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Billet de blog 29 septembre 2025

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Le Doigt d’Honneur décerné à Sarkozy pour l’ensemble de son œuvre

Après la condamnation de N. Sarkozy, la critique unanime, "Inquiétant pour l’état de droite". Retour sur un parcours exemplaire.

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Surveiller et punir. Tout aurait sans doute été différent pour le petit Nicolas Sarkozy (et pour les français), si un président de la république ou un ministre de l’intérieur avait prévenu la délinquance chez les mineurs en employant une méthode scientifiquement basée sur un "dépistage précoce des enfants présentant des troubles du comportement" (1). Le petit Nicolas, jeune immigré d’origine hongroise et cible de moqueries, il gagna le sobriquet de Nico les talonnettes, qui lui forgerent  un caractère revanchard et particulièrement belliqueux (2) aurait passé son enfance sous la protection d’une institution où il se serait fait le caractère (3). Faute de quoi,  désœuvré, il traîna en compagnie d’individus louches appartenant à la bande du 9.2., encore appelée la bande à Charlie, un groupe de malfrats comptant quelques nervis, ecumant le territoire du 9.2. pour le compte de son chef "Charlie les Mominettes", une sorte de bandit corse pas manchot qui avait plus d’un tour dans son Sac. Sensible au sort du jeune immigré d’origine hongroise, il le prit sous son aile afin de lui apprendre ses meilleures combines et les manières d’éviter les coups de pastis. Il le préparait à prendre sa succession à la tête de la Branche 9.2. canal historique du RPR, une mafia florissante connue pour mener à bien des projets extrêmement profitables, l’immobilier permettant davantage de souplesse que d’autres secteurs, il était possible d’éviter à l’interprétation de la loi par des fonctionnaires bornés et psychorigides. C’est probablement en souvenir de ses jeunes années, que plus tard, devenu à son tout parrain, qu’il essaya de faire nommer Jean, un de ses rejetons,  un jeune homme sans expérience ni  formation, à la tête d’un organisme chargé de gestion immobilière et aux fonds très étendus. Hélas, victime de campagnes honteuses, ce fut refusé et son Jean resta sans terre. La bande à Charlie investit également dans la formation (dont les budgets sont une zone grise) avec les personnels municipaux et alla jusqu’à créer son université privée financée pour partie par le département que par une heureuse coïncidence, il présidait. Au premier rang des réussites universitaires, Frédéric Lefebvre dont le "Zadig et voltaire" fit beaucoup pour la notoriété de l’UV contrepèterie, grâce à quoi, il put accéder au poste de second couteau dans la bande à Nico. 

Pas vu pas pris, de Neuilly à la Lybie. Son premier succès, il le doit à son élection à la mairie de Neuilly sur Seine. Malgré la haine tenace que lui vouaient dejà certains, sous prétexte qu’il "aurait bénéficié d'un rabais «d'au mois 300.000 euros» de la part du promoteur immobilier Lasserre lors de l'achat d'un appartement situé dans le périmètre de  la perle du 9.2. Une situation légalement inattaquables depuis que la loi Defferre de décentralisation de 1983 (4) offrait certaines opportunités aux édiles dont celle de délivrer selon leur bon vouloir des autorisations de permis de construire. Des tractations rendues  possibles permirent des spéculations juteuses sur des terrains et des immeubles qui pouvaient prendre subitement une valeur inespérée, apportant quelques subsides bien immérités à de très chers élus ou à leurs obligés. Une façon discrète de récompenser leur engagement citoyen sans faille au service des électeurs. Nico les talonnettes fit quelques stages qui lui permirent d’enrichir son carnet de fréquentations utiles.  Celle de "Patoche belle gueule", un p’tit gars de Levallois que son Isabelle saluait chaque matin d’un roboratif "Ça pue la trique". Une Santé douteuse obligea à renoncer à exercer ses talents multiples, celui aui avait connu d’indéniables succès avec l’option "Instrumentalisation et  logement social". Présidant l’Opdhlm local, il mit à profit a science du regroupement des familles rencontrant de sérieux problèmes (difficulté financière, comportement jugé problématique), contribuant à faire basculer les municipalités d’une gauche honnie dans l’escarcelle d’une droite respectable qui prefigurait une extrême droite encore ostracisee mais aguicheuse. 

Chaque jour devant sa glace, le rasoir entre les dents, le petit Nicolas peaufinait sa formation auprès d’orfèvres reconnus. Le Grand Jacques, seigneur de Bity, une sorte d’abbé Pierre des logements sociaux sous le ciel de Paris et disciple de Pantagruel par les notes de frais, qui s’offrit des rasades de potion grand patronat par son épouse elle qui des son plus jeune âge était tombée dans le Chaudron. Il fréquenta également un corse, expert en composition électorale parisienne et actes de naissance posthume, une émule du pape par sa femme.

Après la Capitale, victime du vertige de la réussite, il fut à deux doigts de se voir précipité du haut de la roche Élyséenne. Sa faute, avoir choisi de se placer sous les ordres de Doudou le goitreux, le Mamouchi du 15eme à côté de qui il put se frotter aux coutumes étrangères comme la cérémonie du bakchich, du côté de karachi, profitant de guides aguerris comme maître Takkiedine, dont il retrouvera l’expertise par la suite. Ce parcours remarquable, mené depuis le caniveau neuilleen jusqu’à son but ultime, l’ascension du toit de l’Élysée par la face corruption à la tête d’une cordée de fidèles sherpas, au premier rang desquels Guéant et Hortefeux. Hélas, en France, c’est bien connu, on jalouse les réussites. Aujourd'hui, des dandins revanchards et des journaleux aigris, réunis au sein de l’académie des César du tribunal de Paris lui décernent leur Nico d’honneur 2025 pour l’ensemble de son oeuvre. L’homme des peines plancher, révélé par sa remarquable prestation dans  "le menteur ou le pacte de corruption", une pièce du regretté M. Kadhafi. Je ne cache pas le plaisir que me procurerait de voir Sarkozy derrière les barreaux, en revanche quand j'entends C. Bruni  menacer d’organiser un Nicothon retranmis sur Cnews et Europe 1, pendant lequel la joueuse d’air bonnette interpréterait sa dernière chanson dédiée à son homme. ll reste à espérer que ce soit une prestation acoustique et sans micro. Qu’au moins les médecins s’abstiennent de prolonger son dernier souffle, celui qu’il convoque pour annoncer la poursuite de son combat. 

un faisceau de présomptions ne serait pas suffisant aux yeux de certains commentateurs pour justifier d’une condamnation pour corruption.  Ils devraient se rappeler que le Fbi ne réussit à faire tomber Al Capone qu’avec une accusation de fraude fiscale.

(1)  il tenta de lancer la proposition sans grand succès.

(2) le petit Nicolas avait gagné le surnom de "Sempé et sans reproches".

(3) "les boutons dorés", la preuve que Jean-Jacques Debout a au moins commis une chanson intéressante qui fut même reprise par Barbara.

(4) deferre, un autre élu au-dessus de tout soupçon. Maire de Marseille où il précéda Gaudin et ministre de l’intérieur. Bonne mère... quel crime les marseillais ont-ils pu commettre pour être punis de la sorte ? 

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