Jupiter réunit ses apôtres sur la cène du dernier conseil, avant d'être crucifié. Probablement pour se laver les mains des mesures et des décisions qu'il a prises. Autour de la table, on remarquera l'apôtre Benjamin sur lequel il avait bâti sa chapelle mais qui vient de le renier ainsi qu'une dizaine de Judas. Il reste à espérer que ce tableau ne comporte pas de volet "résurrection". Accroché au mur d'en face, une autre cène représente d'autres mauvais apôtres parmi lesquel les chaînes dites d'information, les réseaux sociaux et leurs algorithmes ainsi que des cavaliers de l'apocalypse. On observera le réalisme de la lutte sans merci à laquelle se livrent d'autres mauvais apôtres. Certains soufflent sur les braises de la haine, d'autres en appellent au bruit et à la fureur, d'autres encore, patelin, prêchent pour une modération rassurante qui ne changera rien mais une ambition commune les réunit, s'asseoir à la table du pouvoir et si possible à la droite de leur nouveau messie(*). Celui-ci est intronisé avec l'incantation des gagnants "veni, vidi, vici(*). Comme d'habitude et malgré les promesses, les fidèles sont les cocus, absents de ces "chefs d'oeuvre".
(*) le peintre me souffle que la formule serait "veni, vidi, vinci".