L’ancien président du Mexique, Vicente Fox, s’en mord les doigts. Depuis qu’il a fièrement ouvert les portes de son ranch, entièrement rénové, à la revue people Quien, en septembre 2007, des soupçons pèsent sur l’origine de sa fortune. Piscine hollywoodienne, lac artificiel, luxueux mobilier… La spectaculaire métamorphose du patrimoine de l’ex-patron de Coca-Cola Amérique latine, devenu en 2000 le premier président issu de l'opposition après soixante et onze ans de pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), a mis la puce à l'oreille aux députés. En juin prochain, une commission d’enquête parlementaire visitera le somptueux ranch de l’ex-chef d’Etat, soupçonné de trafic d’influence.
Vincente Fox dément tout enrichissement illicite au cours de son mandat (2000 -2006) mais des doutes subsistent puisque, par le passé, la plupart des présidents mexicains ont quitté le pouvoir avec d'aussi colossales qu’inexplicables bas de laine. L’affaire a de quoi embarrasser l’intéressé, alors qu’il a été nommé à la tête de l'Internationale Démocrate du Centre (IDC) qui fédère les démocrates-chrétiens dans le monde.