La colonisation sioniste de la Palestine? Une iniquité !
ou
La création d'Israël par l'O.N.U; une forfaiture
Rien ne peut justifier la colonisation juive de la Palestine.
Plus précisément la création de l'Etat d'Israël, bien qu'elle fût votée par la majorité de l'Assemblée de l'ONU est, stricto sensu, un déni des règles élémentaires du Droit International en vigueur, et est en porte à faux de la Chartedes droits de l'homme des Nations Unies!
On ne peut donc que saluer le courage des Palestiniens qui ont reconnu dès I988 à Israël le droit à l'existence dans les frontières reconnues parla Communauté Internationale! De ce fait toutes les vaticinations des sionistes qui justifient, au nom dela Sécuritéd'Israël, la poursuite de la colonisation dela Palestinene sont qu'un prétexte fallacieux.
Aujourd’hui, bon nombre de Juifs qui se croient les "propriétaires légitimes dela Terre Sainte", sont persuadés que les Palestiniens seraient bien inspirés de planter leur "tente" définitivement au Liban, en Syrie et surtout en Jordanie.
La quasi totalité des Israéliens, (même ceux du "Mouvement de la Paix Maintenant") estiment que le retour des réfugiés palestiniens est "impossible" et que si Israël leur cède quelques arpents de terre , démantèle quelques unes des colonies, leur fournit du travail, accepte l'existence d'un "Etat Palestinien" autonome (un Etat sans armée, sans aucune possibilité d’indépendance , un Etat vassal d’Israël) les Palestiniens ne peuvent que s'estimer "heureux" face à tant de "bonté"!!!!
Sans doute, ces Palestiniens qui revendiquent leur droit au retour sur une terre dont ils ont été chassés par la soldatesque israélienne, ces Palestiniens qui veulent mettre en place un vrai Etat Palestinien sur 22% dela Palestinene sortent pas, comme certains Juifs le prétendent, de la cuisse de Jupiter, ne sont pas les descendants "d'ancêtres illustres", ils ne font pas partie du "Peuple élu" à qui Yahvé a donnéla Terre Sainteen en héritage !!!
A la rigueur on peut admettre que certains d'entre eux sont des descendants des philistins, mais comme il n'existe aucune trace de cette "parenté", la doxa sioniste, en conclut que leurs revendications sont nulles et non avenues si on contemple toutes les traces de la présence juive qui sont mises à jour par les fouilles archéologiques effrénées!
Il faut souligner ici que le premier travail des colons juifs a toujours consisté, consiste encore aujourd'hui, à effacer au canon et au bulldozer toutes les traces de la présence palestinienne, et pendant des années la propagande sioniste nous a gavé avec son slogan: "Une terre sans peuple pour un peuple sans terre" qui a fait long feu pour ceux qui se donnent la peine de réfléchir, de lire la vraie histoire dela Palestinequi n'a que peu de rapports avec les manuels de la propagande sioniste qui fleurit toujours, sans se renouveler!
Remarques
Que les Palestiniens ne puissent :
- plastronner en exhibant des chefs d'armée aussi célèbre que Josué chargé par Dieu de "dévouer par anathème" les Moabites, les Hittites et autres peuplades s'opposant au dessein du Dieu d'Israël,
- se prévaloir de guides spirituels aussi éminents que les prophètes: Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel,
- affirmer qu’ils ont été nourris par le lait et le miel du « Livre dela Sagesse », enfin qu'ils les descendants d’Isaac, fils d'Abraham et de Sara , à qui Dieu a promis "une postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer" devant qui toutes les nations se prosterneront
- revendiquer d’avoir reçu en héritage les « Tables dela Loi » remises à Moïse par Dieu sur la montagne du Sinaï et qui font, sans doute, partie du patrimoine culturel et religieux des Juifs croyants ou même non croyants…
Cela ne fait aucun doute.
Certes, les Juifs , qui se réclament d'être les "descendants d'Isaac", reconnaissent aux Arabes une paternité avec Abraham puisqu'ils seraient les descendants d'Ismaël, l'esclave égyptienne Agar que Abraham aurait engrossé parce qu'il désespérait, malgré la promesse faite par Yahvé, d'avoir un enfant de son épouse légitime! Sara après la naissance d'Isaac ordonna à son époux de chasser Agar et son fils Ismaël à qui Dieu, (dans sa générosité et pour consoler Abraham qui aurait voulu garder ses deux fils autour de lui), promit à lui aussi d'être le père d'une grande nation! (Évidemment pas aussi grande et puissante que Israël)
De tous ces contes et légendes, de tous ces mythes fondateurs qui se trimballent encore dans certaines têtes pensantes, il n'y aurait pas de quoi en faire une montagne, si ceux là restaient bien à leur place en tant que croyances qui n'interfèrent pas dans les comportements au détriment des autres, et surtout n'autorisaient pas de facto tout Juif à revendiquer un droit quelconque surla Palestine!
Par exemple, "Que demain à Jérusalem!", invoqué par les Juifs comme une constante obsession talmudique, liturgique, soit devenu, au début du XXe, un prétexte à la colonisation dela Palestine, est humainement, pour ceux qui ne partagent pas leur "foi", et surtout pour ceux qui en ont été, sont encore aujourd’hui les victimes INNACCEPTABLE
Il faut d'ailleurs souligner que cette "invocation" avait pris une dimension mystique, (un retour à une spiritualité plus conformes aux Commandements, àla Volontéde Dieu) après avoir été la prière des Juifs déportés à Babylone qui imploraient leur Dieu, qui les avait puni pour leurs dérives en les livrant à Nabuchodonosor, de les faire revenir à Jérusalem.
Autres remarques
On peut surtout rappeler que les religions, plus particulièrement nos trois religions monothéistes, donnent à leurs "prières", une dimension "spirituelle" quand elles sont exclues du pouvoir et affirment la liberté des "autres", qui ne font pas partie de leur "Chapelle", mais font passer leur Message, imposent même leurs règles, leurs lois, dès qu'elles ont une once de pouvoir dans la société civile.
Aujourd'hui, il est assez croustillant de constater que le judaïsme et le christianisme se présentent comme les parangons de nos libertés individuelles et de toute spiritualité soucieuse du bonheur de l'homme. Il est non moins étonnant, que certains, en toute bonne foi, ne voyant pas tous les ravages qu'ont fait ces religions (et que font encore aujourd'hui ) au nom dela Défensede nos Valeurs de Civilisation , désignent l'Islam comme le terreau du fanatisme, de l'esprit de sacrifice etc….
Il est bien clair que l'entreprise sioniste est à tous égards une entreprise de colonisation qui comme toutes les entreprises de colonisation s'articulent avec des mythes et messages bibliques qui ont été utilisés en abondance dans les temps modernes par la chrétienté pour mettre en place des Empires coloniaux
Il faut bien reconnaître qu'à côté des grands « Empires chrétiens », Israël fait petite colonie juive encerclée par les pays arabes.
Mais pour les sionistes Israël ;"Lumière de l'Occident dans les Ténèbres de l'Orient" est une chance pour ses voisins arabes. Selon nos exégètes , les Palestiniens ont bien tort de leur chatouiller la plante des pieds, de ne pas reconnaître le droit de tout Juif surla Terrede Palestine, « Droit biblique » qui ne pèse pas bien lourd face à leurs titres de propriété qui ne sont que de misérables bouts de papiers face au "Droit au Retour" inscrit dansla Constitutionde l'Etat hébreu , droit hautement justifié parla Sainte Bible puisque selon ce "Livre Saint", qui fait un tabac par les temps qui courent la terre appartient à Dieu, l'homme n'en est que le "gérant" etc…..
Par conséquent pour les Juifs sionistes, ces "Grands humanistes" devant l'Eternel, il serait juste et bon que les Palestiniens quittent , comme Dieu l'avait ordonné jadis aux peuplades non juives la Terre Sainteou se contentent de jouer les "porteurs d'eau et les coupeurs de bois" du peuple élu!
Non, Non et Non le droit sur une terre est un droit bien concret, qui s'inscrit dans une histoire bien concrète, celle d'un peuple qui depuis cinquante ans est chassé, traqué par vague successives plus ou moins grande par la soldatesque israélienne.
Le "coup" des Palestiniens qui ne seraient pas vraiment un peuple, puisqu'ils ne peuvent pas se prévaloir d'une présence ancestrale dépassant quelques générations, dont les souches de descendance sont bien incertaines, dont les traces historiques de leur passage seraient insignifiantes…. on nous l'avait fait déjà en son temps avec les Algériens.
Non les Palestiniens, pas plus que les Algériens hier, ne sont pas instrumentalisés par des "terroristes" venus d'ailleurs, au point de ne pas voir où est leur propre intérêt et de faire preuve d'une immense ingratitudes face à tous les bienfaits qu'ont apportés et que pourront apporter les Juifs venus sur leurs terres, les Palestiniens ont acquis cette certitude que tout dialogue avec Israël est vain tant qu'il n'existe pas un rapport de force en leur faveur!
Que ce peuple ne puisse revendiquer des contes et légendes dont les Juifs peuvent se vanter, ne change rien à sa détermination, et il se pourrait que le sort qui attend les colons juifs soit identique à celui des "pieds noirs", à moins que Sharon et sa clique ait carte blanche pour "dévouer par anathème" les Palestiniens des "territoires occupés" et faire régner pour un certain temps la paix des cimetières.
