Le 7 janvier, un jour chargé d'histoire. En 2026 les chaînes info auront de quoi meubler l'antenne entre deux publicités, avec les anniversaires des assassinats commis dans les locaux de la rédaction de Charlie, ceux de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, du passage à gauche (tout arrive) du tortionnaire employé par l'armée et la république françaises et de la chute du régime génocidaire khmer rouge, du surnom donné par N. Sihanouk.
Le président actuel et corrompu du Cambodge, Hun Manet est le fils de Hun Sen(*), lui-même et avant lui, président corrompu pendant 33 ans, avant de poser sur sa tête la couronne de président du sénat (une image puisque, seul le roi a droit à ce signe distinctif), poste qu'il occupe depuis 24 ans. Pas besoin d'attendre les jeux olympiques pour se passer le flambeau. Rappelons qu'Hun Sen fut un cadre khmer rouge, mineur peut-être mais néanmoins actif au sein de l'armée de bouchers de Pol Pot qui massacra entre 1,5 et 2 millions de cambodgiens sur une population d'un peu plus de 7 millions d'habitants. Le nombre total de morts (famine, exécutions disparitions etc fut, lui, estimé à 4 millions. Les K.R. (khmers rouges), reçurent le soutien d'intellectuels tels Chomsky qui évoquait "un génocide éclairé ", l'aveuglement du journal Libération et de Patrick Sabatier qui brandissait la supercherie d'une propagande made in CIA & in SDECE ou encore l'ineffable Badiou, un négationniste ordinaire qui n'aura mis qu'une trentaine d'années avant d'exprimer ses regrets d'avoir soutenu la dictature ultra maoiste (*) de l'Angkar, l'organisation révolutionnaire. Rien de vraiment étonnant malgré que les déplacements de population et les massacres aient été rapidement rapportés par François Ponchaud qui avait le tort d'être depuis dix ans au Cambodge comme missionnaire. Toujours surprenant de constater qu'après les socialismes soviétique, cubains et vietnamien, les intellectuels français, sont toujours prêts à envoyer les populations au casse-pipe, au nom de la pureté d'une ligne idéologique(*). La durée du régime khmer (4 ans) ne fut possible que par l'aveuglement des occidentaux mais surtout grâce au soutien de Mao Zedong, cette autre idole des maoïstes français dont la "révolution culturelle " qui ne fut pas "un dîner de gala" exigea le sacrifice de plus de 7 millions de ses enfants. Pas français les enfants mais chinois, ce qui devait sans doute être moins grave.
Hun Sen a donc favorisé son clan, sa famille, son entourage. Élève Fuck les jo, donnez des exemples de népotisme plus proches de nous. Euh ... Sarkozy qui voulait faire nommer son fils Jean encore sans terre électorale, président de l'epad des Hauts de Seine (une sinécure grassement payée qui n'avait rien à voir avec une maison de retraite), les Bush père et fils, exportateurs de guerre au Moyen-Orient ou encore notre famille le pen à nous, malgré un "tu quoque filiale mea", contrepoint malheureux qui dénote dans l'idéologie de la préférence familiale du parrain de l'extrême droite française toujours raciste et antisemiste puisqu'au Cambodge comme en Occident, les autoritaires et les autocrates n'ont confiance que dans leur sang et cherchent d'abord à se prolonger dans un cycle de réincarnation mortifère semblable à celui des dynasties royales.
(*) je renvoie les lecteurs qui m'accuseraient de dérive droitière à mon billet du 13 janvier, "impérialisme américain, rien de nouveau sous le soleil de Trump ".
"Rendez-vous avec Pol Pot", "un drame puissant mêlant différents registres d’images" ainsi que le présente Arte est le film le plus récent de Rithy Panh, auteur et réalisateur franco-cambodgien qui a consacré la plus grande partie de sa carrière "au traumatisme et au travail de deuil à la suite des horreurs commises par le régime des Khmers rouges entre 1975 et 1979.". Ça c'est Wikipedia.