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Billet de blog 25 décembre 2009

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Quelques réflexions sur "La SAINTE FAMILLE

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REFLEXIONS SUR LA FAMILLE ET SON MODELE:"LA SAINTE FAMILLE »La famille est le dispositif social pour lequel la religion catholique a manifesté dans l'histoire contemporaine le plus grand intérêt ; elle s'oppose, encore aujourd’hui, avec vigueur à tout ce qui risque d'entamer la pérennité des liens du mariage proclamée par les Evangiles. Jésus proclame, en conformité avec les Ecritures, 1'indissolubilité du lien conjugal :"Ainsi ils ne seront plus deux, mais une seule chair. Eh bien ! Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer." (Mt 19; 6) L'Eglise attache aussi une grande importance au maintien de l'autorité du père. Le pape Paul VI,face à certaines dérives "libertaires",à une certaine remise en cause de 1'autorité des parents, exprime son inquiétude et sa réprobation au nom de l'intérêt même de l'enfant!: "Ceux qui remettent en cause 1'autorité nécessaire des parents, en particulier du père, agissent contre 1'intérêt propre de l'enfant. " ("Le Monde" du 8.12.70)L'Epître de Saint Paul, lue pendant la messe de mariage, situe d'abord les relations qui doivent exister entre le mari et la femme, elle illustre bien la misogynie "paulinienne", judéo-chrétienne, enrobée dans des figures de style dont la symbolique plonge ses racines dans l'Ancien Testament qui représente Israël comme l'épouse de Yahvé. Quant aux relations parents enfants elles sont bien dans la continuité avec 1'Ancien Testament. Mais la "nouveauté" du message de Saint Paul réside d'abord dans la mise en place d'une morale domestique bien codifiée et dans le fait que la relation de soumission entre les différents membres de la famille soit "sanctifiée""Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ. Que les femmes soient soumises à leur mari comme au Seigneur:en effet le mari est chef de sa femme comme le Christ est le chef de l'Eglise, lui le sauveur du Corps; or l'Eglise se soumet au Christ; les femmes doivent donc, et de la même manière se soumettre en tout à leur mari. Maris aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise: il s'est livré pour elle afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne; car il voulait se la présenter à lui-même resplendissante, sans tache ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée .De la même façon les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Aimer sa femme n'est-ce pas s'aimer soi-même? Or nul n'a jamais haï sa propre chair, on la nourrit et en en prend bien soin. C'est justement ce que le Christ fait pour l'Eglise; ne sommes nous pas les membres de son Corps? (Eph. 5 ; 21 à 30)"Enfants obéissez à vos parents dans le Seigneur: cela est juste. Honore ton père, ta mère, tel est le premier commandement auquel soit attachée une promesse: pour que tu t'en trouves bien et jouisses d'une longue vie. Et vous parents n'exaspérez pas vos enfants, mais usez, en les éduquant, de corrections et de semonces qui s'inspirent du Seigneur. (Eph.6 ; 1 à 4)II ne s’agit donc plus d’une autorité sans limites du mari sur sa femme, du père sur ses enfants mais d'une autorité "paternelle bienveillante" du mari sur sa femme, du père sur ses enfants... Cette épître qui trace les contours de la morale domestique enseignée par l'Eglise, reste aujourd'hui, après une courte période de contestation, de remise en question de 1'autorité du Père, une référence autour de laquelle s'articulent, au delà du cercle restreint des croyants pratiquants, les règles qui régissent les rapports familiaux dans notre société.Dans ce dernier chapitre, pour clore notre tour d'horizon dans les arcanes du "discours évangélique", nous ne pouvons nous empêcher de nous livrer à des réflexions que nous inspirent "La Sainte Famille", et au delà de celle-ci la vision "christique" que nous donnent les Evangiles de la triade qui peut se regrouper sous trois figures éminemment symboliques qui sont:Père (Dieu le Père/ Loi du Père, patron, pouvoir légitime en place...) - Mère (Eve, première femme, Marie, mère du fils de Dieu, autres femmes :"saintes femmes", femmes adultères..) - Fils (Jésus-Christ, fils de Dieu, enfants:"fils prodigue" ou "fils fidèle"; et aussi ouvriers de la vigne, employés.) II nous a donc paru tout particulièrement intéressant d'analyser les convergences entre la "Sainte Famille" et la "Famille Occidentale", et même au delà de la famille 1'organisation des rapports sociaux proposée par les Evangiles et ceux qui sont établis, mis en place, par les discours de 1'idéologie dominante, dans notre société. Nous aborderons tout d'abord les fonctions essentielles du "Père", telles qu'elles nous apparaissent dans les Evangiles. Ensuite nous nous nous pencherons sur le statut de la "Femme" en prenant pour modèle la Vierge Marie, mère de Dieu, que nous mettrons en parallèle avec Eve, la première "femme" selon le Livre de la Genèse. Enfin, nous analyserons les comportements des "Fils" dans leur rapport au "Père" tels que nous les percevons à travers certains passages des Evangiles. REMARQUES Nous ne reviendrons que brièvement sur la relation spécifique de Jésus-Christ à Dieu le Père analysé longuement plus haut, mais aborderons la fonction de Jésus comme "enfant modèle"! Nous terminerons par quelques remarques sur la place spécifique attribuée à 1'enfant par Jésus-Christ,sur le discours évangélique à propos des enfants comparé à celui qu'on tient, tout particulièrement aujourd’hui, dans notre société .... Toutes ces réflexions, que nous inspirent notre lecture personnelle des Evangiles, nous permettrons de préciser davantage encore les articulations entre certains discours des Evangiles et les axiomes qui président 1'organisation sociale dominante de notre société capitaliste libérale occidentale contemporaine à laquelle le christianisme a apporté, comme nous 1'avons déjà montré plus haut, des éléments décisifs dans ses principes et son fonctionnement actuel. Ces rapprochements peuvent paraître audacieux ou même incongrus, à certains exégètes patentés qui se refusent à toute assimilation entre l'idéologie dominante et le discours des Evangiles, qui selon eux se situe toujours au delà 1 Nous savons bien, pour avoir "fréquenté" les textes des Evangiles et certaines exégèses bibliques, que les Evangiles peuvent inspirer d'autres commentaires que ceux nous en faisons ,nous sommes bien conscients que certains y verrons des simplifications abusives,mais nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que, si le discours des Evangiles n'est, sans doute, pas le seul qui ait structuré notre civilisation, il n'empêche quil pèse encore sur nos mentalités et se présente souvent comme un modèle pour ces psychologues, sociologues, philosophes, "curés" en tous genres qui "formatent" aujourd'hui l'idéologie dominante..

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