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Billet de blog 8 juillet 2013

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SYRIE: La crapulerie de l'Occident fait ses ravages...Mais le peuple de Syrie vaincra

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Les sanctions arabes et occidentales plongent la population dans la pauvreté

drame humanitaire en Syrie

                                     La proportion de personnes ayant indiqué avoir dû mendier est passée à 9% en avril/mai, contre 5% en mars. Et 82% des personnes interrogées par l’ONU ont diminué leurs achats de produits frais et de viande. La situation humanitaire en Syrie est actuellement des plus désastreuses. Les sanctions imposées par les Etats-Unis, les pays arabes et l’Union européenne en principe pour punir le régime de Bachar Al Assad affectent, en réalité, gravement les Syriens dans leur ensemble. Cette semaine, l’ONU a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme, après une enquête menée auprès de 105 familles dans sept gouvernorats syriens. Les Syriens se voient de plus en plus obligés de «mendier» ou de faire travailler leurs enfants pour «pallier la détérioration totale de leurs conditions de vie», a averti le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM). La proportion de personnes ayant indiqué avoir dû mendier est passée à 9% en avril/mai, contre 5% en mars. Et 82% des personnes interrogées par l’ONU ont diminué leurs achats de produits frais et de viande. Ce constat est d’ailleurs corroboré par la presse officielle. Selon les médias syriens, les prix des produits de première nécessité ont augmenté de 200 à 300% ces derniers mois, mais d’après des habitants, la hausse a été encore plus vertigineuse ces quatre dernières semaines, atteignant 400%. Le gouvernement syrien a augmenté à plusieurs reprises les tarifs du carburant, ce qui a eu «un impact significatif» sur le niveau général des prix propulsés à des niveaux jamais atteints. Les Syriens sont aussi désorientés par la chute libre de leur monnaie qui a perdu les trois quarts de sa valeur par rapport au dollar (200 SYP contre 50 SYP en 2011, selon le cours du marché). D’après les experts de l’ONU, l’impact de la crise a en effet été énorme sur l’économie. Pour preuve, les investissements, le tourisme et le commerce extérieur sont proches de zéro. La production pétrolière, importante source de devises, a chuté de 95%. La Banque mondiale a estimé la chute du PIB syrien en 2012 à 30%. Elle prévoit une baisse supplémentaire de 10% en 2013. Au plan sécuritaire, la situation tourne désormais à l’avantage des troupes loyalistes.

L’armée syrienne regagne du terrain

L’armée régulière syrienne a ainsi repris le contrôle de la partie nord-ouest du camp Sayeda Zeinab dans la banlieue de la capitale Damas, a rapporté hier l’agence de presse SANA. «L’armée a totalement contrôlé la partie ouest du camp (Sayeda Zeinab) jusqu’au complexe des écoles et au rond-point de Sbeineh après avoir liquidé les derniers éléments des rassemblements des terroristes et saisi leurs armes», a déclaré une source responsable citée par Sana. En outre, une source responsable a indiqué qu’une unité de l’armée a «avorté la tentative d’un groupe terroriste armé (...) de prendre d’assaut la prison centrale d’Alep, liquidant ou blessant la plupart de ses éléments». A l’extérieur de Damas, l’armée syrienne poursuivait hier aussi ses bombardements contre les quartiers assiégés de Homs pour la 9e journée consécutive. Selon certaines sources, Damas serait sur le point de contrôler totalement cette ville stratégique.

 Sur le plan diplomatique, la situation demeure toujours au point mort malgré la décision de Moscou et de Washington de faire revenir Damas et l’opposition syrienne à la table des négociations.

La raison du blocage ? Les Etats-Unis ont une opinion diamétralement opposée sur le rôle de Téhéran dans le conflit syrien. Et sur ce point, la Russie – qui tient à la présence de l’Iran à Genève 2 – ne semble pas vouloir faire de concessions. A ce propos, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a déclaré samedi que l’Iran devrait absolument prendre part à la deuxième conférence internationale de paix sur la Syrie (Genève 2). «Ce pays est reconnu par tout le monde comme un acteur régional de poids dans le conflit syrien», a-t-il indiqué dans une interview à la version arabe de la chaîne de télévision Russia Today (RT). Selon Moscou, la conférence de paix dite Genève 2 doit réunir tous les voisins de la Syrie, c’est-à-dire les pays qui influent directement sur la situation dans ce pays, estime M. Gatilov. «Il s’agit de la Jordanie et du Liban, il s’agit bien entendu de la Ligue arabe, de l’Arabie Saoudite et du Qatar. L’Iran a le même droit de prendre part à ce forum», a affirmé le diplomate. «La participation d’une puissance régionale aussi importante que l’Iran pourrait apporter un élément positif et contribuer au règlement politique», a conclu le vice-ministre.

