Le sale gosse capricieux qui nous abreuve de ses logorrhées, qui nous inonde de ses décisions erratiques et liberticides depuis juin 2017 ayant tout fait depuis sept ans pour se retrouver à côté de l'extrême droite le jour de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Paris(1), il devient donc impossible d'ignorer la nomination du gominé à selfies (2) au poste de premier ministre avec la possibilité qu'il soit présent dans la tribune officielle le jour de la cérémonie d'ouverture. Une éventualité qui soulève quelques interrogations sur le déroulement des olympiades et l'attitude des différents acteurs du "plus grand événement sportif de la planète".
La noyade c'est maintenant. Après la tasse électorale qu'a bue le quarteron de dirigeants irresponsables, la question de la baignade dans la Seine est réglée. On peut le regretter, la retransmission en 3D avec effet spécial sensurround et goutelettes bactériennes sur l'écran n'aurait pas manqué de provoquer des émotions fortes, plongeant le spectateur au cœur de l'action. D'un autre côté, le spectacle affligeant de dirigeants plongeant un peu plus dans le ridicule, nous a été épargné.
Flatter son ego, c'est pas joli Jolly. L'artiste déjà compromis en acceptant d'être le maître d'oeuvre de la cérémonie d'ouverture d'un événement nuisible à bien des égards (sauf à la promotion personnelle des dirigeants), se souviendra-t-il qu'il mit en scène le Dragon d'Evgueni Schwartz et le Richard III de Shakespeare ? To be or not to be ... un saboteur citoyen prêt à en subir les conséquences ou un dégonflé minable, camouflé derrière une excuse artistique. En d'autres termes, participerait-il à l'opération de promotion de l'autoritarisme raciste et décomplexé des enfants de la nouvelle droite et de l'OAS ?
Berlin 1936, tête haute, bras tendu pour saluer le fuhrer(2). Combien de délégations feront-elles allégeance au nouveau gouvernement en défilant avec cette sorte de salut fasciste voulu par le sinistre baron. Mais la mode du jour sera peut-être à la quenelle.
Caméras et micros présents, aucun sponsor ne manquant vraisemblablement à l'appel, les athlètes n'ont aucune inquiétude à nourrir. Certes, certains des pions de l'idéologie des premiers de cordée ne goûteraient « la fête » légèrement gâchée par la présence de fascistes dédiabolisés mais parmi eux combien refuseraient d'y participer, le désir d'atteindre leur « rêve d'enfant » étant plus fort, même avec un goût possiblement amer ? Côté pays, seuls quelques rares pays pourraient boycotter cette manifestation. D'ailleurs qui parmi eux, est choqué de disputer un championnat d'Europe d'athlétisme dans le stade olympique de Rome à l'architecture explicitement mussolinienne ?
En revanche, le CIO et le CNOSF, soucieux de trêve olympique et d'amitié entre les peuples, s'empresseraient de repeindre les drapeaux des nationalités bannies sur les maillots et de faire jouer les hymnes en cas de victoire. Ce qui ne manquerait pas d'apporter une consolation à monsieur Poutine, injustement empêché d'être présent pour cause de mandat d'arrêt international, des dictateurs ne se risqueraient sans doute pas d’assister à la manifestation.
Po-si-ti-vons ! Un élément positif qui pourrait résulter d'un gouvernement d'extrême droite serait la décision prise par le CIO revienne sur l'organisation par la France de la catastrophe financière et environnementale des JO d'hiver 2030. Il ne s'agit pas d'une décision éthique ou morale, puisque cette instance supranationale ne "fait pas de politique", mais de la capacité du pays à faire face aux engagements financiers qui en résultent. Dans ce cas, le CIO pourrait confier la tenue des JO d'hiver à l'Italie de la post fasciste Melloni.
L'heure est venue de lire « auriez-vous crié Heil Hitler » soumission et résistance au nazisme, l'Allemagne vue d'en bas 1918-1946, la somme de François Roux (éditions Max Milo). Arte diffusait il y a peu "une vie cachée", le film de Terrence Malick. Et pour les anarchistes de s'interroger sur la participation ou le refus de vote aux prochaines élections.
(1) J'avais pour ma part pronostiqué que le siège serait occupé par Le Pen mère. Erreur …
(2) Ce qui lui fait une belle tête de milicien.
(3) Un rite qu'aucun dirigeant démocrate n'a jamais remis en cause. Pas plus évidemment que l’organisation et la tenue de la compétition elle-même.