MBCTH d'après Macbeth de William Shakespeare
Dans le cadre du festival Musica 2013,le T.NS, accueillait dans la salle Koltès MBCTH du metteur en scène Guy Cassiers sur une musique de Dominique Pauwel un spectacle qui s'inspirant librement de la célèbre pièce de William Shakespeare Macbeth en tire toute sa substantifique moelle, en soulignant avec beaucoup de finesse de pertinence; de sobriété même, ce qu'il en est des jeux et enjeux de la conquête du pouvoir
La scène s'ouvre sur un espace vague et brumeux, au fond duquel sur une toile immense se dessinent grâce aux subtiles montages vidéo des paysages de forêts peuplées d'ombres étranges qui se font et se défont, s(assemblent et se disloquent et qui représentent e les scènes et les personnages dont il sera question durant la pièce/Notons que tout particulièrement les cadavres dont il est continuellement question n'encombrent guère visuellement l'espace, pas plus que les destructions et ruines des maisons et des châteaux. Cependant, la réalité des ces faits nous est rendue sensible grâce à la musique et au jeu des ombres et des lumières une présence, une prégnance d'autant plus forte que cela nous fait penser à la façon dont la télévision évoque les différents avis de tempêtes, tout particulièrement lors la première "Guerre du Golfe " dont nous étions les spectateurs indignés par cette mise en scène
Les cinq acteurs: Macbeth, le tyran sanguinaire, lady Macbeth; sa femme intrigante qui atteinte par la folie va mourir dans les bras du prince, le vieux toi le roi Duncan , victime de sa naïveté, Banquo, prince intrigant, général de Macbeth; exécuteur zélé des hautes œuvres et Maduff, le jeune prince justicier qui vient libérer le pays, tous jouent leur rôle avec une certaine sobriété autant dans les échanges des paroles exprimées avec une certaine retenue dans le ton; tout est sans éclats de voix, ce qui leur donne pourtant force et sens; que dans m'expression corporelle qui traduit aussi par une certaines absence de gesticulations, les gestes. et l'expression des visages sont toujours mesurés mais au fur et à mesure que nous avançons dans le récit nous avons eu l'impression par un effet de jeu de lumières que les personnages comme vus de dos prenaient des dimensions gigantesques,; envahissent la scène par leur présence quelque peu obsédante sauf qu'à la fin Madoff sanglé dans on uniforme apparaît seul dans un espace vide et fortement éclairé qui est rapidement plongé dans le silence et la nuit totale pour nous signifier que la pièce est bien finie mais que mais que l'arrivée au pouvoir de quelqu'un d'autre réputé pour sa bonté ne présage rien d'enthousiasmant/
Pour donner sens et et compréhension à cette tragédie revisitée, le jeu des acteurs est entrecoupé par les récitatifs chantés par trois femmes tout de noir vêtues qui confèrent aux événements leur caractère de poignante gravité
MBCTH devient ce récit de l’accession au pouvoir d’un homme ambitieux qui est suivi , comme il se doit se termine par sa chute. inéluctable/ Cce qui est remarquable dans ce travail de mise scène, c'est que les morts qui s'entassent et que Macbeth évoque ne sont que des ombres de corps et de visages qui se disloquent pour disparaître dans la nuit. c=Contrairement à ce que nous avons souvent pu voir dans les mises en scène de cette piçce ;Macbeth crée son propre enfer, s’engouffrant sans espoir de retour, dans son imaginaire. qu Il met en place avec une tranquille détermination,, entrecoupa juste de temps à autre de quelques interrogations sur l'opportunité de ses décisions Il .accède ainsi à un monde au delà du bien et du mal. mais avec le temps Macbeth devient autre, mais se sentant en fin de parcours seul, abandonné, il vit avec une relative sérénité l’expérience radicale de sa perdition».
Ce qui caractérise au mieux le sens qui nous a particulièrement touché ce sont ces paroles mêmes de Macbeth Nous le tuerons de mille manière/ Je m'y connais dans le meurtre J'en invente chaque jours quelques uns Je fais mourir différentes personnes' des vieux pour la plupart' je ne sais pas pourquoi exactement. Je ne peu pas me passer de ce jeu là. Je pense l'"exécution de mon plan, de leur mort dans les moindre détails, mais leur mort n'est pas toujours une chose suffisante. J'ai peur de ne pas les détruire complètement. C'est leur corps qui me gêne de plus en plus, non pas de la manière de les faire disparaître, de les amener à leur fin; au moment où définitivement on ne peut plus parler d'eux
La tragédie shakespearienne atteint ainsi une nouvelle dimension. les crimes commis par l'homme au pouvoir n'apparaissent plus tant comme ceux d'un monstre repoussant mais comme ceux d'un personnage qui se prend au jeu avec une tranquille détermination ; comme cela se fait si bien actuellement Le choix d'une théâtralité minimaliste souligne une certaine trivialité de ces guerres qui hier comme aujourd'hui; qui se ^présentent comme un jeu de chaises musicales..