LE REFUS ARABE : Une légende qui a la vie bien dure et ne tient vraiment pas la route
Les travaux réalisés depuis les années 1980 par nombre de « nouveaux historiens » israéliens dont Benny Morris mettent à mal certaines « vérités » établies, dont la première serait qu’Israël aurait manifesté une volonté de paix au lendemain de la guerre
LA CONFERENCE DE LAUSANNE s’est ouverte à la fin d’avril 1949 à l’appel de l’ONU, qui ayant créé une commission de conciliation surla Palestine (CCP) s’était rendu compte que presque tous les Etats arabes étaient prêts à un compromis dans le cadre du plan de partage voté en 1947
Le 12 mai 1949, Arabes et Israéliens signaient un protocole concernant deux résolutions de l’ONU et donc admises par les deux camps : la reconnaissance de l’Etat d’Israël et le principe du droit au retour des réfugiés
Aussitôt Israël admis à l’ONU (c’était son objectif), il revient sur ces accords, bloque la négociation, et Lausanne restera lettre morte
L’historien Ilan Pappé qui relate ces faits, conclu qu’Israël a préféré, à la paix avec ses voisins, un dangereux « statu quo » qui lui permettait non seulement de refuser le retour des réfugiés palestinien mais aussi de garder les territoires conquis pendant la guerre
Autre certitude ébranlée : l’unité du monde arabe et la menace qui aurait plané sur Israël à l’époque. Si le mythe de « David contre Goliath » perdure encore aujourd’hui, la réalité serait tout autre. Avi Shlaim montre que l’Egypte aurait cherché à éviter la guerre jusqu’en mai 1948. Quela Jordanie, avec le soutien de Londres, aurait négocié un partage avec Israël et que, de ce fait, l’armée jordanienne n’aurait jamais pénétré dans les territoires attribués à Israël. Il a aussi démontré la supériorité, en effectifs et en matériels, des forces israéliennes (aidées parla Tchécoslovaquie).
Autre surprise de taille : durant la guerre la majorité des Palestiniens n’ont pas pris les armes. S’il y eu quelques milliers de combattants mal armés, des centaines d’accords locaux de non agression avaient été conclu entre des villages arabes et des implantations juives voisines. Une organisation palestinienne active,la Liguepour la libération nationale avait d’ailleurs accepté le plan de partage
Autre certitude ébranlée : l’exode des Palestiniens qui selon la thèse officielle auraient quitté leur ville et village sur ordre des dirigeants arabes relayés par radio qui leur promettaient le retour après la victoire… Les services britanniques dela BBCont montré qu’il n’y eu aucun appel de ce genre mais au contraire des consignes de ne pas quitter les foyers. Cette version est confirmée par Benny. Morris : la majorité des habitants ont fui au cours d’attaques de troupes juives et après expulsion.
Le massacre de Dei Yacine en avril 1948 (qui pourtant avait signé un pacte de non agression avec ses voisins juifs des 1942) n’est pas le seul massacre à déplorer et ne relève pas d’une « bavure » d’un groupe extrémiste mais bien d’une politique délibérée. Politique voulue et organisée par Ben Gourion (« héros » fondateur de l’Etat d’Israël) souhaitant une Galilée « propre et vide » d’Arabes.
Remarques
L’ONU se montre aujourd’hui encore bien impuissante à faire respecter le Droit international. Depuis plus de 50 ans ses résolutions ne sont pas respectées et les droits des Palestiniens continuent d’être bafoués
Les vérités établies ne sont pas toujours «La Vérité». L’idée convenue que le malheur des Palestiniens serait dû à leur double refus : refus de reconnaître l’Etat d’Israël et refus de créer un Etat palestinien avecla Cisjordanieet Gaza est amplement remise en cause.
Les Palestiniens se sont faits bernés depuis le début (déjà par les promesses britanniques non tenues) Et surtout ils ont payé cher la folie meurtrière nazie en Europe. Folie qui n’a pas empêché les victimes de devenir bourreaux à leur tour.
Dire que certains en sont encore à vanter la supériorité d’un peuple sur un autre ! Cela n’en finira jamais si on n’essaie pas un tant soit peu de se mettre à la place de l’Autre ! Il est aussi certainement plus sage d’assumer son histoire afin de mieux en saisir le sens et tenter d’apporter des réponses plutôt que de « diaboliser » l’adversaire (ce qui est plus facile et permet de se dégager de ses responsabilités).
Des questions restent en suspens et sont encore taboues comme le droit au retour des réfugiés, voté le 11 décembre 1948 par l’ONU (résolution 194) et dont la négociation de 1949 montre qu’un compromis avait été envisagé et était possible…
Certaines personnes comme Uri Avneri (bloc de la paix) pense que cela est encore envisageable et pourrait se négocier avec les Palestiniens.
En tout cas, il est inadmissible qu’actuellement un grand nombre d’entre eux vivent encore dans des camps et dans des conditions épouvantables.
(Franz Nouvelobs permanent 20.04.05)
Isaac et Ismaël : Israël un Etat à part
Le judaïsme, se présente bien fine fleur de la civilisation dans ses pompes et dans ses œuvres
Les représailles israéliennes sont bien à la dimension de leurs ambitions : imposer leur DIKTAT aux Palestiniens et à la mesure de leur mépris pour les Arabes. Comme disait si je ne m'abuse : mépris des « fils d'Isaac » (du moins de ceux qui prétendent être nés de la cuisse de Jupiter, pardon être les fils légitimes d'Abraham et de sa femme Saraï), pour les « fils d'Ismaël »( les supposés descendants d'Ismaël, fils illégitimes d'Abram, parce que descendants d'une liaison que Abraham aurait eu avec sa servante égyptienne Agar)
(cf. Genèse, Histoire d’Abraham, CH 12 à 25)
Nul n'est besoin de chercher ailleurs que dans la Bible, un modèle qui nous donne une des clés du comportement des Israéliens, dans la « reconquête » de la Terre Promise…. Comparer le comportement des Israéliens à celui des nazis, c'est vraiment trop trivial ; ils ont l'art et la manière pour justifier leurs crimes, comme le font d'ailleurs aussi, leurs « amis américains ».
En tout état de cause, si les rafles et représailles peuvent faire penser, par des rapprochements superficiels à des comportements nazis, ils n'ont pas l'intention d'exterminer les Palestiniens, leur seul but est de les chasser pour s'emparer de leurs terres qu'ils prétendent être « LEUR TERRE » par décret divin.
Les Israéliens ne tuent que ceux qui leur résistent ou sont susceptibles de leur résister, ceux qui ne reconnaissent pas ou sont susceptibles de ne pas reconnaître que: tout Juif a droit à une parcelle de la TERRE SAINTE, a droit au RETOUR, contrairement aux « derniers locataires » de cette terre de Palestine qu'on été les Palestiniens
Dans cette dialectique biblique, on comprend mieux que certains nous parlent des « grands sacrifices » consenties dans les propositions Clinton Barak !
A ceux qui doutent de la pertinence de mon propos la lecture du « Deutéronome » et du « Livre de Josué » sera bien instructive !
Le combat entre les « valeurs bibliques » (les forces du « Bien ») et les valeurs de justice, de droit qui s'expriment dans tous les actes de résistance à l'impérialisme de ces « valeurs », devient un enjeu qui dépasse le conflit israélo-palestinien, parce qu'il y va de notre liberté de ne pas CROIRE EN DIEU, de considérer même que Dieu est une ordure dès qu'il s'immisce dans les affaires des hommes!
(Nouvelobs permanent Franz - Strasbourg - 11.03.02 20:25 )
QUESTIONS.... sans réponses
Comment a-t-il pu se faire que les crimes commis en Europe contre la communauté juive aient engendré dans des conditions iniques la création de l’Etat d’Israël au détriment du peuple palestinien ?
Au nom de quelle morale les injustices infligées aux communautés juives d’Europe doivent- elles être payées en retour par des injustices et de souffrances infligées au peuple de Palestine ?
Comment a-t-on pu faire partager et assumer au peuple palestinien et aux peuples arabes en général, non seulement la responsabilité d’une histoire qui n’est pas la leur, mais aussi le sentiment de culpabilité consécutif aux abominations dela Deuxième Guerre Mondiale ?
Comment se fait-il que la propagation massive de la propagande sioniste qui appelle à la colonisation juive « d’une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ait bénéficié de tant de publicité et de complaisance, alors que sur la terre de Palestine vivait un peuple arabe qui s’est depuis le début du vingtième siècle opposés au projet de colonisation sioniste dela Palestine à laquelle l’Angleterre, puissance mandataire dela Palestine avait donné cyniquement , aprèsla Première Guerre Mondiale, son blanc-seing , par la voix de Lord Balfour ?
« La Palestineest un cas unique. Nous ne traitons non point avec les souhaits de la communauté existante, mais recherchons consciemment à reconstituer en Palestine une nouvelle communauté et à y édifier définitivement une autre majorité numérique dans l’avenir » Lord Balfour, juin 1919
Comment se fait-il que les intentions du sionisme, basées sur la « Rédemption de la terre » et le regroupement des Juifs par l’établissement d’un Etat exclusivement juif aient été non seulement occultées mais encouragées massivement en Occident jusqu’à une date fort récente, alors que le projet sioniste était non seulement clairement défini par les idéologues du sionisme mais encore mis systématiquement en œuvre dès la création de l’Etat hébreu par tous les dirigeants israéliens, y compris Yitzhak Rabin qui a réussi un coup de poker menteur en faisant signer par Arafat et l’OLP les « Accords d’Oslo » qui ont permis la colonisation massive des « territoires occupés » aux moindres frais pour Israël ?
Comment se fait-il que les écrits des idéologues sionistes qui visent la mise en place du « Grand Israël » aient été , et son encore aujourd’hui, si peu dénoncés ? Pourtant ils sont bien clairs et correspondent aux pratiques coloniales de l’Etat hébreu , où Sharon se place dans la continuité du projet sioniste clairement énoncé par ses promoteurs?
