Les J.O. c'est la saison des coups d'état

Bénéficiant de l'appui d'un coup d'état environnemental et financier, le CIO peut attribuer les jeux d'hiver 2030. On a eu chaud, une seule candidature s'est présentée, celle des Alpes françaises, apportant une fois encore que les dirigeants français sont les plus malins du monde. Et chic, c'est nous qu'on les a. Remercions Don Macronne le Parrain olympique, de s’être une fois encore porté au secours d'une cause désespérée. Après les moulins à faire du vent "Renaissance", il vient au chevet d'une autre cause désespérée, celle de l'ONG internationale du spectacle sportif qui apporte son aide aux diffuseurs, aux équipementiers sportifs dans le besoin et au trafic aérien planétaire en difficulté. C'est dans la tourmente qu'on reconnaît ses vrais amis. Or  devant le désintérêt général, on était à deux doigts bien profonds du dépôt de bilan. N'attendant pas qu'un gouvernement de canailles et de purotins à le rendre chèvre s'en mêle, Don Macronne El empathico s’est saisi du problème. Le risque était grand que russes ou chinois fassent main basse sur une institution remarquable qui s'est toujours mise à la disposition des groupes industriels et des gouvernants quand c’était utile. Berlin 1936, Moscou 1982 mais aussi Argentine 1978 avec la franchise FIFA. 
Et puis, les retombées touristiques … de même que nos élus, mère courage en tête ont risqué la Seine plutôt que la bassine de Sainte Soline, les JO d'hiver 2030 sont l'occasion de faire découvrir   aux tour-opérateurs le charme et la difficulté des pistes noires des terrils qui valent bien celles vert-pelouse des Alpes. Déjà, son prédécesseur au grand cœur avait réussi un premier sauvetage des jeux du cirque d'été quoiqu'il en coûte...  ce quoi qu'il en coûte qui en coûte tellement (*). Dire que dans les pays étrangers, les français passent pour méprisants et imbus d'eux-mêmes, que leurs dirigeants moquent Notre Chevalier à la mine toujours réjouie, le traitant de poseur incapable de rien d'autre que de macronner. Aujourd'hui, soixante neuf millions d'individus apportent la preuve du contraire. Qu'importent nos écoles disent-ils, tant pis pour nos hôpitaux poursuivent-ils, il n'existe pas plus noble combat ni de but plus valeureux que le renflouement des caisses du CIO.  Qu'on cite un seul dirigeant capable d'un tel acte de bravoure, qu'on nomme un seul pays dans lequel les citoyens accepteraient sans rechigner un don aussi généreux que celui auquel ils devront consentir si les conditions …. D'ailleurs, assez de timidité, Macron qui se veut disruptif devrait proposer au CIO l'organisation en France de jeux de printemps et de jeux d'automne. Quatre jeux olympiques par an, si ça calme pas la masse, c'est à désespérer.  
2030, c'est loin. Une explication peu crédible au comportement farfelu, enfantin et irrationnel du roi de l'embrouille, de la carabistouille et de la magouille, faire voter une modification constitutionnelle qui porterait son mandat à huit ans et l'autoriser à postuler pour un troisième mandat... Poutine l'a bien fait. 2030, c'est dans trois ans seulement, d'ici là, entre une dissolution, un état d'urgence, une guerre qui sait ce qui peut arriver. Bien sûr, si pendant les jeux olympiques des grèves éclataient, déclenchés par des syndicats qui ont échangé le droit de grève de « leurs » salariés contre des primes, si les spectateurs et les passants huaient Macron et ses toutous ministres, les officiels, les athlètes, les forces de l'ordre, les caméras et les micros du monde entier, même ceux de nos médias d'état devraient témoigner de la faillite D'El Pathético. Rêvons encore, soucieux du bien commun,  le conseil constitutionnel annoncerait retoquer la décision d'accueillir les jeux d'hiver. Il ne lui resterait plus qu'à plonger dans la Seine et sans combinaison pour tenter de dissimuler le rouge de la honte et honorer une macronnerie qu'il a faite et renouvelée il y a peu.