A rappeler qu’en plus de deux ans, le conflit en Syrie a fait, selon l’ONU, plus de 80 000 morts et plus d’un million de réfugiés. Et le risque est grand maintenant de voir la guerre s’étendre à d’autres pays de la région si une solution politique à la crise n’est pas trouvée très vite

Remarque

Après avoir déniché le commentaire  qui me semble assez pertinent reproduit ci -dessus qui, pour complèter je  vous propose ces petits couplets émouvants où les accusations contre le "régime" reviennent en boucle d'une façon plus ou moins subtile

Mais a en lisant le tout dernier article on peu raisonnablement espèrer que: "Syrie Vaincra!"

Urgence en Syrie

Le Monde.fr | 08.07.2013

Par Mego Terzian (Président de Médecins sans frontières France)

A ce jour, les parties au conflit, les Etats et les institutions internationales impliqués dans la question syrienne, ont échoué à poser les bases de négociations politiques ou diplomatiques permettant de mettre fin à la violence. Au soir du G8 et à l'heure où le renforcement des arsenaux déployés en Syrie mobilise l'attention, le dispositif d'acheminement de l'aide humanitaire reste inchangé et le sort des populations continue de s'aggraver.

Tandis qu'une partie des régions du Nord de la Syrie échappe à son autorité et que les combats et les bombardements constellent le territoire, le gouvernement syrien limite le nombre d'ONG internationales et interdit les opérations transfrontalières qui permettraient d'acheminer l'assistance en zones rebelles. Pour venir en aide à la population syrienne, les grandes agences internationales et une dizaine d'ONG interviennent à partir de Damas en collaboration avec le Croissant rouge syrien, lui-même sous tutelle du pouvoir .En raison d'un carcan diplomatique excluant toute entorse à la voie officielle, les agences onusiennes et le Comité international de la Croix-Rouge ne peuvent qu'exceptionnellement traverser les lignes de front pour secourir les populations des zones échappant au contrôle du pouvoir.

Devant l'échec d'un tel dispositif et le déséquilibre de l'aide qu'il provoque, la secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires humanitaires vient à nouveau d'exhorter le Conseil de sécurité à agir pour permettre à ces agences d'envisager des opérations transfrontalières sans l'aval de Damas.

En vain : les 15 membres du Conseil de sécurité se contentent à ce jour d'une déclaration non contraignante et sans effet, demandant  "à toutes les parties de garantir un accès sûr et sans entrave pour les organisations humanitaires afin qu'elles assistent les personnes qui en ont besoin partout en Syrie". Dans le nord du pays administré par des groupes d'opposants, la solidarité des Syriens et de la diaspora reste un vecteur de l'aide, mais la précarité des populations continue d'augmenter. Les distributions alimentaires et l'assistance matérielle ou médicale obéissent en grande partie aux intérêts des pays "amis de la Syrie", qui soutiennent différents mouvements d'opposition, et à ceux de groupes politico-religieux en quête d'influence ou de légitimité. En dépit de ces efforts, les médicaments, la nourriture, le carburant, les abris, l'eau ou encore l'électricité manquent. Si certains camps de déplacés commencent timidement à s'organiser, la faiblesse du volume des secours conduit à la précarisation grandissante de nombreux Syriens. En raison des tensions et des risques de débordement du conflit, les possibilités de traverser la frontière pour fuir le pays sont également limitées. Parmi les acteurs de l'aide internationale, rares sont les organisations qui contournent l'interdiction du gouvernement syrien pour soigner les blessés et porter assistance aux populations du nord de la Syrie. Au-delà du danger lié à la violence, aux risques d'enlèvement ou de représailles, elles peinent à s'imposer parmi d'autres acteurs de secours peu équipés mais politisés ou implantés localement.

Elles hésitent aussi à négocier avec des interlocuteurs ou des groupes d'intérêts dont les objectifs sont parfois difficiles à connaître. Comme dans bien des conflits, les secours sont dispensés sous la pression des forces en présence et de la concurrence entre acteurs, lesquels partagent néanmoins un constat : celui du manque criant d'assistance en Syrie et du déséquilibre des secours au détriment des populations des zones échappant au contrôle de l'armée loyaliste .L'urgence de la situation exige d'ouvrir massivement la porte aux ONG et d'autoriser les opérations transfrontalières permettant aux agences internationales d'accéder aux populations privées d'assistance. Au nord du pays et dans les zones contrôlées par les groupes d'opposants, cet accord doit permettre de renforcer, de coordonner et de faciliter le travail des organisations humanitaires, afin de porter secours à ceux dont les intérêts sont les moins bien représentés.

 Au-delà de cette mesure et en attendant un règlement politique du conflit, les forces en présence, les Etats et les institutions internationales impliqués dans la question syrienne doivent œuvrer à l'émergence d'un accord humanitaire, engageant les belligérants à respecter le sort des civils et les organisations internationales à renforcer et rééquilibrer le dispositif des secours en Syrie.