« Entre nous, il doit être bien clair qu’il n’y a pas de place pour deux peuples dans petit pays. Si les Arabes s’en vont, il sera ouvert et libre pour nous. Si les Arabes restent, le pays restera étriqué et misérable. Quand la guerre sera fini et que les Anglais l’auront gagnée, quand les juges siégeront sur le trône de la Loi, notre peuple doit présenter devant eux ses besoins et ses droits ; et la seule solution est la Terre d’Israël, ou du moins la partie occidentale d’Israël , c’est à dire la Palestine, sans les Arabes. Il n’y a pas de compromis possible sur ce point ! Jusqu’ici, l’entreprise sioniste a fait du bon travail en préparant la création de l’Etat hébreu. Jusqu’ici, on pouvait se contenter « d’acquérir des terres », mais ce n’est pas cela qui fondera l’Etat d’Israël. Cela doit se faire d’un seul coup comme la Rédemption. Et il n’y a pas d’autres moyens que de transférer les Arabes d’ici vers les pays voisins, et de les transférer tous ; à l’exception peut-être de Bethléem, Nazareth et la vieille ville de Jérusalem, nous ne pouvons tolérer un seul village, une seule tribu. Le transfert doit se faire vers l’Irak, la Syrie ou même la Transjordanie » (Y. Weitz, responsable du développement des terres au Fonds national juif, décembre 1940)
Il y a quelque chose de pervers non seulement dans tous les silences assourdissants et toutes les complicités bienveillantes , entrecoupés de quelques protestations quand Israël « chie dans la colle », qui couvrent et justifient la politique coloniale agressive de l’Etat d’Israël
Il y a quelque chose de pervers dans toutes les injonctions et pressions internationales qui somment les Palestiniens à se soumettre aux « offres généreuses d’Israël » et à renoncer à tout acte de résistance pour faire valoir leurs droits légitimes
Il y a quelque chose de révoltant dans l’infamante accusation d’antisémitisme portée contre tous ceux qui se refusant de tout confondre – question juive et problème israéliens – n’acceptent pas d’approuver en mémoire des innocentes victimes du nazisme, la politique d’Israël depuis son imposition en Palestine.
Il est utile de rappeler que, c’est l’antisémitisme et les pogroms russes polonais et roumains de la fin du XIXème siècle qui ont engendré le sionisme. De ce fait, la création d’Israël constitue en quelque sorte une « réponse satisfaisante » pour toute la vrai racaille antisémite. En fait, quoi de plus naturel, de plus logique pour un antisémite que d’encourager « la race abhorrée » à émigrer, à s’installer ailleurs, au diable de préférence et, pourquoi pas, en Palestine ?
Il y a quelque chose de vicieux dans ce délire paranoïaque arrivée à son apogée en juin 1967, et sans cesse réédité pour justifier une politique coloniale sioniste agressive qui vise la colonisation juive dela Palestine et le transfert, l’expulsion des populations arabes, non juives dans les Etats arabes environnants
Comment a-t-il pu se faire qu’en juin 1967 le monde entier, la quasi totalité des médias tremblait face au « danger d’extermination de l’Etat hébreu ».
« Fort heureusement que, les Israéliens menacés d’extermination réduisirent miraculeusement, comme aux temps bibliques les ennemis d’Israël à néant » (Alain Chouraqui).
Séduits, fascinés par cette « victoire miraculeuse » bon nombre de Juifs religieux qui avaient des doutes sur le sionisme et sa dimension messianique, et bien sûr d’autres juifs non croyants attirés par la propagande sioniste pour coloniser ces terres nouvelles offertes à leurs convoitises ou pour réaliser leurs fantasmes bibliques ont afflué surla Terre Saintepour participer à « l’Avènement du Royaume » auquel Ariel Sharon prétend apporter une touche finale avec la bénédiction des USA.
Comment peut ignorer que quand Israël s’apprête à frapper et atteindre une nouvelle étape de son plan de conquête, ses dirigeants mobilisent les morts présents et ceux du passé, expriment leurs craintes, accusent les Arabes avant de lâcher leurs soldats dans leur entreprise de conquête et leurs travaux de terrassement.
Pour éviter les conséquences désastreuses pour Israël de l’expédition sur le Canal de Suez en 1956, un coup d’épée dans l’eau pour rien, dès le déclenchement des hostilités en juin 1967, le président du Conseil israélien Levi Eshkol envoya une lettre d’explication au président Kossyguine pour justifier Israël et éviter toute intervention de l’URSS en faveur de son allié, l’Egypte : « Il s’agit d’un dessein impitoyable de détruire l’Etat d’Israël, qui représente les traditions, les sacrifices et les espoirs d’un vieux peuple qui, dans cette génération, a perdu six millions des siens, massacrés dans une tragédie sans comparaison dans l’histoire… »
Ce qui est unique, c’est le parti qu’ont tiré du martyr juif les sionistes et aussi la bonne conscience avec laquelle ils font payer à des innocents les souffrances passées.
Signalons pourtant que, le professeur R. Leibowitz qui fut l'une des rares personnalités juives à protester d’une façon radicale contre la « guerre préventive » de juin 67 : « Six millions de juifs n’ont pas été assassinés par les nazis pour que de jeunes sabras se conduisent parfois en jeunes hitlériens. L’honneur d’Israël restera plus longtemps incarné par Spinoza que par Moshé Dayan et les conjurés de la guerre préventive déclarée d’urgence pour mettre l’ONU devant le fait accompli »
Comment peut-on rester indifférent face à tous les stéréotypes sur les Arabes que diffusent la propagande sioniste et les thuriféraires de l’Etat hébreu qui vilipendent les actes de résistance du peuple palestinien, et justifient, (disent « comprendre » ) les actes de représailles israéliens ?
Pour toutes ces « belles âmes », à quelques nuances près :
- L’Arabe, (tout particulièrement le kamikaze palestinien qui se livre à des « attentats ignobles contre une population juive innocente », les combattants ou militants du F.P.L.P et du Hamas, alors qu’il s’agit bien de résistants à l’occupant qui tentent , par des attentats, de rappeler au monde qui s’en moque leur existence et leurs droits), ne serait que poussé par la haine et le seul désir de tuer les Juifs, de voler leurs biens et de les chasser de leur « patrie », alors que c’est bien du contraire qu’il s’agit puisque ce sont bien les juifs qui sont les usurpateurs avec lesquels les Palestiniens étaient prêts à partager la terre de Palestine
- Les Juifs veulent toujours construire,( il n’y a qu’à voir toutes les constructions et tout l’aménagement des territoires conquis par Israël) alors que les Arabes ne pensent qu’à détruire et restent amorphes, fatalistes !
Remarques
Notons que, pour ceux qui auraient quelques difficultés à saisir cette proposition, pour tous ces exégètes juifs il suffit de regarder les camps des réfugiés palestiniens où tout le monde s’entasse dans des habitations misérables et les « ravages » causés par les attentats.
Par contre, il est bien entendu que si les Juifs détruisent c’est parce qu’ils y sont poussés pour éradiquer le « terrorisme », protéger le bien contre le mal et établir une Pax Judaïsa conformément àla Loidont ils sont les garants, les légataires universels.
- Le bon Arabe est celui qui accepte les valeurs juives et qui est prêt à défendre les objectifs sionistes contre ses frères de race « fanatisés par un islamisme rétrograde et sanguinaire, bref un bon « collabo »
- Le bon Juif est celui qui a pitié des Arabes et qui cherche à résoudre les problèmes palestiniens à condition que cela ne mette pas en cause le projet sioniste d’un Etat juif et la tutelle israélienne sur l’ensemble de la Palestine.
- Le bon Juif est celui qui veut tirer les Arabes de leur ignorance, les libérer de leurs dictateurs et vivre en paix avec les nations arabes à conditions que non seulement elles oublient les injustices commises à l’égard des Arabes palestiniens, qu’elles fassent passer en profit et pertes les implantations juives en Palestine mais encore règlent le problème des réfugiés palestiniens en les installant dans l’immense étendue des terres arabes.
Il y a quelque chose de vicieux dans toutes ces fausses symétries qui justifient les crimes contre l’humanité d’Israël au nom de son « droit à l’existence et à sa sécurité »
Il y a quelque chose de vicieux dans ce concept de « peuple » juif dans la mesure où l’appartenance à la religion juive selon les règles rabbiniques (qu’on soit croyant ou non croyant) confère à toute personne, un « droit de propriété sur la terre d’Israël » accordé par Dieu à son « Peuple jusqu’à la fin des temps, droit concrétisé par la mise en place de l’Etat d’Israël ; et la Constitution de l’Etat hébreu donne à tout Juif quelque soient ses origines un « Droit au Retour » en Israël , alors que ce droit, pourtant reconnu par la résolution 194 de l’ONU est dénié aux Palestiniens chassés de leurs terres.
Même si on veut bien donner un quelconque crédit aux contes et légendes dela Bible, si vingt siècles après avoir été chassés par les Romains les Juifs peuvent prétendre avoir, selonla Loide Moïse, des droits surla Palestine, comment peut-on imaginer que les Arabes qui ont été (continuent à être chassés par les sionistes), depuis une cinquantaine d’année ne soient pas justifiés à se battre pour leurs droits avec tous les moyens qu’ils jugent appropriés.
Il est inadmissible Loi de Moïse ou la Torah puisse avoir une quelconque prévalence sur le Droit international. Que la communauté juive règle ses problème en se référant à sa Loi, que grand bien leur fasse, mais il est intolérable que l’injustice faite aux Palestiniens par les Juifs ne soit pas, comme il se doit, sanctionné par une intervention militaire des « Forces de Paix » de l’ONU….
Bien sûr, l’ONU est sous la sujétion des USA qui soutiennent Israël, mais qu’un certain nombre « d’honnêtes gens » qui de temps à autre manifestent quelques sympathies pour les Palestiniens récusent, à priori, toute intervention et nous parlent de dialogue en Israéliens et Palestiniens est pour le moins cocasse par les temps qui courent où Sharon met en place un univers concentrationnaire pour les Palestiniens !
Il y a quelque chose de vicieux dans toutes ces leçons de morale, ces appels à la raison qu’on inflige aux Palestiniens qui refusent obstinément à sacrifier leurs droits sur « l’Autel de la Paix » apprêté par les rabbins et les dirigeants israéliens.
Il y a quelque chose de vicieux dans cette schizophrénie paranoïaque qui confèrent aux « bourreaux » : colons, (voleurs des terres palestiniennes), criminels de guerre en tout genre le statut de « victimes innocentes »
Il y a quelque chose de vicieux dans cette « volonté de paix » affichée et proclamée par Israël qui se traduit dans les faits par la poursuite de la colonisation et l’écrasement du peuple de Palestine ! ! !
