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Billet de blog 20 août 2012

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Jean Vasca

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Jean Vasca, depuis des lustres, essaie d’éveiller les consciences et les sensibilités.

Naître dans les Deux-Sèvres incline peut-être au songe pastoral, mais sillonner les chemins de l’enfance à Charleville donne à coup sûr des fourmis dans les pieds- stances, quatrains, retournement de tables contre les conformismes. Jean Vasca, en 1960, a célébré ses vingt ans; l'âge d'aiguiser son regard à l’encontre des propagandes.

Le chanteur a bien voulu jouer le jeu de son métier, enregistrer pour des compagnies renommées- Polydor ou RCA- mais à condition de rester lui-même, de marquer toujours un pas de côté, de nourrir en chacun le goût du décalage et le dangereux plaisir de se perdre. Allez donc, dans ces conditions, fleurir au sommet des Palmarès ou des Top 50. Exigeant vis-à-vis de son art au point de passer pour un artiste difficile, Jean Vasca possède une conception si haute de la chanson qu’il est vain devant lui de vanter les qualités de ceux qui, parfois, concèdent à la mode ou aux contraintes commerciales: il y voit tout de suite une apologie de la  compromission et c’est une affaire à prolonger le dîner jusqu’à l’aube. Or, précisément, Jean Vasca se délecte des repas entre amis.

Comme on cherche le mot juste, il est capable de franchir des kilomètres pour trouver l’épicerie qui délivre le bon vin, le boucher de qualité, la boulangerie de rêve. La poésie, chacun devrait se le rappeler, se niche mieux dans une branche de thym que dans un alexandrin. C’est aussi pour accéder à l’impossible transcription des saveurs en images que Jean Vasca devint créateur.

Il vit désormais dans une belle campagne, à l’abri des facilités de notre temps. Cultive-t-il un brin de nostalgie ? Ce n’est vraiment pas son genre. Mais, qui sait? Le souvenir de la Colombe et de L'Olympia donne au pistou le piment sans lequel une soupe de terroir, fût-elle des plus grandioses, manque d’adrénaline.

Puisse-t-il entendre, au moins, que sa présence dans le champ de la chanson nous est toujours indispensable.

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