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Il arrive que des ferries transportant des passagers nationaux s’abîment au large des côtes de leurs pays, Indonésie, Inde, Bangladesh. Il est rare que "nos" médias s'en fassent l'écho, ces pélegreux n'ayant pas eu la présence d'esprit d'inscrire le lot magique "Tourisme" sur leur fait divers.
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Cette fois, un bateau avec des visiteurs à leur bord chavire dans la baie d’Halong, provoquant la mort d'une trentaine de personnes dont on ne sait pas encore si on compte des français parmi eux. Comme il ni y en a pas, nous serons privés de trois jours de présence médiatique avec débat.
La baie d’Halong accueille chaque année quelques millions de bipèdes, une fréquentation qui ne peut être que nuisible. Destination qui doit cet excès de popularité à ses îles calcaires ornées de forêts tropicales, baignant dans des eaux à la couleur magnifique mais surtout aux affiches publicitaires et à la confusion qui s'opère avec des films de James Bond.
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En 2024, trente bateaux y ont coulé pour des raisons variées qui peuvent s'additionner. Le passage d’un typhon, phénomène régulier dans cette partie du pays peut frapper une embarcation en mauvais état qui transporte davantage de passagers que de raison. Si on ajoute le manque d’équipements de sécurité, on peut espérer se mettre sous l'objectif quelques jolies images de naufrages. Les clients, souvent des enfants gâtés, ne supportent pas de rentrer chez eux sans des photos de ce must des soirées diapos et de leurs avatars instagraminés. Ces bienfaiteurs des plus pauvres et des précaires exigent de l'équipage qu'il joue avec leurs vies même si toutes les conditions sont réunies pour répéter les scènes finales du Titanic. Souvent ça passe, d’autres fois non mais nulle administration tatillonne n'embête ces valeureux entrepreneurs avec des règles contraignantes. Le communisme accomodang après le réalisme socialiste n'empêche pas les autorités vietnamiennes ont déclaré qu'elles "enquêteront et clarifieront la cause de l'incident et les traiteront avec rigueur". Pourquoi faire autant de cas de ce qui reste un épiphénomène ? En comptant bien, 30 naufrages annuels × avec une moyenne de 50 morts chacun= 1 500 décès par an. Rapporté au nombre de passagers annuels = un nombre de pertes ridicule surtout au vu de la quantité de dollars apportés par ces visiteurs qui vont généralement dans d'autres poches que celles des habitants, ce qui est un grand classique.
Reste la piste terroriste qui n'a pas été explorée (n'auraient-ils pas besoin de Retailleau ? ). A propos, imaginons ... à la place de ce naufrage, 300 paquebots gigantesques, des traîne cotillons qui infestent la planète coulent le même jour, provoquant la noyade des milliers de passagers que cychacun transporte. Englouti le Titanic, Oscars en vue. Celine Dion et Di Caprio sont convoqués sur la passerelle.
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Plus sérieusement, il est temps qu’Hernu revienne pour accomplir une mission à la hauteur de ses compétences, un défi à la mesure de la déraison de l’époque. Dépassé le Rainbow Warrior avec sa petite quinzaine de membres d'équipage. pourraient signer un CDI pour couler les Nuisibles des mers dans la lagune de Venise, le port de Marseille, celui de son voisin niçois ou dans le port d'Amsterdam à attendre que des marins pissent sur leur coque. Parions également qu'un séjour découverte du Groenland "en croisière intime à bord d’un petit bateau d’expédition"
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aurait de quoi séduire les enfants putatifs des faux époux Turenge. On pourrait ensuite s’attaquer, la conscience en paix aux bateau-crottes qui sillonnent la Seine sans oublier de la polluer. Pour la rentrée, copier cent fois "Le tourisme peut être mortel à la fois pour l’environnement et pour ses utilisateurs ". Soyons-donc reconnaissants à l'égard de Monsieur Bayrou de vouloir à la fois réduire la destruction de la planète et nous protéger des activités à accidents mortels en diminuant le nombre de jours de vacances.
PS un oubli dans mon billet précédent "Et toi tu fais quoi c’t’été ?" : Festival Appolinaire en Aubrac. La preuve par la plaque.
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