Malgré , peut-être à cause des « travaux d’utilité publique » auxquels se livre se livre Ariel Sharon, et qui font un peu tache, certains Juifs prétendent « s’engager hardiment sur les sentiers du dialogue et nous causent d’ouverture, de partage, de compréhension », mais avec une étonnante mais bien logique outrecuidance ils condamnent tout acte de résistance des Palestiniens, et pour faire bonne mesure ils égrènent tous les « bienfaits » de la civilisation judaïque qui serait orientée du côté de la vie, alors que les Arabes seraient plongés dans le marasme et ne pensent qu’à détruire , et certains d’entre eux, comme par exemple Théo Klein, ancien président du C.R.I.F, illustrent cette posture juive avec le slogan libérateur inscrite dans la Livre saint, et plus particulièrement dans le Deutéronome: « Choisis donc la vie » qui est ici présenté comme le mot d’ordre magique et libérateur, une promesse de « paix qui plaît à Yahvé » . De fait, « choisir la vie » pour les Juifs, c’est se soumettre à la volonté de Yahvé, et cette soumission à la Loi de Yahvé leur assure, d’après la Bible, un séjour éternel et paisible en Palestine
Pour bien comprendre ce que cette injonction signifie au regard de la lutte de libération nationale des Palestiniens, que toutes « ces bonnes âmes » condamnent, il nous paraît bien utile de citer une partie du texte qui donne à cette adresse aux Palestiniens une saveur délicieuse de pain azyme :« Vois, je te propose aujourd’hui vie et bonheur, mort et malheur. Si tu écoutes les commandements de Yahvé ton Dieu que je te prescris aujourd’hui, et que tu aimes Yahvé ton Dieu, que tu marches dans ses voies, que tu gardes ses commandements, ses lois et ses coutumes, tu vivras et multiplieras dans le pays où tu entres pour en prendre possession. Mais si ton cœur se dévoie, si tu n’écoutes point et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement et que vous ne vivrez pas de longs jours sur la terre où vous pénétrez pour en prendre possession en passant le Jourdain. Je prends aujourd’hui à témoins contre vous le ciel et la terre : je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez aimant Yahvé ton Dieu, écoutant sa voix, vous attachant à lui ; car la est ta vie, ainsi que la longue durée de ton séjour sur la terre que Yahvé, Abraham, Isaac et Jacob, de leur donner » (Dt 30. 15 à 20)
Très concrètement, à écouter tous ces bons « apôtres », promoteurs en tout genre de la « Pax Judaïsa, les Palestiniens ont tout intérêt à faire confiance au peuple de Yahvé qui sait mieux que tout autre ce qui est juste et bon
L’idée du « transfert » dans la doctrine sioniste
Dans un article paru dans la « Revue d’études palestinienne », automne 1988, Israël Shakak, Président dela Ligueisraélienne des droits de l’homme s’interroge sur les dangers de l’idée de transfert de la population palestinienne dans la doctrine sioniste, avec beaucoup de lucidité il en souligne les dangers non seulement parce qu’une très forte minorité déclare favorable mais parce qu’il n’existe guère d’opposition de principe de la part de personnalités influentes.
Avec une incontestable pertinence, Israël Shahak analyse les présupposés du projet sioniste :
« Les aspects uniques du sionisme qui, né au sein même de la communauté juive – elle même unique -, ne sont pas réducteurs à d’autres régimes coloniaux, à d’autres sociétés de colonisateurs ; ceux – ci n’ont pratiquement jamais tenté d’expulser, mais plutôt d’asservir et d’exploiter….Pour bien comprendre la gravité du projet, il faut le rapprocher du plan officiel du parti nazi, le plan de la « solution finale de la question juive », exposé même avant la prise du pouvoir de 1933, et qui porte le nom « transfert » jusqu’en 1939, où il devient extermination des juifs….Pourtant ils avaient exposé leurs projets au grand jour, mais on y avait prêté trop peu d’attention. La même chose risque d’arriver au plan de « transfert » des Palestiniens, plan digne des nazis, si le monde extérieur à Israël ne le prend pas au sérieux alors que certains Israéliens, eux, le font ! ….»
La préhistoire de l’idée de « transfert » :
« Bien des gens oublient, parfois par « bienveillance », parfois par ignorance ou par opportunisme, que le sionisme est un mouvement juif et qu’on ne peut le comprendre sans une étude de l’histoire juive. Si l’on prenait en compte que les seuls concepts généraux de « société des pionniers », de « colonialisme »etc sans y ajouter le passé spécifique du peuple juif, on se ferait une idée totalement fausse de la réalité, et en particulier de celui du « transfert ». Il faut donc considérer que l’expulsion des non - juifs de la terre d’Israël à la lumière des textes sacrés pour les juifs, ceux qui du moins influencent actuellement la société juive israélienne.
Pour Israël Shahak, ce qui fait autorité auprès de la grande majorité des Israéliens, c’estla Biblequi trace la conduite à tenir à l’égard des populations non juives : « Il est dit que Dieu lui-même enjoint aux enfants d’Israël de ne laisser aucun non juif vivant sur la terre d’Israël, mais de les exterminer »..
Pour Shahak la lecture de : le Deutéronome et du livre de Josué est édifiante. Si les villes éloignées des terres que Yahvé destine à son peuple peuvent profiter d’une certaine mansuétude à conditions qu’elles se soumettent et que se habitants consentent à être « coupeurs de bois et porteurs d’eau », il n’en est point de même pour les villes que l’Eternel donne en héritage à son peuple :
« Mais quant aux villes de ces peuples que Yahvé, ton Dieu, te donne en propriété tu n’y laisseras la vie à rien de ce qui respire, car tu dois les vouer à l’extermination »(Dt verset 16 et 17)
Le sionisme et le « transfert »
« Dans la notion de « transfert » le plus important n’est pas l’expulsion en temps de guerre…. Le plus révoltant c’est le projet de transfert froidement calculé, l’expulsion en temps de paix, une paix au moins relative, après une victoire et dans une situation de supériorité militaire écrasante. J’établis très consciemment un parallèle avec l’Allemagne nazi dont le crime contre les juifs commença précisément par le transfert organisé de sang-froid et qui ensuite se transforma tout naturellement en extermination planifiée… Je pense que l’extermination organisée d’un peuple tout entier est une forme de nazisme…. »
Après une revue assez édifiante de personnalités favorables à la solution du « transfert » que les dirigeants israéliens ont systématiquement pratiqué pour différentes raisons, les « attentats terroristes » ne faisant que accélérer le processus, Israël Shahak cite Joseph Weitz, un de grands théoriciens du « transfert » qui en 1967, alors qu’il était très âgé rêvait de réaliser son projet, mais que Golda Meir a écarté parce que, après la campagne de propagande menée par Israël , une colonisation trop précipitée aurait fait « tâche »
« Entre nous, il doit être bien clair qu’il n’y a pas de place pour deux peuples dans ce petit pays. Si les Arabes s’en vont, il sera libre et ouvert pour nous. Si les Arabes restent, le pays restera étriqué et misérable. Quand la guerre sera finie et que les Anglais l’auront, quand les juges siégeront sur le trône de la Loi, notre peuple doit présenter ses besoins et ses droits, et la seule solution est la Terre d’Israël, ou au moins la partie occidentale de la Terre d’Israël (c’est à dire la Palestine) sans les Arabes. Il n’y a pas de compromis possible sur ce point. Jusqu’ici l’entreprise sioniste a fait du bon travail en préparant la création de l’Etat hébreu. Jusqu’ici on pouvait se contenter « d’acquérir » des terres, mais ce n’est pas cela qui fondera l’Etat d’Israël. Cela doit se faire d’un seul coup comme la Rédemption.(c’est le secret de l’idée messianique) Et il n’y a pas d’autre moyen que de transférer les Arabes d’ici vers les pays voisins…….. » (décembre 1940)
Comme le souligne l’auteur de cet article qui cherche à faire prendre conscience des enjeux et des problèmes posés, ces déclarations sont pleines d’échos de valeurs religieuses alors que Weitz était membre du très laïque Parti socialiste qui a contribué largement à la mise en œuvre du projet sioniste.
Il nous paraît donc essentiel, pour une paix équitable, que le sionisme non seulement révise son « projet » mais accorde ses pratiques à certains de ses discours officiels de propagande rassurante
L’idée du « transfert » n’est donc pas liée à « l’extrémisme », mais s’inscrit bien dans l’idéologie sioniste
« Défendre Israël, ses valeurs et ses droits imprescriptibles »!
Ce thème qui parcourt les médias, qui a été et qui reste le fond de commerce de l’Etat hébreu donne la clé pour comprendre la « rage »(sic) qui s’empare aujourd’hui des Palestiniens victimes depuis cinquante ans de l’impérialisme sioniste.
Face à Israël, dont la création par l’ONU a été en 1948 l’acte inaugural significatif d’un déni des droits de l’homme, décision inique qui réduit à l’état de zombies les Palestiniens puisqu’on prétendait donner à un « peuple sans terre », (les Juifs), « une terre sans peuple » , et qui a donné corps à la revendication insensée et criminelle des sionistes : le « droit au retour de tout juif àla Terre Sainte » …
Entre 1948/49 les Palestiniens furent chassés par centaines de milliers de leurs terres confisqués par les Juifs et parqués dans des camps de réfugiés sans que nos « humanistes » s’en émeuvent, et pour faire bonne mesure on accusait les dirigeants arabes d’avoir incité les Palestiniens à abandonner leur terre pour préparer un retour triomphal ! Cinquante ans après, les documents mis a jour par les « nouveaux » historiens israéliens confirment ce que nous pouvions déjà lire dans les revues éditées en anglais parla Liguearabe : que les Palestiniens ont été chassés de leur terre par TSAHAL qui a procédé à des massacres dont on mesure aujourd’hui l’horreur.
Après avoir grignoté à son profit des territoires attribués par le plan de partage dela Palestineen vue de la création d’un Etat Palestinien, , en Juin 1967, Israël joue une partie de poker menteur, qui devait lui permettre de réaliser son rêve du Grand Israël. Prétextant que sa survie était menacée, l’Etat hébreu se livre à une « guerre préventive » qui a toutes les allures d’un miracle au yeux d’un monde occidental ébahi par ce «Blitzkrieg » , prélude à l’édification du « Grand Israël » auquel les « Accords d’Oslo » ont failli donner leur aval avec la mise en place d’une « Autorité palestinienne » servile et prête à gérer l’éducation ,les services sociaux et le ramassage des poubelles dans les « territoires occupés » que les colons juifs n’avaient pas confisqués, et surtout la police interne chargée d’assurer la sécurité des Palestiniens et des Israéliens contre un éventuel attentat « terroriste », le tout dans un fantoche que l’Etat hébreu voulait, dans sa « générosité » , laisser à la gestion des autochtones tout en exigeant d’eux respect et soumission, et un droit de regard…. Au nom de sa sécurité, tout mouvement de populations, et toute relation diplomatique devaient être agréés par Israël!
