Après les Jeux olympiques, une dissolution, un record de spéléologie financière et la pendaison de crémaillère de cathédrale que restait-il à Macron pour son grand oeuvre d’édification des foules (on attendra pour la béatification) ? L’organisation d’un événement de portée planétaire, justifié par une thématique vaguement écolo. Où pourrait-il puiser son inspiration ? Après avoir balancé entre le couronnement de Bokassa et le jubilé de platine de l’Elizabeth, l’hésitant présidentiel a jeté son devolu sur la cérémonie de célébration des 2 500 ans de l’empire perse, organisée par le chah d’Iran sur le site des ruines archéologiques de Persepolis pour lui servir de modèle. Qu’est-ce qui l’a séduit ? La démesure, le faste délirant, la présence des têtes responsables et couronnées de la planète, la présence d’un comité scientifique servant de caution ? À moins que le dépassement vertigineux du budget initial de la garden party lui fournisse une excuse préalable. Va savoir... Sans oublier quelques petits à-côtés comme la réplique du bal de charité de 1971 qui pourrait occuper son épouse ou le défi lancé à Retailleau avec la contribution des entreprises de BTP (*) : faire mieux que la Savak qui profita de l’événement pour arrêter 1500 opposants. "Par précaution ". Macron qui ne doit rien ignorer du programme de ces festivités crépusculaires doit également se rappeler qu’elles furent un élément déclencheur de la future révolution iranienne qui advint quelques années plus tard, contraignant l’empereur Rehza Pahlavi à l’exil, ne laissant de trace que celle d’un tyran affameur, à la tête d’un état voyou et corrompu qui plongea son pays dans le marasme et la tourmente, bien loin du "conte de mille et une nuits" de son couronnement en 1967. Ce qui n’est pas sans rappeler certaines similitudes avec la trajectoire de Macron depuis qu’il a foulé la courd d’honneur du Louvre, un soir maudit de mai 2017.
(*) en demandant davantage de fermeté, les programmes d’information télévisée de Bouygues contribuent à augmenter le nombre de délits et donc de délinquants. Qu’on enferme où ? Dans des prisons construites par les géants du BTP qu’il suffira de privatiser pour en assurer la gestion. CQFD comme aux USA et comme pour les EHPAD.