Avec MCBTH nous sommes conviés, pour peu que nous ayons les yeux ouverts sur les tragédies de ce mondé, à réfléchir sur ce qu'il en est de la la fonction du jeu de pouvoir dans nos sociétés et surtout à nous méfier de toutes ces manifestations de bonnes intentions qui submergent nos espaces politiques, et qui ont tendance à diaboliser "le tyran" pour justifier leurs crimes à venir/;
MBCTH d'après Macbeth de William Shakespeare
Dans le cadre du festival Musica 2013,le T.NS, accueillait dans la salle Koltès MBCTH du metteur en scène Guy Cassiers sur une musique de Dominique Pauwel un spectacle qui s'inspirant librement de la célèbre pièce de William Shakespeare Macbeth en tire toute sa substantifique moelle, en soulignant avec beaucoup de finesse de pertinence; de sobriété même, ce qu'il en est des jeux et enjeux de la conquête du pouvoir
La scène s'ouvre sur un espace vague et brumeux, au fond duquel sur une toile immense se dessinent grâce aux subtiles montages vidéo des paysages de forêts peuplées d'ombres étranges qui se font et se défont, s(assemblent et se disloquent et qui représentent e les scènes et les personnages dont il sera question durant la pièce/Notons que tout particulièrement les cadavres dont il est continuellement question n'encombrent guère visuellement l'espace, pas plus que les destructions et ruines des maisons et des châteaux. Cependant, la réalité des ces faits nous est rendue sensible grâce à la musique et au jeu des ombres et des lumières une présence, une prégnance d'autant plus forte que cela nous fait penser à la façon dont la télévision évoque les différents avis de tempêtes, tout particulièrement lors la première "Guerre du Golfe " dont nous étions les spectateurs indignés par cette mise en scène
Les cinq acteurs: Macbeth, le tyran sanguinaire, lady Macbeth; sa femme intrigante qui atteinte par la folie va mourir dans les bras du prince, le vieux toi le roi Duncan , victime de sa naïveté, Banquo, prince intrigant, général de Macbeth; exécuteur zélé des hautes œuvres et Maduff, le jeune prince justicier qui vient libérer le pays, tous jouent leur rôle avec une certaine sobriété autant dans les échanges des paroles exprimées avec une certaine retenue dans le ton; tout est sans éclats de voix, ce qui leur donne pourtant force et sens; que dans m'expression corporelle qui traduit aussi par une certaines absence de gesticulations, les gestes. et l'expression des visages sont toujours mesurés mais au fur et à mesure que nous avançons dans le récit nous avons eu l'impression par un effet de jeu de lumières que les personnages comme vus de dos prenaient des dimensions gigantesques,; envahissent la scène par leur présence quelque peu obsédante sauf qu'à la fin Madoff sanglé dans on uniforme apparaît seul dans un espace vide et fortement éclairé qui est rapidement plongé dans le silence et la nuit totale pour nous signifier que la pièce est bien finie mais que mais que l'arrivée au pouvoir de quelqu'un d'autre réputé pour sa bonté ne présage rien d'enthousiasmant/
Pour donner sens et et compréhension à cette tragédie revisitée, le jeu des acteurs est entrecoupé par les récitatifs chantés par trois femmes tout de noir vêtues qui confèrent aux événements leur caractère de poignante gravité
MBCTH devient ce récit de l’accession au pouvoir d’un homme ambitieux qui est suivi , comme il se doit se termine par sa chute. inéluctable/ Cce qui est remarquable dans ce travail de mise scène, c'est que les morts qui s'entassent et que Macbeth évoque ne sont que des ombres de corps et de visages qui se disloquent pour disparaître dans la nuit. c=Contrairement à ce que nous avons souvent pu voir dans les mises en scène de cette piçce ;Macbeth crée son propre enfer, s’engouffrant sans espoir de retour, dans son imaginaire. qu Il met en place avec une tranquille détermination,, entrecoupa juste de temps à autre de quelques interrogations sur l'opportunité de ses décisions Il .accède ainsi à un monde au delà du bien et du mal. mais avec le temps Macbeth devient autre, mais se sentant en fin de parcours seul, abandonné, il vit avec une relative sérénité l’expérience radicale de sa perdition».
Ce qui caractérise au mieux le sens qui nous a particulièrement touché ce sont ces paroles mêmes de Macbeth Nous le tuerons de mille manière/ Je m'y connais dans le meurtre J'en invente chaque jours quelques uns Je fais mourir différentes personnes' des vieux pour la plupart' je ne sais pas pourquoi exactement. Je ne peu pas me passer de ce jeu là. Je pense l'"exécution de mon plan, de leur mort dans les moindre détails, mais leur mort n'est pas toujours une chose suffisante. J'ai peur de ne pas les détruire complètement. C'est leur corps qui me gêne de plus en plus, non pas de la manière de les faire disparaître, de les amener à leur fin; au moment où définitivement on ne peut plus parler d'eux
La tragédie shakespearienne atteint ainsi une nouvelle dimension. les crimes commis par l'homme au pouvoir n'apparaissent plus tant comme ceux d'un monstre repoussant mais comme ceux d'un personnage qui se prend au jeu avec une tranquille détermination ; comme cela se fait si bien actuellement Le choix d'une théâtralité minimaliste souligne une certaine trivialité de ces guerres qui hier comme aujourd'hui; qui se ^présentent comme un jeu de chaises musicales..
Avec MCBTH nous sommes conviés, pour peu que nous ayons les yeux ouverts sur les tragédies de ce mondé, à réfléchir sur ce qu'il en est de la la fonction du jeu de pouvoir dans nos sociétés et surtout à nous méfier de toutes ces manifestations de bonnes intentions qui submergent nos espaces politiques, et qui ont tendance à diaboliser "le tyran" pour justifier leurs crimes à venir/; au nom d'un droit d'ingérence humanitaire dont, pour ce qui nous concerne, nous connaissons trop bien les ravages actuels
Francis Grislin