Dans ce qui se passe aujourd’hui en Palestine pour les Palestiniens , il ne s’agit pas de défendre des « Lieux Saints », mais il s’agit de la réaction violente , de la résistance d’un peuple qui s’est fait duper par Israël, et qui au bout de sept ans en prend une bien douloureuse conscience.
Le nationalisme ethnique et religieux a toujours été la ligne de conduite d’Israël qui a dépouillé de leurs terres les Palestiniens chassés d’Israël, en 1948 , et les arabes israéliens qui ont accepté de se soumettre aux Lois juives en « cédant » leurs terres aux immigrants juifs Après 1967 , dans une seconde vague d’épuration ethnique, les Palestiniens des territoires occupés sont expulsés sous des prétextes les plus divers , besoins stratégiques et militaires, sanction contre des « terroristes », ou tout simplement le bon vouloir d’une administration coloniale.
Le Hamas et le Hezbollah font, qu’on le veuille ou non, aujourd’hui partie des « guides » de la résistance d’un peuple , objectivement, trahi par Arafat et l’OLP embourbés dans des « Accords d’Oslo » qui ne pouvaient être qu’un acte de capitulation dont les résultats sont aujourd’hui patents . Si le refus d’Israël d’évacuer tous les territoires occupés et d’accepter le retour des réfugiés palestiniens chassés de leurs terres s’inscrit sans doute bien dans les mythes bibliques, les revendications de la résistance palestinienne ne sont qu’accessoirement religieuses, elles sont essentiellement territoriales, et masquer cette réalité nous rendent incompréhensibles toutes les épisodes de la résistance d’un peuple qui lutte pour la reconnaissance des ses droits légitimes, et qui au bout de sept années de négociations prend conscience qu’il a été floué alors qu’il avait fait bien des concessions aux « Usurpateurs » en reconnaissant , il y a presque vingt ans déjà, Israël, son droit à l’existence d’entité nationale juive alors qu’en échange les Israéliens « pissant » sur toutes les résolutions de l’ONU ont accentué, après un premier accord conclu et salué par nos « humanistes » comme un pas de géant vers la « paix », les confiscations de ses terres et de son eau, pour ne proposer aux Palestiniens qu’un Etat croupion dénommé par nos « humanistes » à l’instar des dirigeants de la gauche israélienne: « Etat viable », pouvant assurer la sécurité d’Israël.
La révolte des peuples opprimés a de quoi choquer les humanistes ; mais si nos humanistes au lieu de se ranger du côté de « droits de l’homme » qui veulent faire régner l’ordre des « puissances occidentales », appelées abusivement « démocraties », prenaient fait et cause contre toutes les agressions dont les opprimés sont les victimes, enseignaient la sagesse aux « puissants » de ce monde au lieu de leur cirer les godasses, il se pourrait bien que les pouvoirs en place ne poussent pas leur avantage jusqu’au déchaînement des violences qui portent en elles la mort.
Remarques
Le Hamas et le Hezbollah désignés comme des extrémistes fanatiques répondent à la violence d’Israël par la violence « terroriste », l’arme des « faibles » condamnée par les « instances internationales », mais personne ne relève que depuis dix ans ils ont changé leur stratégie et s’attaquent à des objectifs militaires alors qu’Israël continue à lancer ses raids de représailles, on jette sur eux l’anathème alors qu’ils exigent la stricte application des résolutions de l’ONU et ne font aucune confiance aux promesses d’un pays qui a roulé tant de fois ses voisins palestiniens dans la farine
.Il se pourrait bien qu’Israël persistant dans son « Refus » se mette en danger, et que le slogan utilisé en 1967 pour justifier la guerre « préventive » : « 3 millions de juifs sont menacés d’être jetés à la mer par les Arabes », fantasme, que les dirigeants israéliens et aussi leurs amis agitent en traitant tout acte de résistance comme un acte de terrorisme, devienne une triste réalité comme ce fut le cas pour les Français en Algérie. Il faut espérer que les forces de paix, aujourd’hui bien malades en Israël, mises à part quelques individualités , se manifestent autrement que sous formes de mascarades, de gesticulations des militants du « Mouvement dela Paixmaintenant » qui entre deux proclamations de leur volonté de « paix » s’en vont dans les territoires occupés pour défendre la « patrie en danger » ou fustigent tous les « extrémistes » qui ne se rangent pas derrière leur « idole » Itzhak Rabin et son inique « plan de paix ».
Il faut espérer que la peur que dirigeants et intellectuels israéliens, toutes tendances politiques confondues, distillent dans une population marquée par des comportements paranoïaques qui se situent dans l’absence de la remise en cause fondamentale d’une politique conquérante que les Israéliens ont du mal à reconnaître parce qu’ils se croient tous « chez eux », fera long feu. Il faut espérer que, par révolte des opprimés, les Palestiniens, auxquels les Israéliens croyaient avoir donné des gages de paix, n’aille pas au delà de certaines limites raisonnables, mais cette révolte ne pourra que s’amplifier si Israël persiste dans son refus d’une paix juste et équitable, une paix qui ne peut se traduire que par une restitution ou une indemnisation des terres confisquées qui convienne aux Palestiniens, victimes du colonialisme israélien.
« Halte au Grand Israël »
La farce se répète
Il y a un peu plus de trois ans, nous dénoncions les « généreuses proposition » d’Ehud Barak, aujourd’hui on nous repasse le plat à peine réchauffé
La comparaison entre les « propositions généreuses de Ehud Barak et celles acceptées par la délégation palestinienne s’impose. Il nous a paru donc intéressant de reprendre ce que nous écrivions alors
Ehud Barak lance son ultime assaut pour conclure « la paix des braves » !
Avant que Clinton ne quitte la scène politique Ehud Barak nous offre son numéro de propagande sur les « concessions sans précédent » faites à Camp David par Israël , et dans un dans un acte d’immense générosité il ajoute sa cerise sur le gâteau en faisant valoir que : « Israël pouvait accepter que tous les quartiers arabes de Jérusalem passent sous la souveraineté palestinienne, y compris l’Esplanade des mosquées à Jérusalem annexé », mais dans une note subsidiaire il est précisé qu’il faut que : « les Palestiniens renoncent en échange au droit au retour en Israël de quelque 3,5 millions de réfugiés », et comme pour corser, rendre acceptable par l’ensemble de la population juive d’Israël ce « bond en avant vers la paix » (sic), alors que les Palestiniens veulent qu’Israël se soumette aux résolution de l’ONU en évacuant d’abord tous les territoires occupés et admette la création d‘un Etat ayant tous les attributs de la souveraineté, l’Etat hébreu réclame sa démilitarisation, le contrôle de son espace aérien et de ses frontières extérieures.
Donc très clairement Barak, au nom d’Israël , entérine certains faits acquis, en refusant de revenir strictement aux lignes d’armistice qui prévalaient avant 1967, comme l’exigent les Palestiniens conformément à la résolution 242, et demande aux dirigeants de l’Autorité palestinienne de renoncer en lieu et place des réfugiés palestiniens à leur droit au retour sur les terres qu’ils ont quittées ou dont ils ont été spoliées, conformément à la résolution 194
Comme pour nous démontrer que ces propositions sont « des propositions de paix audacieuses », l’ancien Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a indiqué de son côté qu’il tenterait d’empêcher la conclusion d’un accord de paix par Ehud Barak !
Ces dernières facéties de Barak , seront, sans doute , saluées par certains comme « un pas vers la paix », nous démontrent que Israël n’a encore rien compris, et dans cet aveuglement, les Etats-Unis, nos dirigeants et bien sûr l’immense majorité de nos média, portent une bien lourde responsabilité
Aujourd’hui, comme hier, face à une certaine déliquescence de l’Etat hébreu dont l’aura mythique se défraîchit, certain tentent de redorer le blason, et pour ce faire ils s’allient entre « gens bien intentionnés » qui se remettent à l’ouvrage pour sauver les meubles. De fait, il apparaît bien nous que la résistance du peuple de Palestine, sous prétexte de servir les intérêts du peuple de Palestine est bafouée, trahie non pas au nom des seuls intérêts d’Israël mais au nom d’un réalisme qui serait profitable aux deux peuples !
A moins de penser que l’asservissement librement consentie est la seule solution pour les Palestiniens, que l’Intifada n’aura été qu’un jeu inutile auquel il faut mettre un terme avant toute chose, comme cela fut les cas en 1993 nous ne pouvons nous empêcher de penser que ces « Messieurs » nous rejouent avec le « pacte de Genève » la sinistre farce à laquelle s’est prêtée Arafat, et qui a permis aux Israéliens de doubler sans trop de dégâts ,leurs colonies, de s’emparer des principales ressources d’eau dans les territoires occupés
Il importe donc de dire très clairement
Halte :
- à la propagande sioniste qui a permis la mise en œuvre d’une politique coloniale agressive au nom de « la sécurité d’Israël »
- au « droit au Retour du peuple juif » en Palestine, droit inique qui autorise, incite même tout Juif à regagner sa « Terre » au nom d’un droit mythique, biblique, alors que Israël refuse ce droit élémentaire aux Palestiniens chassés, depuis cinquante ans, de leurs terres .
- aux « Accords d’Oslo » ou autres marchés de dupes, qui exigent avant tout un acte de capitulation de la résistance palestinienne en échange d’une promesse d’autonomie accordée aux Palestiniens , dans un Etat dont les limites territoriales et les conditions de son existence restent liées au bon vouloir d’Israël
Il importe que nos voix s’élèvent nombreux pour faire entendre raison à la grande masse des Israéliens qui vivent dans un climat paranoïaque, parce que depuis cinquante ans ils mènent une politique d’agressions et de conquête coloniale dont ils imputent aux arabes la motivation Cette imposture d’une « guerre imposée à Israël avide de paix » aura été signifiée d’une façon claire par Golda Meir accueillant le Président égyptien Anouar el Sadate : « Nous pourrons vous pardonner d’avoir tué nos enfants, mais nous ne pourrons jamais vous pardonner de nous avoir obligé à tuer les vôtres »
Il importe que les Nations Unies imposent, en utilisant les moyens adéquats pour que se soumette aux règles internationales, tout particulièrement aux résolutions 242 et 194 de l’O.N.U.
