C'est ma tournée, lance Macron au CIO, amène les jeux d'hiver, c'est moi qui régale. Aucune importance que j'aie déjà une ardoise, voici une reconnaissance de dette. L'Histoire retiendra de cet déraillement, connu sous le nom d'«Opération soldes 2024 » qu'ïl conduisit le pays au bord du gouffre. Ce petit dialogue très peu imaginaire précèda la délégation de dignitaires GAFAM, conduite par Elon Musc et reçue par notre Président. Nonobstant la trêve olympique, le Génial Mac Marron remit les clefs du pays aux Bismarcks du numérique dont les armées prussiennes entreprirent de dépouiller le pays, en affamant les français et en s'affranchissant des règles du commerce équitable. A cette occasion, les GAFAM avaient admis le CIO, se changeant en GAFAMC afin de diversifier leurs activités.
Sentant poindre un ressentiment et une amertume qui ne manquaient pas de s'amplifier, les dirigeants du nouveau GAFAMC, à la recherche d'une paix sociale indispensable à la bonne marche de leurs affaires, comme toujours, consultèrent les notes écrites en petits caractères, tout en bas du contrat de vente. Au cas où des grincheux et des gnangnan(2) provoqueraient embrasements et émeutes, etait-il précisé, l'ensemble des innovations technologiques serait à la disposition du club " Choose la France". A quoi servirait autrement la fable d'un futur radieux rendu possible avec le recours obligé aux technologies nouvelles ? Les QR code, l'enfermement volontaire, les couvre-feu, l'accusation de séparatisme, les drones, les fiches S, les algorithmes, les chaînes de télévision et, dernière trouvaille, les avions taxis pour sillonner le ciel et contrôler l'interieur des habitations. La plupart de ces mesures ayant déjà fait leur preuve, les investisseurs snen étaient trouvés grandement rassurés. Sans compter qu'en bonus, la fête des « valeurs du sport et de la grandeur de la France » avait permis le recrutement d'une meute d'hommes en armes, français comme étrangers. Des supplétifs qui seraient tout heureux de trouver un employeur quand les circenses serait terminés et que les locaux retrouveraient la dure réalité du panem.
. "Vive le commerce libre !" et la dérégulation. L'opération GAFAMC aiguisa certains appétits et l'on vit une septième organisation, la FIFA qui se contentait jusque là de digérer la masse de ses profits sur un modeste strapontin, réaliser l'intérêt qu'elle aurait à se lancer dans la géopolitique pour influer sur les réglementations dans les états. L'opération était bien avancée mais avec la création d'un continent de la libre entreprise et du marché dérégulé, affranchi des législations d'états antédiluviens, la réalisation des objectifs serait bien plus rapide. L'ONU dépassé, au tour des GAFAMCF(+++ ) d'assurer la marche du monde, pour le plus grand profit de leurs chiffres d'affaires. Pour reprendre le titre d'un discours du président chinois Xi, «le contrôle et la soumission ouvrent une ère de paix et de prospérité ». Y a plus qu'à...
1) Même la prima donna écologiste pourtant opposante résolue au gaspillage énergétique, aux transports aériens inutiles, aux glissements de terrain et au saccage des paysages, se contenta d'un timide « il n'est pas certain qu'un gouvernement de gauche valide l'engagement pris ». Ce qu'entendant le président de plus Grand-chose, se dit qu'après tout, parmi ces gens du nfp, certains pourraient se révéler fréquentables et dignes d'agir sous son Autorité Suprême.
(2) on le sait peu mais l’expression exacte est « Grignangnangnan ». Chantal de Rabutin l'utilisait dans la correspondance qu’elle entretenait avec sa fille quand elle voulait lui faire part de son désir de lui rendre visite dans son château. Un drôme de code mais qui s’est avéré indéchiffrable, ce qui explique que l'expression ait été changée au cours du temps en « gnagnagna".