Verdi , celui que l'écrivain Dominique Fernandez présente en "Victor Hugo de la musique", est aujourd'hui célébré par un livre.
Comme l'écrit le maître d'oeuvre de cette somme, Bertrand Dernoncourt: "avec Verdi, l'opéra a cessé d'être un divertissement futile pour devenir un élément actif dans la lutte patriotique". Et l'extrait choisi pour illustrer ce billet, plusieurs fois diffusé, démontre que Verdi peut servir encore aujourd'hui, contre l'imbécilité, de détonateur efficace.
Un dictionnaire traditionnel? Pas tout à fait. Les entrées multiples donnent du compositeur un portrait fidèle et varié, mais son champ d'étude, large, permet aussi de replacer Verdi dans une perspective historique. Ainsi Giovanni Zenatello, ténor italien qui s'est rendu fameux en incarnant Otello, côtoie-t-il Stravinsky, dont les jugements sur Falstaff méritent le détour. Une armée joyeuse d'experts- auprès d'André Tubeuf, on a plaisir à retrouver Xavier Lacavalerie- dit l'essentiel mais ne laisse rien passer des à-côtés qui surpennent.
La fin du volume, d'une façon judicieuse, présente quelques lettres du Maestro. Le tempérament du bonhomme apparaît, non seulement fort- qui pourrait en douter? Mais tendre et fervent, capable d'émerveillement. Ne quittez pas 2013 sans emporter ce volume.
A lire:
"Tout Verdi", sous la direction de Bertrand Dernoncourt. Editions Robert Laffont, collection Bouquins, 896 pages, 30€.