Citoyen Emmanuel Macron, je t'accuse de forfaiture pour avoir plongé sciemment dans la misère plusieurs millions des français dont tu as la charge, et cela, toujours plus gravement au fil des huit années passées depuis ta prise de fonction à la tête de l'état.
Et se cacher derrière le "quoi qu'il en coûte" ou le "en même temps", qui ont surtout fait exploser les profits des actionnaires, serait une preuve supplémentaire de ton insupportable superbe !
Je t'accuse de félonie, car élections européennes après élections législatives, ta cécité à l'analyse des résultats te conforte -étonnamment- dans ta conviction de faire les bons choix, de devoir poursuivre sur le cap, ultra libéral, de ta politique, alors qu'une minuscule once de bon sens montre que tes options sont majoritairement rejetées par le peuple, que tu gratifies du plus profond irrespect !
Tu te penses tellement investi des dieux que tu n'écoutes personne, et que, même parmi tes fidèles, semble flotter un parfum de désaveu.
Je t'accuse de népotisme, car la quasi-totalité de tes décisions sont pensées pour favoriser tes vassaux, les amis de tes vassaux, ou les amis des amis de tes vassaux : c'est le seul endroit où ton "ruissellement" est vraiment opérationnel !
Depuis 2017, tu brades à tout-va ce qu'on appelle les bijoux de famille, permettant aux copains de s'engraisser à bon compte sur le dos des travailleurs (… qui, souvent, seront ensuite "remerciés" -drôle, d'ailleurs, l'emploi du mot "remerciés"-) ou des usagers, devenus vaches à lait de ces "grands" patrons, qui, en retour, activeront leurs réseaux pour te maintenir aux commandes : gagnant-gagnant comme on dit dans ton monde de financiers-voyous.
Je t'accuse d'être un imposteur, élu sur de fausses promesses de socialisme, de modernité, de moralisation du monde politique : tu as, en fait, poursuivi - non, amplifié !- la gestion libérale de tous tes prédécesseurs, plongeant les salariés dans les fins de mois difficiles, précipitant certaines familles à la rue, annihilant tout espoir de jours meilleurs !
Je t'accuse de roublardise et de mensonge quand , en 2019, tu organises "le grand débat national" pour soi-disant "entendre" les français, et que, finalement, les demandes foncièrement sociales (Retraite, RIC, augmentation des petits salaires, reprise ISF) restent dans les limbes présidentielles, bien qu' "On a découvert, il faut bien le dire … [les pauvres femmes élevant seules leurs enfants ! …Ceux habitant loin de leur travail ! …Les retraités modestes ! Les handicapés ! …] " (sic) : On en est où, six ans plus tard ?
Je t'accuse d'être une marionnette à la solde des banques privées et aux mains des lobbies de tout poil, qui vendraient père et mère … et avenir de leurs enfants pour un bon profit à court terme.
Là encore, si on creusait, on serait peu surpris de déterrer quelques connivences Présidence-Patrons ; CQFD !
Je t'accuse de n'être qu'un despote, imbu de sa personne, suant un profond dédain pour le reste de tes contemporains, imaginant même -preuve de ta morgue incommensurable- être écouté par ces autres monstres d'égo que sont Trump, Poutine, Xi Jinping et autres Netanyahu, qui, eux, ne font que te considérer comme quantité négligeable ; un nain au pays des démolisseurs, en fait !
Je t'accuse enfin de n'être qu'une pâle copie de ce que doit être un président de la République, garant du bien-être de ses concitoyens, de ce qu'on est en droit d'attendre d'un individu tenant le destin d'un pays dans ses mains !
Probité, intégrité, justice, empathie, exemplarité, sentiment du devoir, et non du dû ; des qualités dont la fée-nature t'a privé ou que tu uses le moins possible, en tout cas !
Mais qui suis-je pour proférer un tel réquisitoire, pour commettre ce crime de lèse-majesté ?
Je ne suis rien, une quantité négligeable, juste un de tes administrés, dégouté, révolté de ces magouilles à répétition, ces copinages nauséabonds, ces malversations organisées, ces combines à la limite du légal, cet entre-soi des hautes-sphères, ces condamnations si rares et trop souvent inappliquées, ces non-lieux quasi-systématiques : tout cet infâme magma politico-mafieux dont tu es, à l'insu de ton plein gré … ou pas, le chef d'orchestre actuel.
Rien de nouveau, bien sûr, car de tous temps, même sous Mitterrand, lorsque nous rêvions d'une gauche bienveillante, la caste politico-patronale s'est "sucrée " sur le dos du peuple : mais depuis 2017 (ton "sacre", crois-tu !), l'aspirateur des richesses publiques s'est intensifié comme jamais, épuisant pécuniairement et moralement beaucoup de ceux aux salaires déjà dérisoires, pour gonfler des rentes, des dividendes, des revenus déjà exorbitants.
Bien sûr, cet écœurement ne m'est pas provoqué par les infos lénifiantes des media conventionnels, sur lesquels règnent tes potes milliardaires, qui ne visent qu'à instaurer une dictature facho-libérale … à leur unique profit, et qui, pour masquer leur immonde stratégie, désignent aux démunis, des plus pauvres qu'eux, boucs-émissaires fort utiles comme poudre aux yeux de ceux qui gobent sans s'interroger !
Et, cerise sur le gâteau, une de tes ministres semble même parvenue à mettre au pas, dans les plus brefs délais, les velléités d'investigations dont faisait preuve le service public … après que tu aies eu, toi-même, la peau de la journaliste la plus affutée de la place.
Heureusement, il existe encore des journalistes qui soulèvent les pierres pour mettre en lumière les agissements peu reluisants que cache, avec ta bénédiction, ta clique d'apparatchiks.
Ces professionnels de la quête de la vérité œuvrent à Mediapart, LeMedia, Basta, et autres qui, entrés en résistance, se tiennent hors du giron médiatique vendu à (ou acheté par) l'extrême droite.
Encore trop marginalisés, ce sont pourtant des sources éminemment plus fiables si l'on veut avoir une idée de ce que toi et les tiens tramez dans l'opacité de vos cabinets, ou pouvoir décortiquer vos" incivilités" (pour éviter d'être grossier !) passées et souvent impunies.
Mes accusations sont trop sévères ?
Vais-je être interpelé par tes services pour tutoiement inadéquat ? Pour outrage envers une personne détenant … ? Pour propos qui seraient injurieux ?
Je pense pourtant ne décrire qu'un État délétère, une République décadente, où, par mimétisme de vos méfaits, les règles sont à présent bafouées à tous niveaux de la pyramide sociale, la violence généralisée, et le respect relégué au rang d'espèce disparue !
Liberté, Égalité, Fraternité ? Que reste-t-il, à présent de ces fabuleuses notions humanistes ?
GF