Donc bien concrètement, les premières démarches d’Israël doivent être :
- l’évacuation sans condition de tous les « territoires occupés »,
- l’acceptation du principe du droit au retour des Palestiniens, (les modalité de l’application de la résolution 194 peuvent être discutées, mais personne ne peut décider en lieu et place des ayants droit) conformément aux résolutions de l’O.N.U.
Halte au massacre !
Une simple lecture de l’évolution de la carte des « territoires occupés » depuis les « Accords israélo- palestiniens », une écoute quelque peu attentive des déclarations des dirigeants palestiniens et israéliens démontrent que :
Les accords israélo – palestiniens, les « Accords d’Oslo » ont permis à Israël de poursuivre en toute quiétude le processus de colonisation menacé par la première Intifada ». En renonçant unilatéralement à la lutte armée, Yasser Arafat a signé un acte de capitulation dont les Palestiniens mesurent, aujourd’hui les conséquences désastreuses. Il s’agit donc bien d’une révolte d’une population occupée contre un occupant israélien qui veut imposer son Diktat.
Laisser accréditer l’idée qu’à Camp David la paix était toute proche, et qu’un peu de bonne volonté de la part de l’Autorité palestinienne aurait suffit pour aboutir à un accord de paix équitable est une analyse politiquement erronée !
Affirmer que les Palestiniens veulent « détruire Israël » n’est qu’un argument de propagande pour justifier la répression menée tambour battant par Sharon avec l’approbation de la grande majorité des Israéliens, majorité qui s’effrite au bout d’un an ! Une lecture sérieuse des déclarations des dirigeants palestiniens sont en flagrante contradiction avec les élucubrations sentimentalo politiques sur les « extrémistes » Palestiniens assimilés parfois aux extrémistes du Likoud, de vrais fascistes comme ce ministre du tourisme israélien « liquidé » par le F.D.L.P. qui a valu à Yasser Arafat une mise en « résidence surveillée » et au peuple de Palestine des actes de représailles exemplaires.
La quasi totalité des Palestiniens exige le respect intégral, ponctuel et logique de la résolution 242 de l’ONU, donc l’évacuation par Israël de tous les « territoires occupés » et le démantèlement de toutes les colonies juives ….et une prise en compte sérieuse du droit au retour des Palestiniens conformément à la résolution 194 de l’ONU qui laisse aux Palestiniens le choix entre le retour sur leurs terres ou une indemnisation pour les dommages causés.
Il apparaît de plus en plus clairement, que l’Intifada a sans doute été au départ une réaction spontanée de jeunes Palestiniens face à une provocation « stupide » de Ariel Sharon , autorisée Ehud Barak . Pour ceux qui ont vu « Noces en Palestine », pour ceux qui ont quelques connaissances sur les mouvements de révolte, ils ne peuvent ignorer que ce sont les « enfants » (les jeunes adolescents) palestiniens qui ne pouvant supporter l’oppression dont sont victimes leurs parents qui se lancent dans des actes de « provocation » avec l’espoir de faire reculer l’occupant.
Affirmer que les mères palestiniennes n’aiment pas leurs enfants est tout simplement ignoble dans l’exacte mesure où « l’enfant » révolté devient très tôt un « adulte », il a souvent une conscience plus aiguë que les adultes de l’injustice , de fait il échappe à l’autorité des parents dans toute société « atomisée », déstructurée …. Au petit futé qui ironise sur les « youyous » que poussent les mères palestiniennes, je me permets de lui faire remarquer qu’il s’agit de l’expression d’une douleur, d’une souffrance tout aussi respectable que les larmes versée par les mères israéliennes
A cette « Révolte des pierres » , à ce non recours aux armes à feu et leur remplacement par des moyens en apparence dérisoires, les pierres, l’armée israélienne, sous les gouvernement de Ehud Barak, pour éviter le « pourrissement » comme en 1987 de la situation, a réagit avec une violence extrême, et contrairement à ce qui s’est passé avant les médias ont fait leur travail d’information !
Contrairement à ce qui s’est passé dans la fin des années 80, début des années 90, où il y a eu de grands mouvements de protestation en Israël, les Israéliens asticotés par la propagande sioniste, scandalisés , sans doute, par l’image que les médias pouvaient leur renvoyer, ont massivement appuyés la politique de répression amorcée par Barak et que Sharon promettait de mener à son terme très rapidement….
Au bout d’un an les résultats de cette politique de répressions se passent de tout commentaire… au point où un nombre de plus en plus d’Israéliens commencent à avoir des doutes. Toutes les protestations contre la politique de répressions de Sharon s’inscrivent dans une prise de conscience non seulement de l’inefficacité de cette politique mais aussi dans celle des intérêts bien compris du peuple d’Israël qui court non seulement le risque de perdre tout le capital de sympathie mais aussi de se voir, vu le rapport des forces en présence, menacé dans son existence
Cette « révolte des pierres », n’a strictement rien à voir avec les manipulations dont sont victimes les enfants dans les régimes fascistes. Les enfants ne lancent guère plus de pierres, ils ont compris qu’on ne « rigole » à faire peur aux soldats de Tsahal, ils se contentent souvent de les injurier ou de passer leur chemin comme s’ils n’étaient pas là, même ces gestes là leur valent de temps à autre une bordée de balles plus ou moins caoutchoutées.
Je me permets aussi de vous faire remarquer que les Palestiniens adultes ont pris le relais et les armes à feu ont relayé les jets de pierres….
Certains dirigeants palestiniens ont pu croire,( Yasser Arafat le « pauvre » y croit sans doute toujours) ; que cet acte élémentaire de respect du droit international par Israël pouvait se faire dans le dialogue et la concertation. Le Hamas, mais aussi les organisations de résistance telles que le F.D.L.P et F.L.P.P ont toujours pensé , à juste titre, que seule la résistance armée pouvait faire fléchir Israël et décider les Israéliens à évacuer les « territoires occupés C’est sans doute aussi cette leçon qu’ont retenu les Palestiniens échaudés par le comportement d’Israël.
Quant aux dirigeants israéliens : les « extrémistes » proclament leur volonté de mettre en place le « Grand Israël » alors que la gauche israélienne parle de négociation de paix tout en mettant concrètement en place les bases de ce projet insensé et criminel par la colonisation et les découpages du futur « Etat palestinien » , une enclave autonome dans le « Grand Israël », qu’on veut bien laisser à la gestion de dirigeants serviles et seront toujours sous surveillance.
Entre Ariel Sharon et Ehud Barak il n’y a guère de différence autre que le ton et la manière, et encore, si on veut bien se souvenir des menaces proférées par Barak quand Arafat affirmait qu’il allait déclarer unilatéralement l’Etat palestinien et pour peu qu’on se souvienne que Barak a contribué au doublement des implantations coloniales dans les « territoires » sans faire de « bruit », tout en négociant avec l’Autorité palestinienne qui se contentait d’émettre quelques protestations, on comprend mieux que la responsabilité de la situation est à mettre en dernier lieu politiquement d’abord sur le compte d’Ehud Barak qui pas plus que Sharon ne voulait d’une paix juste et équitable.
Ariel Sharon n’a fait que prendre le relais, il pratique la politique des missiles et du « bulldozer »
En conclusion seule la résistance armée peut arriver à bout du colonialisme israélien ; il faut espérer que les Palestiniens , comme les autres peuples qui se sont libérés du joug du colonialisme , tirent toutes les leçons de cette sanglante répression, qu’ils ne s’acharneront pas à lutter à découvert contre l’occupant, mais qu’ils sauront organiser avec l’aide des peuples arabes une résistance armée clandestine, mieux structurée , avec des objectifs clairs (comme ce fut le cas pour d’autres luttes de libération nationale) qui ne prenne pas le chemin d’un suicide collectif.
La résistance d’un peuple face à l’occupant n’a pas toujours cette dimension « chevaleresque » dont fait preuve T.S.A.H.A.L qui peut promener ostensiblement sa quincaillerie et frapper « l’ennemi » où bon lui semble sans prendre, pour le moment, de grands risque. Mais si je me réfère aux dernières informations, comme pour toutes les luttes armées populaires, il y a des armements mieux adaptés qui commencent à circuler….Cela devrait faire réfléchir !
A ce Monsieur qui dénonce les prises de positions de Hubert Védrines, je dirai comment peut on croire que Israël pourra encore longtemps se permettre cette politique menée par Sharon sans se mettre en danger… Cette lutte démentielle contre le « terrorisme » est insensée et dangereuse Nous pensons, que les rapports de force risquent bien de tourner en faveur du peuple palestinien, non pas tant parce que les pays arabes auraient une affection particulière pour ce peuple rebelle, mais bien plutôt parce que, Israël en opprimant et en humiliant les Palestiniens les peuples arabes, se sentiront obligés d’être solidaires et d’apporter leur aide, comme cela commence à se faire. Il serait sage que les « amis d’Israël » poussent aux vraies et seules négociations acceptables par le peuple de Palestine, et le monde arabe : le respect, sans mégoter, des résolutions de l’ONU en échange de la reconnaissance de l’Etat d’Israël dans les frontières reconnues par la communauté internationale.
Israël Palestine
Adresse au Mouvement pour la paix
Messieurs,
Votre « grande manifestation contre le racisme et l’antisémitisme pour la paix au Proche –Orient et pour l’union de toutes les communautés » contient tous les ingrédients de ce catalogue de bonnes intentions, une incitation à la capitulation de la résistance palestinienne, dont les Israéliens, plus particulièrement depuis la signature des « Accords d’Oslo » en 1993 ont su tirer, (jusqu’à la deuxième Intifada en septembre 2000) tous les avantages : extension de la colonisation dans les territoires occupés, répression de tout acte de résistance palestinienne et expropriations des Palestiniens suspects avec la complicité active de la milice d’Arafat… alors que Palestiniens n’ont pu que ramasser quelques miettes tombées de la table des « seigneurs » sous forme des « territoires autonomes » et ont été priés d’attendre le bon vouloir de l’Etat hébreu préoccupé par l’achèvement de son POS (Plan d’Occupation du Sol)….
