L'une des artistes les plus singulières de notre époque a bien voulu nous rencontrer.
Nous l'avions découverte à l'occasion d'un concert de Dominique Fillon et quelques mesures avaient suffi à nous bouleverser: la sonorité chaleureuse et la puissance de ses improvisations constituaient l'un de ces cocktails musicaux qui vous marquent pour longtemps.
Forte comme un roseau, Céline Bonacina s'est avancée place d'Italie, par un bel après midi de Paris. La douceur de son sourire - on oserait, s'il n'était connoté de façon négative, prononcer le nom de gentillesse- tranchait avec la mise de baroudeuse qu'elle affichait sans ostentation. La lumière de sa personnalité nous avait réjoui. C'est un plaisir d'en partager les facettes.
"Je suis née à Belfort dans une famille de musiciens, dit-elle. Mon père était trompettiste dans des big bands de jazz et du côté de ma mère des oncles pratiquaient aussi l'art des sons. Le dimanche, je baignais dans une atmosphère musicale." Très vite, les parents de Céline ont détecté le désir de leur fille. Aussi surprenant que cela paraisse, l'enfant très vite a choisi le saxophone. "Attention, je n'ai pas commencé par le saxophone baryton parce qu'à cet âge là, je serais tombée dans le pavillon, dit-elle avec cet accent titi qui la signe. Au départ, je désirais jouer de la harpe, mais c'était trop compliqué pour mes parents parce que c'est un instrument onéreux et difficile à transporter. Comme mon père jouait des cuivres, j'ai choisi le saxophone et je ne l'ai plus quitté". (A suivre...)
A noter:
Céline Bocacina sera en concert -avec notamment Nguyên Lê- le 5 février au New Morning ( Paris), le 7 février au Forum Nord ( Nice) puis avec son groupe le 22 février aux Aprem Jazz de Quimper.
Pour en savoir plus: www.celine-bonacina.com