Fischer-Dieskau, voyage éternel

Le baryton du siècle dernier nous a quittés. Fils de pasteur et descendant- disait-il avec assurance- du chambellan von Dieskau pour qui Bach inventa la Cantate des Paysans, Dietrich Fischer-Dieskau sans aucun doute aura marqué notre temps. «C’était un homme timide, nous révèle le musicologue Gilles Cantagrel. Exigeant, doté d’une très solide culture, non seulement littéraire et picturale, mais encore philosophique, il acceptait la musique sans exclusive, interprétant tous les répertoires, depuis les grandes partitions de Jean-Sébastien  Bach jusqu'à l’opéra "Le roi Lear", qu’Aribert Reimann écrivit pour lui ».  Schubert évidemment, Wagner ou les grands italiens lui paraissaient familiers. Chacun des mélomanes aujourd’hui garde le souvenir l’une de ses interprétations majeures...