Apprenant que dans sa décision, le juge du tribunal administratif de Montpellier précisait que "L’État est par ailleurs condamné à verser 1 500 euros à l’Adelico et à la Ligue des droits de l’homme, au titre des frais de justice" (1), l’assemblée générale des actionnaires du groupe Nestlé, des patriotes au grand coeur, pas comme d’autres (suivez mon regard), a voté le remboursement des frais de justice au secrétariat général de l’Élysée. Le communiqué de presse indique qu’eu égard aux restrictions budgétaires qui vont lourdement impacter la vie quotidienne des français, il aurait été profondément injuste et peu commercial de pénaliser davantage encore, les futurs consommateurs des produits de la firme helvétique. Ce geste n’est qu’un habituel renvoi d’ascenseur, ont-ils précisé, destiné à remercier les responsables de l'état de leur compréhension filtrante qui n’a été "ni une entente, ni une connivence"(2) comme l’a rappelé le président Macron sur le perron de l’institut Emmanuel Sourit (ou Sourry) de Villejuif, en l’absence d’A. Kohler, retenu par les soins prodigués par l’equipe médicale d’un des bateaux de croisière du groupe MSC, suite à une méchante extinction de voix, sans doute provoquée par la froidure des faits divers.
La générosité du géant de l’agro-alimentaire se comprend d’autant mieux, que le ministère de l’intérieur a déclaré que "La mise en place de tels périmètres ...filtrant ... constitue ... un détournement de procédure.»(1) S’agit-il d’un revirement ? Or chacun sait que Nestlé, comme Volkswagen (3) sont des groupes qui observent une vigilance extrême dès que le terme de "filtre" est dans l’air. Au moins le temps d’un communiqué de presse.
(1) "Casserolades" : le juge confirme l’illégalité des périmètres d’interdiction - Mediapart du 4 février.
(2) "le scandale des eaux en bouteille " France Info du 4 février.
(3) toute la noblesse de Volkswagen tient dans ses filtres "à particule".