(Billet écrit et édité avant l'incendie criminel de la synagogue de Rouen)
Ça partait d'une bonne intention. À moins de 70 jours de l'ouverture des jeux olympiques, le Cojo et le comité de la flamme olympique reçurent comme consigne de s'assurer que les décisions de la ministre de tutelle ne créent pas de polémiques, celle-ci ayant déjà froissé suffisamment de susceptibilités. La trêve olympique c'est valable aussi pour les membres de son cabinet. Pas question donc d'inviter l'équipe de tir sur cible du Hamad. Il fallait également décliner quelques thèmes rabâchés depuis des mois sur les antennes et les écrans. « Inclusif », par exemple, en donnant davantage de visibilité aux athlètes handicapés et en opérant un détour de la flamme olympique chez nos compatriotes ultramarins au moment où un choc constitutionnel se prépare. Et tant pis pour le bilan carbone, Macronattal inventera sans problème un énième et admirable plan contre le réchauffement climatique. La ministre avait donc validé le premier de ces détours de la flamme olympique pour satisfaire les bruyants lobbies associatifs des personnes en situation de handicap avec un passage au festival de cannes, le rassemblement bien connu où les fabricants de matériel d’aide à la mobilité exposent les dernières avancées technologiques
. Hélas, victime d une négligence coupable, la proposition s'est retrouvée dans le parapheur de la condisciple d'E Macron du temps où il fourbissait ses armes à l'Ena. Voulant rentabiliser un passage bref mais marquant rue de Grenelle, celle-ci a souhaité valoriser ses compétences auprès des membres de son cabinet en corrigeant une faute d'orthographe et « cannes » est devenu « Cannes », ce qui explique la présence et le désarroi d’une athlète paralympique au pied des 24 marches du palais, constatant l’absence de Guy Béart, des applaudissements de la foule, réservés à d'autres et même de l'encadrement policier qui venait d'embarquer pour Nouméa afin de calmer l'enthousiasme et l'ignorance des peuplades autochtones qui avaient transformé la coubertifête en une multitude de foyers d'incendie. Il était d'ailleurs prévu que ces représentants de l'ordre y soient définitivement mutés en vue de la prochaine réouverture du bagne pour accueillir les prisonniers politiques. Dépitée, la ministre s'est rendue dès le lendemain au bureau France travail le plus proche pour faire valoir sa V.A.E. La conseillère qui l'a reçue l'a orientée vers une filière plus adaptée à ses compétences
(voir photo). Depuis Sœur Amélie coule des jours paisibles loin des micros et des caméras, apportant aux grincheux une preuve de l'utilité des jeux olympiques.
PS nous venons d'apprendre que la flamme olympique passerait par Rouen (Mme J. D’Arc portera la torche) mais le protectionnisme américain lui interdira de dépasser Liberty island.