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Michaël Gambetta n’en revient pas. Quand les fidèles se bousculent pour célébrer le retour de la Vasque Olympique une embusquée de l'arrière, le ballon que lui a légué son glorieux aïeul se dégonfle dans l'indifférence générale. Il a dû quémander les maigres subsides que lui procurent une inscription publicitaire infâmante et les sous des parisiens puisque, comme les animaux du Luxembourg, il s'est résolu à leur servir de monture, le temps d'un trajet en dirigeable. Il en retire à peine de couvrir les frais d'entretien, indispensables au cas où la situation du pays exigerait que le ballon reprenne du service, une éventualité soigneusement entretenue par les sombres rumeurs dont bruissent les chaînes de télévision.
Par chance, la conjonction de deux événements pourrait lui être favorable et devrait apporter une suite positive à la demande de subvention envoyée au ministère de la guerre (un renvoi du 19ème siècle) décrivant un projet de ballons furtifs.
Si son concurrent, le squatteur des Tuileries bénéficie d'un atout incomparable avec l'adoration quotidienne des foules de pèlerins, en revanche, ballon migrateur, il se dépêche de fuir l'hiver, planqué au creux des délices de Californie. Un drôle de patriote élevé pourtant à la dignité de Représentant Suprême de la Nation.
Or, des informateurs ont avisé Michaël que les Alpes françaises accueilleront les Jeux olympiques d'hiver en 2030. Météorologue informé, Michaël connaît les prévisions des climatologues du GIEC et le tableau alarmant qu'ils dressent chaque année dans l'indifférence générale. Leur pronostic concernant les chutes de neige en 2030, même à haute altitude désespère les organisateurs. Cette situation contribuerait à ruiner davantage encore l'image du président qui n'a pourtant pas besoin de subir ce nouvel affront.
Par chance, en plus d'être un bricoleur de génie, Michaël, scientifique accompli, n'ignore rien des expérimentations d'ensemensement des nuages pour faire tomber la pluie à Dubaï. Ce digne élève de l'enseignement public français se souvient que la pluie n'est rien d'autre que de la neige fondue. Eurêka ! La solution apparaît dans sa simplicité aveuglante et dans le petit matin blafard (j'aurais pu ajouter glacial), après une nuit à effectuer des calculs savants, il trouve la solution. Il suffit d'effectuer les projections de particules d'iodure d'argent contenues dans les aérosols depuis la nacelle du ballon pour que enneiger les sites. Et ceci, sans coût excessif, ce qui pour un pays qui ne veut plus financer ses dépenses sociales représente un atout non négligeable. Il reste à Mickaël Gambetta à modifier quelques éléments du dossier initial pour le faire parvenir au ministère de la jeunesse et des sports avec copie au CNOSF par un véhicule "Uber Alles" ( quelle ironie !). Il restera à Michaël de brûler un cierge au Panthéon devant la sépulture de Léon, en prenant un selfie qu'il enverra à son aïeul avant de le poster sur "ses réseaux sociaux ".
PS le Sénat autorise à passer par-dessus la loi et à adopter des procédures d'urgence pour la réussite des jo d'hiver, mar exemple construire une patinoire à Nice (il en existe bien une à Bangkok !) et à transformer le fort de Briançon en appartements pour les athlètes. Ça Vauban pas grand chose ces sénateurs. Le pire, au même moment, ils apprenaients que les jo de Paris avaient coûté 6 milliards d'argent public. La droite la plus bête du monde. Il suffit de voir Macron.