Fuck les J.O. (avatar)

Fuck les J.O.

C'est l'heure de la manif’

Abonné·e de Mediapart

219 Billets

0 Édition

Billet de blog 7 novembre 2024

Fuck les J.O. (avatar)

Fuck les J.O.

C'est l'heure de la manif’

Abonné·e de Mediapart

Les femmes ont bien de la chance que Trump veille sur leur sécurité

Elles ont vraiment de la chance les femmes, que des religieux et des politiques soient à ce point attachés à les protéger et à leur garantir bien-être et sécurité. Y compris à leur corps défendant.

Fuck les J.O. (avatar)

Fuck les J.O.

C'est l'heure de la manif’

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Trump s'est engagé auprès des électrices à garantir leur sécurité et tant pis si sa façon d'envisager les choses ne convient pas à toutes. Un Chef, un Chef majuscule possède une vision de ce qui est bon pour ses subordonnés en étant capable de prendre des décisions, y compris contre leur gré. La nomination de juges à la cour suprême par l'épouvantail de Palm Beach et à l’opération femmes à la maison, menée sous l'impulsion et avec le concours des églises évangéliques, une étape importante avait été franchie dans la lutte contre les risques que les femmes et leurs foetus courent au cours d’avortements. 

En Afghanistan, les dirigeants placent également la protection des femmes au premier rang de leurs préoccupations et puisque l'espace public est le lieu de tous les dangers, un espace dans lequel le virus de l'émancipation peut circuler, il était logique que la politique de prévention des Talibans leur interdise de fréquenter les établissements scolaires et d’occuper un emploi dans un bureau, un atelier ou un commerce. Pour la même raison, la burqa représente une protection contre la propension naturelle qu’ont les diablesses d exercer leur séduction sur des hommes trop faibles, les comportements qui peuvent en résulter ou de la dénonciation d’un comportement indigne, par exemple, un échange de paroles, un regard ou un sourire adressé à un membre masculin extérieur au clan. Le frère, le père ou le mari concernés ont alors toute légitimité pour venger leur honneur bafoué au moyen de torgnoles, de bastonnades, de jets d'acide et de coups de couteau. Grâce a l’obligationdu port de la burqa, combien de violences ont-elles pu leur être épargnées ? Il subsistait une intolérable provocation, représentée par une présence feminine, hors du foyer, non accompagnée d'un chaperon du sexe opposé. À ce propos, saluons la remarquable disponibilité et les sacrifices demandés aux hommes pour accompagner madame quand elle veut prendre du bon temps, alors que si ça se trouve, au même moment, un match de foot prometteur ou une lapidation alléchante se déroulent dans le stade voisin. Dernièrement, une étude scientifique conduite à Kaboul auprès d'un échantillon de talibans a montré que les voix féminines dans l'espace public faisaient saigner les oreilles masculines, celles des talibans au moins. Leurs chants et leurs paroles y sont donc désormais interdites, une mesure qui bien que pouvant heurter un esprit occidental, préserve les cordes vocales et évite les extinctions de voix du sexe faible et mineur. De quoi pourraient-elles se plaindre puisque la réglementation ou l'interdiction du langage des signes leur permet encore d'effectuer un doigt ou d'un bras d'honneur. 

Au Moyen-Orient, les dirigeants de la république islamique iranienne partagent le souci de la vie et de la santé des femmes. Rappelons-nous les images émouvantes qui ont envahi récemment la planète connectée (special thanks E. Musk). On y voyait une jeune femme nue, déambuler dans une rue de Téhéran, à la merci d'un rhume ou d'une agression sexuelle. Par chance, la réactivité bienveillante des autorités locales l'a conduite dans un local à l'abri des intempéries et des regards concupiscents, où on a dû lui fournir des vêtements convenables, accompagnés de séances de rééducation. Si le guide suprême iranien, chiite avait suivi l'exemple du voisin sunnite, il aurait évité bien des soucis aux hourvaris de son pays, des imprudentes qui jettent leurs bonnets par-dessus les mosquées, au risque que leurs cheveux se prennent dans les roues de leur vélo.

Donald, tu devrais penser à organiser un voyage d'étude à Kaboul, tu y trouverais de sacrées bonnes idées. Au pays du "gentil Macron", on n'est pas en reste. La droite dite républicaine et sa cousine un peu plus extrême de la manif'pour tous et de SOS tout petits font depuis longtemps la promotion de la femme au foyer. Un rêve renouvelé chaque fois que les chiffres du chômage, ceux de la délinquance des mineurs quand la perte des valeurs ou de l'abus de consommation de plats industriels viennent sur le tapis. La faute aux s.... qui travaillent. Au pays de l'état providentiel, on compenserait même avec un salaire maternel ou familial sans doute pour supporter l'enfermement domestique avec ses chiards, la radio qui braille, les réunions à la paroisse ou des oeuvres de charité. Même avec un lave-vaisselle neuf, une télé grand écran ? L'épouse du chef de l'état donne l'exemple elle-même, se contentant de sa modeste place de Dame pièces jaunes et en se coltinant les réceptions des collègues de son époux où elle doit vérifier que les fourchettes sont à gauche et les couteaux à droite mais surtout qu'aucun invité n'en a dérobé. Pour paraphraser le grand Felix (Leclerc), "l'infaillible façon de tuer un homme, C'est de le payer pour être chômeur. Et puis c'est gai dans une maison, ça fait des mortes qui marchent". Ça ne doit pas être différent pour les femmes qui doivent donc percevoir un salaire ou une indemnité. 

Toujours en France, à Strasbourg, le préfet de la république qui ne doit probablement pas souffrir de règles douloureuses, conteste la décision de la municipalité d'accorder un congé gynécologique. Sous conditions. Présentation d’un certificat médical, limite de treize jours tous les deux ans avec un maximum de 3 jours consécutifs. Compte-tenu du délai de carence de 3 jours, c'est pas demain que les feignasses wokes et féministes pourront buller aux frais des contribuables. 

À signaler "Sois belle et tais-toi", une adaptation "à la table" du documentaire de Delphine Seyrig (direction artistique Françoise Gillard)dans laquelle les comédiennes de la troupe de la Comédie-Française sont une fois encore épatantes.

Sois belle et tais-toi © La troupe de la Comédie-Française

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.