Le 22 juin 1932, nous apprend Internet, est né Maurice Fleuret. Journaliste et producteur de concerts, il a dirigé les départements de la musique et de la danse au ministère de la Culture, de 1981 à 1986. Animé d’un sens aigu du service public, il a déclaré notamment : « Si les pouvoirs publics ne prennent pas en charge, comme c’est le cas aujourd’hui, nos créateurs et leurs œuvres, qui prendra les risques artistiques, sociaux, financiers que cela implique ? Il y a là un enjeu de civilisation : une civilisation qui ne crée pas décline et meurt ». En 1990, hélas, Maurice Fleuret nous a quitté.
Aujourd’hui, ce devrait être sa fête, puisqu’il est l’inventeur de la kermesse musicale du 21 juin. Chacun sait que tout le monde aime la Fête de la musique, à l’exception des musiciens de profession. Vaste querelle qui jamais ne finira. Les uns déplorent à juste titre la multiplication des podiums publicitaires ou le caractère obligatoire et ponctuel d’un amour que l’on devrait pratiquer de façon libre et spontanée, quand les autres se réjouissent- et comment ne pas les comprendre ?- d’un concert improvisé, juste au coin de la rue.
Maurice Fleuret nourrissait pour la Fête l’ambition la plus haute. « Ecouter de la musique, ce n’est pas suffisant, disait-il aussi. Nous sommes dotés de tout ce qu’il faut pour faire de la musique. Nous avons une voix, nous avons tous des bras, des mains pour faire sonner les corps sonores. Alors, si nous ne reproduisons pas les sons par nous-mêmes, nous ne devenons que de grandes oreilles ».
En ce premier jour de l’été, belle soirée à tous!