Exiger, au nom de la paix que les Palestiniens renoncent à la lutte armée et reprennent des négociations sans avoir obtenu comme préalable l’engagement solennel , garanti par la communauté internationale, d’une évacuation totale de toutes les colonies juives est tout simplement une trahison des intérêts du peuple de Palestine qui a compris au bout de sept ans, que seule une résistance armée, sans doute mieux ciblée et mieux organisée peut faire plier Israël , et amener l’Etat hébreu à de vraies négociations
Que cela ne plaise guère à Israël et à tous ceux qui soutiennent l’Etat hébreu dans sa spécificité d’Etat du peuple juif, Etat il est vrai menacé par les « extrémistes islamistes » cela nous paraît bien normal ! Mais qu’au nom des intérêts du peuple de Palestine on exige, comme le font les dirigeants israéliens, que les Palestiniens renoncent à la lutte armée, et reviennent ensuite à la table de négociation en reprenant un dialogue qui ne fut qu’un long monologue israélien ou de temps à autre on accordait à l’Autorité palestinienne un « sucre d’orge » cela nous paraît politiquement sans fondement, et même ignoble !
Pendant sept ans l’Autorité palestinienne s’est livrée à un travail de collaboration avec les résultats qu’on connaît, les Palestiniens en ont tiré les conséquences que l’on sait ; Israël face à la résistance palestinienne démontre aux yeux d’un monde éberlué tout le mépris, toute l’arrogance d’un peuple qui se range comme un seul homme derrière son leader « charismatique », Sharon, qui se prend pour le Josué des temps modernes et qui démontre, avec un certain panache imbécile, que Israël ne peut accepter de renoncer à son projet insensé du Grand Israël, projet que tous les dirigeants israéliens ont caressé en refusant :
- d’évacuer TOUS LES TERRITOIRES OCCUPES depuis 1967
- d’accepter les « Retour » des réfugiés palestiniens en Israël
- de reconnaître l’existence d’un Etat palestinien indépendant et libre des ses choix politiques….
Il faut souligner que Rabin, l’homme de la paix n’a jamais admis une possible existence d’un vrai Etat palestinien et avant la signature des « Accords d’Oslo », il a bien déclaré devant la Knesset: « Nous sommes disposés à tendre la main de la paix aux Palestiniens mais dans l’autre main Israël tient son fusil le doigt appuyé sur la gâchette prêt à faire payer sept fois plus tout acte de terrorisme des Palestiniens… » Et pour être bien clair il pouvait conclure avant de faire voter son « projet de paix » : Il ne peut que Israël tolère l’existence d’un Etat palestinien indépendant, c’est à dire disposant d’une armée et d’une politique étrangère indépendante d’Israël, et les difficultés d’une autonomie accordés aux palestiniens résident dans le partage d’un territoire qui n’est pas homogène »
Les dirigeants qui ont suivi ont commencé à résoudre ce problème par l’extension des colonies juives et la construction de routes reliant séparément les colonies juives et les parcelles des territoires réservés, en principe, aux Palestiniens
Les Palestiniens en reconnaissant l’existence d’Israël et en acceptant de se contenter d’un Etat palestinien sur 28% de la Palestine ont déjà tout donné alors que Israël se mure dans son refus
Il apparaît de plus en plus clairement que si la résolution 194 (retour des réfugiés palestiniens) peut se discuter dans son application, la résolution 242 ( il s’agit bien de l’évacuation par Israël de tous les territoires occupés, puisque dans le préambule de la résolution il est bien rappelé que « aucun territoire ne peut être acquis par la force ou la guerre »)
Il est donc évident qu’il est de l’intérêt des Palestiniens engagés dans la lutte armée d’exiger avant toute choses, non pas simplement des déclarations de bonnes intentions de la part d’Israël, (comme ce fut le cas lors de la poignée de main entre Rabin et Arafat) mais des engagements fermes et précis ! !
Actuellement, soutenir les Palestiniens ne peut être qu’un soutien à leur lutte armée jusqu’au jour où Israël aura décidé de se conformer aux résolutions de l’O.N.U. sans mégoter, et toute décision qui vise à faire pression sur Israël ne peut que hâter une solution équitable du problème, et donc l’avènement de la Paix.
Que les Palestiniens révisent leur stratégie de lutte armée, que certains d’entre eux utilisent d’autres moyens de « résistance » au colonialisme sioniste nous paraît être juste et bon, mais inciter les Palestiniens à renoncer à la lutte armée et à se fier au bon vouloir d’Israël est leur donner leur meilleure chance d’un asservissement qui ne nuit pas intérêts d’Israël !
Que par contre les pacifistes israéliens exigent de leur pays l’arrêt de « l’Occupation israélienne » et l’évacuation des « Territoires » est non seulement une position moralement juste, mais risque de préserver Israël de toutes les conséquences d’une dérive des extrémistes et de la haine qu’engendrent les « travaux de terrassement » en tout genres de TSAHAL.
Appeler à la paix maintenant, c’est vouloir imposer aux Palestiniens le DIKTAT sioniste et leur faire rejouer la sinistre et tragique farce des « Accords d’Oslo » qui non seulement ont monté leurs limites mais surtout toute leur nuisance !
ISRAËL:une paix équitable passe par une résistance armée du peuple de Palestine
On dit que :« L’enfer est pavé de bonnes intentions » parce que eux qui créent l’Enfer ce sont bien les hommes qui bardés de leurs bonnes intentions sont persuadés que tout ce qu'ils font, ils le font pour le bien des autres, et ils ne se posent jamais la question de savoir si cela est bien ou mal, parce que toute auto –critique se situe en dehors de leurs catégories de pensée. Même si leurs actes se révèlent être catastrophiques, s’ils peuvent même parfois reconnaître qu’ils se sont trompés, ils ne peuvent reconnaître leur faute, ils ne pourront pas se remettre en cause, et donc continuer sans jamais changer de cap puisque de leurs erreurs, de leurs fautes ils ne se reconnaissent pas comptables…
.Les Israéliens dans leur immense majorité restent persuadés que non seulement ils n’ont vraiment rien à se reprocher, mais qu’ils ont toujours tout fait pour vivre en paix avec leurs voisins, et que la terre de Palestine qu’ils occupent est bien « Leur Terre ».
Par conséquent s’ils consentent à laisser aux Palestiniens quelques arpents de terre et une souveraineté sous haute surveillance, c’est bien parce qu’ils estiment que leurs intentions ont été et sont bonnes, même si leur « générosité » n’est point évidente pour les Palestiniens qui peuvent les considérer, au vu de leurs critères triviaux de propriétaires terriens dépossédés, comme des colons, donc des voleurs…..
Depuis plus de cinquante ans Israël affiche avec ostentation sa VOLONTE DE PAIX alors qu’il n’a jamais arrêté de faire la guerre pour se protéger contre les agressions arabes alors qu’il n’a fait que étendre chaque fois un peu plus son « territoire »
Dans cette schizophrénie paranoïaque les Israéliens sont passés maîtres au point de se persuader qu’ils ont raison alors que le monde entier, après des décennies de complicités, commence à prendre conscience de leur forfaiture
Propos sur la « judéo phobie » régnante
Les accusations d’antisémitisme qui pouvaient clouer le bec et faire taire toute critique d’Israël ne font plus taire ceux qui ont quelque chose à dire, et alors quand certains « penseurs sionistes » comme Taguieff parlent de « judéo phobie » comme d’une maladie dont seraient atteints les « ex gauchistes, anti mondialistes » et dénoncent la campagne de presse « absolument scandaleuse sur la dé légitimation sur la présence juive en Israël ». Ce Monsieur n’a pas encore compris que les accusations d’antisémitisme relèvent tout simplement d’un délire d’interprétation qui commence à faire long feu
Que le Gouvernement israélien méprise, humilie et inflige d’intolérables souffrances aux Palestiniens , qu’il se soit engagé dans une guerre totale faite aux populations civiles et au territoire lui-même est une réalité politique approuvée par les dirigeants israéliens et la majorité de la population israélienne au nom de la « lutte contre le terrorisme » Que certains se posent des questions en voyant les bulldozers qui finissent les travaux de terrassement entamés par les chars et constatent la poursuite des constructions des implantations coloniales .
Comment ne pas mettre en doute la volonté de paix d’Israël ?
Comment ne pas être indigné par toutes les complaisances internationales, l’Union européenne en tête, qui n’envisage aucune sanction contre Israël qui s’est permis de détruire de les infrastructures palestiniennes financés par elle, et que dire de l’O.N.U qui « courageusement » prend des décisions (mise en place d’une commission d’enquête, mise en demeure pour un retrait de TSAHAL…) qui ne sont suivies d’aucun effet
Quand on entend ces « extrémistes anti mondialistes » se féliciter du « courage » de Javier Solanar qui a enfreint l’interdit de Sharon en apportant quelques oranges à Arafat ou remercier l’ambassadeur dela Franceen Israël parce qu’il est allé tirer José Bové des griffes du Mossad…. On ne peut que relever le sens de la mesure dans leurs propos… Les tonnes d’injures déversés, tout particulièrement par Claude Lanzmann et B.H.L sur José Bové et les O.N.G sont hautement significatives des amalgames et la susceptibilité haineuse qui circule dans la gent sioniste !
