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Billet de blog 2 septembre 2024

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Pour Macron, la prison plutôt que la destitution

L’acte d’accusation lancé contre le citoyen Macron vient de tomber : “conduite de la république en état d’ivresse” provoquée par le sentiment d’impunité et de toute puissance qui accompagne l’exercice en roue arrière libre d’un pouvoir sans limites et peu contrôlé, bref, un bras d'honneur à ce qu'on entend généralement comme étant la démocratie.

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Les sept années de présence de monsieur Macron à l’Élysée sont marquées par un ensemble de décisions calamiteuses qui ont contribué à la dégradation des conditions de vie de la majorité de la population qui exprima plusieurs fois la colère sinon la haine à l’égard du petit marquis. Or, il advint qu’une élection européenne se tint à la mi-juin 2024 dont chacun se souvient qu’elle fut l’occasion d’une fessée,  administrée aux représentants de son camp mais destinée à "l’ensemble de son œuvre ". Vexé comme un pou, l’ambitieux incompétent s’empressa de punir la chambre des représentants en renvoyant les élus à une vie sans cocarde tricolore ni indemnités confortables. Rien de mieux qu’une bonne dissolution pour leur faire comprendre ce qu’il en coûte de se dresser sur son chemin. La suite s’annonçait limpide. Une fois la sideration passée, les électeurs, davantage préoccupés de crème solaire que de jeux politiques trop lointains, regretteraient d’avoir mal votés et craindraient avec raison de passer sous le joug de l’ogre nazional patiemment nourri de racisme médiatique et de politique libérale. Ils prendraient conscience que le seul bulletin envisageable est celui de la stabilité macronienne, son gouffre budgétaire et ses inégalités exponentielles. Ce résultat inattendu, il l’obtiendrait grâce à la guilde des éditorialistes et à son tube indémodable, "si on ne sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne", confirmant qu’il n’y a rien à attendre d’une coalition de gauche, certes grande gueule mais qui s’effondrerait au premier passage des trompettes de Jericho parlementaires.

La conjonction des jeux olympiques et des vacances d’été dans le thème électoral macronien s’avere extrêmement favorable pour la réussite de “Dissolution capricieuse ”. Encore faut-il faire vite pour bénéficier de l’opération de diversion “panem et circenses" (ad libitum) du service public de l’audiovisuel et des panegyriques ( une variété de moutons médiatiques ) de la légion d’apprentis Ciceron désireux de commenter cette “guerre des Gaules” modernes. Leur récit servirait à la fois à ramener les hésitants à la raison et à contribuer à l’édification des futures générations d’étudiants de Sciences Po et de l’Ena, tout en assurant la gloire du Machiavel du selfie dans les livres d’histoire. Bref, tout était prévu hormis que ces salopards d’électeurs lui “foutent la honte” avec une deuxième déculottée en à peine un mois. Lui faire ça à lui, à quelques jours d’un sommet international… il ne faudrait pas s’étonner qu’en lui faisant perdre la face, la France connaisse la même situation que la Grèce. 

Élève modèle mais sans talent, le président passa un séjour studieux à Brégançon,  entre une censure des châteaux de sable en Espagne et la révision de la conjugaison du verbe procrastiner. Rentré à Paris, il multiplia les consultations auprès de nombreux spécialistes sans qu’aucun ne soit capable de proposer l’opération miracle qui lui permettrait de reprendre la main, la chirurgie de constitution conservant tout de même quelques limites.    

Le comportement de cet Attila de la démocratie, de ce sectataire de l'après-moi-le-déluge, planté bras ballants, dans la cour d’honneur de son joujou au milieu du champ de ruines qu’a provoquée sa politique de la terre brûlée a de quoi surprendre, jusqu’au refuznik de la comédie de la Veme république dont je fais partie. Il faudrait une sacrée dose de crédulité pour espérer que le zapping politique mette fin aux nuisances des mesures prises depuis trop longtemps. Ces jours derniers, d’aucuns réclament une destitution. Si "le responsable vous l’avez devant vous, qu’ils viennent le chercher" comme il le lançait un peu stupidement dans une autre affaire, l’exhortation reste d'actualité. Qu'il soit jugé. La possibilité d’une condamnation pénale devrait l'amener, lui et successeurs à jouer avec les allumettes du pouvoir et à méditer sur les conséquences de la mise à  sac d’un territoire. En attendant ce jour peu probable, mossieur  Macron nous gratifie d'une'roue arrière impeccable qu'il accompagne d'un superbe bras d'honneur impeccable, ce qui devrait valoir à la France une medaille supplémentaire.     

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