Syrie Homs bombardée pour la 9e journée consécutive

 Les forces du régime syrien poursuivaient dimanche leurs violents bombardements contre les quartiers assiégés de la ville de Homs (centre) pour la 9e journée consécutive, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Elles bombardaient les quartiers de Khaldiyé (nord) et de Hamidiyé (centre) aux obus de mortier, aux roquettes et aux canons de char, a-t-il précisé.

Parallèlement, des combats entre rebelles d'un côté et les troupes du régime aidées par "des hommes armés" de l'autre, se poursuivaient à la périphérie de Khaldiyé, selon l'OSDH. "Nous subissons de grandes pressions, notamment sur le front de Khaldiyé. Les combats sont féroces", a affirmé le militant Abou Khaled via Internet. "Il ne nous reste quasiment plus de fuel ni d'équipements médicaux après plus d'un an de siège", a-t-il dit, en ajoutant que "le régime a fait de petits progrès ces derniers jours en prenant des édifices à la périphérie" de Khaldiyé. Selon lui, "Homs est un symbole de la Révolution, et si le régime prend [cette ville qui contrôle les principales routes d'approvisionnement], il aura remporté une grande victoire".

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a affirmé de son côté que de "60 % à 70 % du quartier de Khaldiyé est détruit, [que] la plupart des maisons sont inhabitables" et "les quartiers du vieux Homs en ruine". "La destruction des quartiers assiégés de Homs se fait d'une manière systématique. Depuis plus d'un an, ils sont bombardés pour pousser les habitants et les révolutionnaires à fuir", a estimé M. Abdel Rahmane. "Partout en Syrie, les maisons, les magasins, les lieux archéologiques sont ravagés par les destructions, mais Homs présente le niveau de destruction le plus élevé", a-t-il affirmé. Sur une vidéo diffusée par des militants de Homs, on entend des bruits d'explosions et d'armes mitrailleuses durant trois minutes, alors que des nuages de fumée noire se dégagent après chaque explosion dans différents secteurs de la ville. La vidéo montre également des bâtiments et des maisons ravagés par les destructions.

Début mars 2012, le quartier symbolique de Baba Amr était tombé aux mains du régime après plus d'un mois de bombardements. Par ailleurs, à Damas, l'aviation a mené trois raids sur le quartier de Jobar, alors que des roquettes ont visé le camp palestinien de Yarmouk, dans la banlieue sud de la capitale.

Dernières informations

Les troupes syriennes ont avancé lundi à Khaldiyé, au centre de Homs, sous une pluie d’obus  au dixième jour de leur offensive pour prendre le contrôle du dernier carré de la ville encore aux mains des insurgés, selon une ONG et des militants.

«La campagne impitoyable contre Homs est entrée lundi dans son dixième jour. Les forces du régime ont pénétré dans plusieurs secteurs de Khaldiyé après de violents bombardements et en utilisant la tactique de la terre brûlée», a expliqué Abou Hilal, un militant anti-régime résidant dans la Vieille ville aux mains des rebelles, joint par l’AFP via Skype «La situation est la même qu’à Qusayr», a-t-il expliqué faisant référence à une autre ville de la province de Homs conquise par le régime le 5 juin, à l’issue d’une violente offensive. Pour éviter de perdre trop d’hommes dans les dédales de ruelles où peuvent se poster des tireurs rebelles embusqués, l’armée détruit systématiquement les immeubles avec son artillerie, obligeant les rebelles à reculer. Il s’agit pour l’armée de morceler le territoire rebelle pour isoler les insurgés.

Pour Abou Hilal, l’armée utilise «toutes les armes à sa disposition, depuis les avions jusqu’à l’artillerie, les mortiers et les chars». Selon lui, c’est la plus violente offensive dans la ville depuis le soulèvement contre Bachar al-Assad en mars 2011. Il estime que l’armée contrôle 30% du quartier alors que le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, citant des sources militaires, assure qu’elle est désormais présente dans «la plus grande partie du quartier».Le secteur tenu par les rebelles se limite à 2 km2 alors que la ville s’entend sur 40 km2; «L’armée arabe syrienne est présente dans la majorité de Khaldiyé», assure le journal. Les militants comme l’armée assurent que les forces du régime ont pris le contrôle de bâtiments à proximité de la célèbre mosquée Khalid ben Walid, dans le sud de Khaldiyé. Selon un autre militant, Abou Rami, «il règne une odeur de mort car beaucoup de corps sont ensevelis sous les décombres des immeubles et la chaleur accélère la putréfaction». En outre, selon lui, «l’armée a utilisé des bombes dégageant une odeur pestilentielle».

Pour sa part l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui bénéficie d’un large réseau de militants, docteurs et avocats à travers la Syrie, fait aussi état de violents combats et de victimes, sans donner de bilan. Selon Abou Bilal, environ 800 familles sont bloquées dans les quartiers rebelles et l’ONU a dénombré 2500 personnes.L’OSDH a dénombré 95 morts -24 civils, 43 rebelles et 28 soldats- dans les violences à travers le pays dimanche.

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