On ne m'empêchera pas de penser que le rapprochement de certains éléments, apparemment éloignés les uns des autres donnent quand on reconstitue le puzzle. Rembobinons la série de catastrophes aériennes. Tout d'abord, la Grande Armée Russe invincible dézingue l’avion de ligne d'une compagnie azerbaïdjannaise qui s'aventurait en toute décontraction dans son espace aérien. Vladimir Vladimirovitch, bienfaiteur principalement de son compte en banque, a été rapidement contraint de présenter ses excuses au monde entier. Dur, dur d’être un héros comme le clamait un intellectuel du siècle dernier. Faut dire que le score modeste de trente huit morts sur soixante sept passagers n’incite pas aux rodomontades. Il a pourtant tenté de cacher les cadavres sous le tapis, en entonnant son célèbre "C'est pas moi et si c’est moi, mais c'est d'la faute aux nazis de Kiev".
Inquiet de la situation dans laquelle se trouve son collègue du Kremlin, le respecté secrétaire général Kim Jong Un, s'est enquis de l’aide qu’il pourrait lui apporter. Bon camarade, vouoant il lui a proposé d’augmenter le nombre des dix mille morceaux de viande fraîche sur pattes (D.L.C. inconnue). D’autre part, voulant faire une surprise à son ami qui devient de plus en plus son obligé, le génie des génies (1) sacrifia (sic) à la mode des cadeaux en usage à la cour de Poutine à l’occasion de ses anniversaires.
" 유레카 " se dit in petto le Grand Soleil du XXIème siècle. Tournant son regard divinatoire vers les crapules impérialistes du Sud, le Cher Super Dirigeant réussit un presque strike avec le jet d'une compagnie sud-coréenne par ses seuls super pouvoirs. Cent soixante dix neuf morts sur cent quatre vingt un passagers, record à battre, faut dire que s'appeler Joujou Air (3), c'est pousser au crash.
Le karma du président du Comité de la défense nationale de Corée du ch'nord s'enrichit de deux bonnes actions pour le prix d’à peine une seule. La première, organiser presque simultanément un deuxième accident d'avion afin de détourner l’attention des vassaux américains des missiles russes. La deuxième, contrebalancer la soi-disant supériorité technologique des impérialistes du Sud, en menant une opération de déstabilisation de la population sud-coréenne en suspectant un lâcher d’oiseaux autrement plus efficace que le lancer de sacs poubelles par dessus la D.M.Z. L’analyse des boîtes noires devraient en dire un peu plus (4).
Mon conseil à Poutine. Meffi Vlad’, tu devrais t’inquiéter des attentions un peu exagérées de Kim et de son pouvoir de nuisance. Va savoir si, constatant la mélasse dans laquelle patauge la glorieuse armée russe, il ne lui viendrait pas des visées d’expansion vers l'ouest. Autrement, à quoi bon avoir un cerveau de H.P.I. ? En effet, enhardi, comme dirait Françoise (5), Kim pourrait être tenté d'envahir une partie du territoire russe, une éventualité que mon expertise d’expert géo politique des plateaux télé m'autorise à formuler. D’autre part, devant les risques actuels, je serais premier ministre ou "poids lourd" du gouvernement français, j’éviterais de m’envoler pour Mayotte, dans un avion qui présente une cible alléchante aux missiles ennemis.
(1) un Q.I. annoncé de 220. Or, les QI de 220, faut pas plaisanter avec ça ( Claude François ).
(2) se lit yuleka (eurêka en coréen)
(3) s’écrit "Jeju air" mais se prononce "joujou" en français. T’es certain ?
(4) le comité de défense des boîtes racisées proteste contre l’emploi dévalorisant et stygmatisant du terme "boîtes noires".
(5) d’accord, c’est indigne.