Il est aussi troublant d’apprendre que la chanteuse israélienne Yaffa Yarkoni , une gloire nationale, soit devenue une « traîtresse », boycottée sur les ondes, dénoncée dans les médias pour avoir déclarée : « Moi je rendrais tous les territoires. Pourquoi Sharon fait-il la guerre ? Pour tuer les paysans, bombarder Gaza et découvrir qu’il y a des femmes et des enfants parmi les victimes. Notre peuple a connu la Shoah. Comment sommes nous capables de commettre ces actes ? Nos actes font s’insurger les Palestiniens, et je les comprends »… Et que le directeur du quotidien Maariv puisse déclarer : « Yaffa Yarkoni a rejoint les nouveaux antisémites européens, elle a insulté la mémoire des victimes israéliennes » est vraiment un comble
D’ailleurs Yaffa Yarkoni abasourdie par tant de haine, a pu confier au quotidien Yediot Aharonat : « Tout ce que je fais, ce que je dis, c’est uniquement par amour pour ce pays. Les palestinien ont le droit d’avoir leur Etat. Grand Dieu il n’y a rien à y faire. A la fin ils l’auront. Alors pourquoi toutes ces tueries ? Chez nos et chez eux. »
Il est donc bien clair, qu’entre « l’antisionisme » et la « judéo phobie » telle qu’elle est vue par nos « penseurs » sionistes, le sionisme peut et doit se revendiquer comme la cousine germaine du judaïsme, et c’est bien dans ce sens que nous ne pouvons que difficilement échapper à la suspicion, et même à l’anathème, dans la mesure nous pensons que la colonisation dela Palestinepar les juifs est, comme toute colonisation, un acte crapuleux dans la mesure où il y a acte de violence pour s’emparer de la terre de l’Autre (les Palestiniens) .
Nous récusons tout amalgame entre la « haine du juif » et la condamnation du sionisme dont au bout de cinquante ans d’existence d’Israël, on peut faire un bilan incontestablement négatif et dont les Palestiniens prennent, un peu tardivement conscience, après s’être laissé rouler dans la farine, tout particulièrement pendant les « sept ans de paix » qui ont permis à Israël d’étendre, sans trop de dommages, ses colonies dans les territoires occupés….
Pour nous, il est bien clair que l’homme religieux est donc bien libre de ses pratiques cultuelles, peu nous importent tous les rituels, toutes les fêtes, tous les signes extérieurs qui le distinguent des « autres », mais qu’au nom de son Dieu il impose sa Loi à tout le monde est intolérable Et si les juifs au nom de leur religion revendiquent la terre de Palestine, se permettent toutes les exactions contre les Palestiniens, exigent soumission totale au nom de leur Droit conféré par Dieu sur la terre de Palestine, la condamnation sans réserve s’impose !
Remarque
Quand certains exhibent des textes, ma foi virulents contre « l’envahisseur juif », ils font une confusion regrettable entre : « juifs » et « sionistes », confusion entretenue et alimentée par Israël qui pratique une politique d’exclusion et de conquête coloniale au nom du judaïsme….
Pour mettre les choses, sans doute pour la nième fois, au point !
Donc très concrètement, les juifs, en tant que tel n’ont à priori aucun droit surla Palestine, aucun droit de dénier à priori aux Palestiniens leurs droits sur leur terre. C’est bien aux seuls Palestiniens de décider ce qu’il convient de faire pour régler au mieux une situation de colonisation juive qui leur a été imposée.
En 1993, dans leur immense majorité Palestiniens ont pris acte de la réalité qui leur avait été imposée : « l’existence d’Israël », en réponse à cette reconnaissance Israël n’a rien proposé d’autre que quelques « territoires autonomes » et la poursuite de la mise en place du Grand Israël.
Face à ce REFUS, il est assez logique que la question d’une possible coexistence entre un Etat palestinien indépendant et un Etat hébreu régi par la « Loi du Retour » qui fait que tout juif peut non seulement accéder à la nationalité israélienne, mais encore se considérer comme « propriétaire » potentiel dela Terre Sainte, se pose sérieusement !
Pour ce qui concerne la vraie histoire, de bons ouvrages, en particuliers ceux écrits par les « nouveaux historiens » israéliens, existent mettant à mal tous les thèmes de la propagande sioniste
· A aucun moment Israël n’a été militairement vraiment en danger, les rapports de forces entre les pays arabes et Israël ont dès 1947 en faveur d’Israël, ces rapports de forces restent encore à ce jour favorables dans un affrontement classique, mais peuvent s’inverser avec la « lutte armée de résistance », et constituer donc une menace pour l’Etat hébreu… Et aujourd’hui, ceux qui manifestent en Israël pour l’évacuation programmée des territoires occupés, le font bien pour l’avenir d’Israël
· Israël, avec une certaine complicité des pays arabes, n’a jamais envisagé, jusqu’à ce jour, l’existence d’un Etat Palestinien indépendant. Il est donc archi faux d’affirmer que Barak avait fait aux Palestiniens des propositions honnêtes et acceptables. Même Rabin dont on nous vante tellement les mérite, a toujours repoussé toute demande rapatriement avec indemnisation afférente de certains colons juifs des territoires occupés. La rupture des négociations n’incombe pas à Arafat directement mais au peuple de Palestine qui s’est senti floué dans ses espoirs…
A ce propos il faut absolument lire le livre de l’universitaire israélienne Tanya Reinhart : « Détruire la Palestine » ou comment terminer la guerre de 1948 : « Face à la seconde Intifada, les deux pôles politiques qui s’opposent en Israel depuis plus de trente ans s’affronte, une fois de plus. Le premier qui semblait triompher avec les accords d’Oslo, veut maintenir un apartheid tranquille sous couvert de négociations éternelles. C’est la voie des « colombes » conduites par Yossi Beilin. Le second pôle est celui des généraux politiques – Barak, Sharon et d’autres qui voudraient détruire la société palestinienne, « terminer la guerre de 1948 » par un nettoyage ethnique, un transfert massif de population Il est faux de dire que les Palestiniens vivent une culture de la mort et de la haine, sans raison et sans fondement des juifs, et même d’Israël. Il suffit de se rappeler avec quel enthousiasme sincère et touchant ils ont applaudi aux « Accords d’Oslo ». Seuls quelques « grognons politisés », une minorité « d’extrémistes » ( rapidement mis au frais par l’Autorité palestinienne) s’étaient opposés à ces « Accords » parce qu’ils prévoyaient, en fait, ce qui allait se passer, non pas tant parce qu’ils étaient des « devins » mais parce qu’ils savaient que : Aucun accord de paix équitable n’était possible à partir du moment où l’OLP, non seulement avait déposé les armes, mais s’engageait dans une politique de collaboration en échange de quelques vagues promesses jamais tenues ou toujours revues au rabais.
· On peut même remarquer que pendant une certaine période le Hamas s’est tenu tranquille tant qu’il y avait un mince espoir que Israël se conforme aux résolutions 242 et 194 de l’ONU… La lutte armée, les attentats ont repris leur cours parce que Israël refusait tout accord conforme au Droit International et continuait à phagocyter les territoires occupés en poursuivant la colonisation juive et en rendant chichement quelques terres placées sous surveillance israélienne et toujours menacées par TSAHAL
· Exiger que les Palestiniens renoncent à toute lutte armée, que Arafat matte avec ses milices les résistants palestiniens avant toute reprise des négociations ne pourrait être qu’un recommencement des comportement de la milice palestinienne après les « Accords d’Oslo » dont Israël a tiré tous les avantages Les Palestiniens n’ont vraiment aucune raison de sacrifier leurs droits au nom des fantasmes du « peuple juif », sur l’autel de la préservation d’un Etat juif qui risquerait, avec le retour des réfugiés palestiniens, de perdre sa spécificité d’Etat du « peuple juif » ! Il est d’ailleurs assez symptomatique de voir, aujourd’hui, traiter « d’extrémistes » ceux qui revendiquent les droits parce qu’ils gênent la réalisation « d’intérêts supérieurs »
· Aujourd’hui ce n’est donc pas aux Palestiniens de faire leur conversion, de renoncer à quoique ce soit puisqu’ils ont déjà tout donné en reconnaissant Israël, mais c’est bien aux Israéliens de se plier aux exigences du droit international et d’abandonner au nom et en échange de la paix à leur rêve insensé et criminel…
(Franz Nouvelobs permanent .Mai 2006)
Dernière remarque quelques années après
Soutien à la résistance du peuple de Palestine
J'ai toujours été frappé par la lucidité et l'esprit critique d'une infime minorité d'intellectuels juifs, tout particulièrement israéliens, à l'égard d'Israël; ils ne se gênent pas d'épingler parfois ce qu'ils appellent: Judéo Nazisme, dans cette catégorie me viennent à l'esprit: Israël Shahak, Leibowitz. Il y a bien sûr aussi les journalistes comme Gideon Lévy et Amira Hass. Ils peuvent s'exprimer en toute liberté, sans qu’on les épingle pour leur antisémitisme,comme c'est le cas en France, mais on les stigmatise bien , parfois assez habilement, pour leur "antipatriotisme"; ce qui fait que leurs critiques, présentées comme étant radicales sont complètement disqualifiées Par contre, la grande majorité des Israéliens, plus particulièrement les intellectuels "pacifistes" voulant être de bons patriotes , se laissent souvent piéger par la propagande sioniste se rangent derrière Israël dans ses actions guerrières que ce soit au Liban contre le Hezbollah ou à Gaza contre le Hamas, pour constater qu’ après coup les crimes de guerre qu'Israël n'a jamais cessé de commettre depuis sa création au prétexte de se « défendre alors qu'il ne s'est jamais agit d'autre chose que d'éradiquer toute forme de résistance palestinienne et mettre en place le Grand Israël
Le drame des Palestiniens est un fait unique dans l'histoire contemporaine parce que la quasi totalité des "Mouvement pour la Paix" ne se rangent pas du côté des mouvements de la résistance palestinienne au prétexte qu'ils ne sont pas bien "fréquentables" et se rangent massivement du côté de l'Autorité palestinienne qui ne peut être qu'une entité de collaboration, qu'en toute logique politique, Israël mène par le bout du nez. Ce qui se passe actuellement s'inscrit dans une parfaite logique politique, pour la raison bien simple que Israël , ayant obtenu avec la signature des "Accords d'Oslo" la capitulation de l'O.L.P, a tout loisir d'agir dans la posture du VainqueurDonc bien clairement, tant que Israël ne sera pas contraint de négocier sous la menace militaire d'une Force de Résistance politiquement structurée, l'Etat hébreu pourra agir à sa guise, comme il n'a jamais arrêter de le faire .Les condamnations verbales, les indignations en tous genres seront, en toute logiques nulles et non avenues. Toutes les protestations de ces derniers jours face au blocus de gaza ont quelque chose à la fois de pathétique et de dérisoire
Francis Grislin (Strasbourg le 28.12. 2009)
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