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Billet de blog 3 juin 2013

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Syrie et énergie au cœur du sommet Union européenne et Russie

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La Syrie et l'énergie au cœur du sommet UE-Russie

Le Monde.fr avec AFP | 03.06.2013

Après la levée de l'embargo européen sur les armes à destination des rebelles syriens et les tentatives de Bruxelles de réduire l'emprise de Moscou sur ses livraisons de gaz, c'est dans un climat tendu que l'Union européenne et la Russie se retrouvent lundi 3 juin pour un sommet à Ekaterinbourg, une ville industrielle de l'Oural à 1 500 km à l'est de Moscou.Le chef de l'Etat russe, Vladimir Poutine, reçoit jusqu'à mardi le président du Conseil de l'Union européenne Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, mais peu de progrès sont attendus de l'issue de ces discussions. "Actuellement, nos relations avec l'Europe sont les pires de toute la période postsoviétique, a observé Maria Lipman, du Centre Carnegie à Moscou. Cela se fera sentir lors du sommet, et il sera dur de faire des progrès dans les sujets à l'ordre du jour." Les relations entre Moscou et Bruxelles n'ont pas toujours été très chaleureuses depuis l'arrivée au pouvoir, en 2000, de M. Poutine, bien décidé à accroître l'influence de la Russie et à ignorer les critiques occidentales à son encontre. Mais, avec le conflit syrien, les rapports se sont détériorés comme jamais auparavant, l'UE soutenant l'opposition et Moscou le régime de Bachar Al-Assad. "La Syrie sera un des sujets prioritaires pendant les négociations", a affirmé l'ambassadeur russe auprès de l'Union européenne, Vladimir Tchijov. Il a estimé que la décision de l'UE de lever son embargo sur les armes à destination de l'opposition signalait "directement" aux rebelles que tout ce qu'ils avaient à faire était d'attendre un peu, et les armes commenceront à affluer" .Le ministre de la défense Sergueï Choïgou a aussitôt estimé que cette initiative déliait les mains de Moscou pour ses propres livraisons d'armes au régime de Damas. "Toute décision est à double tranchant. Si une des parties lève les restrictions, alors l'autre partie peut considérer qu'elle n'est plus tenue d'observer les obligations prises auparavant", a déclaré le ministre .Selon les analystes, Moscou et Bruxelles pourraient toutefois essayer d'aplanir leurs différends en publiant un communiqué de soutien à la conférence de paix dite "Genève II", à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie, pour tenter de trouver une solution politique au conflit.

GAZPROM

L'autre sujet de friction sera l'emprise du géant russe Gazprom sur le marché européen du gaz, que Bruxelles tente de contrer. La Russie fournit environ un quart du gaz consommé en Europe, une domination qui a permis pendant longtemps à Gazprom de dicter ses prix. Mais, en septembre, la Commission européenne a ouvert une enquête formelle contre Gazprom, qu'elle soupçonne notamment d'entrave à la concurrence et de manipulation des prix dans plusieurs pays d'Europe centrale et orientale membres de l'UE. Cette annonce, qui a été précédée par une décision de l'UE d'empêcher Gazprom de détenir des gazoducs et des sites de distribution en gaz en Europe, a provoqué la colère de M. Poutine.Ce différend, à lui seul, pourrait empêcher Moscou et Bruxelles de faire des progrès dans leurs discussions à Ekaterinbourg, selon les analystes. "Tant que la question des nouvelles règles concernant le gaz ne sera pas résolue, il n'y aura pas de nouvel accord Russie-UE", a pronostiqué Olga Potemkina, de l'Institut de l'Europe à l'Académie russe des sciences.

Syrie  attentat à Damas, combats à Qoussair, blocage diplomatique

Un attentat à la voiture piégée a tué au moins neuf membres des forces de sécurité, dimanche 2 juin, près d'un commissariat de police à Damas, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque, qui s'est produite dans le quartier de Jobar, a également blessé de nombreux civils, selon l'OSDH.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, ressemble à de nombreuses attaques similaires perpétrées par les rebelles djihadistes du front Al-Nosra, qui a fait allégeance à Al-Qaida. Les médias officiels n'ont pas mentionné l'attaque dans l'immédiat.

L'OSDH a précisé que des combats intenses se déroulaient entre armée et rebelles dans le quartier de Jobar, dans l'est de la capitale, qui a été la cible ces derniers mois de raids aériens et de tirs de mortier. Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces du régime ont aussi bombardé plusieurs quartiers du sud et du sud-ouest de Damas, a ajouté l'ONG.

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