Billet de blog 31 janvier 2010
La RELIGION chrétienne dans ses rapports avec la REPUBLIQUE française
RELIGION CHRETIENNE et IDEOLOGIE DOMINANTESi des divergences apparaissent parfois entre la religion chrétienne et 1'idéologie dominante de notre société, il existe entre elles, comme le soulignent des personnes aussi différentes que le Président de la République Georges Pompidou et 1'éminent théologien moderniste Karl Rahner, des convergences fondamentales.Pour Georges Pompidou:"Sans doute le spirituel et le temporel ne doivent pas être mêlés, et 1'Eglise et 1'Etat ont-ils chacun leur vocation propre,mais dans un pays de vieille tradition chrétienne et libérale comme le nôtre, il ne doit y avoir entre ces deux institutions que respect mutuel et considération réciproque, dès lors que chacune demeure fidèle à elle-même : comment ceux qui ont la charge de servir la patrie et le bien commun et ceux dont la mission est de défendre et maintenir les valeurs morales et spirituelles pourraient-ils être antagonistes?" (Dernières Nouvelles d'Alsace du 30.01.71) Pour Karl Rahner, éminent théologien allemand: "On ne trouve nulle part ailleurs, dans aucune idéologie, rien de bon, rien de vrai, rien de libérateur, rien d'éclairant pour résoudre le problème de l'existence, qui ne se trouve aussi dans le Christianisme... Le message chrétien: c'est un message d'envergure universelle. Il n'oppose de refus qu'aux négations que lui opposent les autres systèmes, mais pas à ce qu'ils contiennent de vrai. Prêtez 1'oreille à la voix du Christianisme ! C'est un message sans limites qui, en transposant toutes choses sur un plan supérieur, assure leur consistance même. C'est un message ouvert à tout, sauf à l'attitude par laquelle l'homme s'enferme dans le cercle de sa finitude et refuse de croire au don que Dieu lui a octroyé de lui-même et de son infinité radicale, faisant ainsi de lui, comme disent les théologiens, un être fini capable d'infini." (4)L'enfant est donc enfermé dans des structures dans lesquelles la religion chrétienne tient,malgré la séparation entre 1'Eglise et 1'Etat une place considérable, et plus particulièrement en Alsace, l'enfant est sollicité, dès son entrée à l'école primaire, par un enseignement religieux "obligatoire", enseignement que les autorités religieuses défendent avec vigueur.Pour Monseigneur Elchinger, évêque de Strasbourg, expert en pédagogie religieuse: "Vouloir de nos jours imposer à la manière "d'autrefois" nombre d'exigences chrétiennes serait contraire aux conditions fondamentales de l'éducation de la foi, rappelées en particulier par le 11° Concile de Vatican....Un certain degré de culture religieuse fait partie de la culture humaine fondamentale. Aussi estimons nous que dans une province où la vie religieuse et sociale ne s’ignorent pas, institutionnellement des possibilités d'éducation religieuse doivent être données à 1 ' enfant à 1 'école même, surtout à une époque où l'enseignement et l'éducation scolaire accaparent de plus en plus les enfants, et où le monde de 1 ' école devient de plus en plus vaste. Il est communément admis que l'école est l'unité pédagogique à cet âge. Or 1 ' enfant, au moins au début de sa vie scolaire, ne peut comme le ferait un étudiant, intégrer lui-même les valeurs religieuses dans le plan des valeurs profanes. Il faut donc que 1 ' éducateur s’en charge, celui qui, avec le plus de prestige, entraîne 1 ' enfant à la découverte de l'univers, c'est à dire l'éducateur scolaire! Vouloir séparer chez l'enfant la religion de la vie, c'est désincarner le divin, c'est désacraliser l'humain; c'est séparer artificiellement ce qui dans la réalité est profondément uni. La religion est un élément constitutif de l'homme." (Revue: "Eglise d'Alsace" Novembre 1971)Si la religion ne s'impose plus comme autrefois, elle jouit de toutes les facilités pour s'exprimer. Si l'enseignement religieux à l'école primaire est, certes, lié au statut spécifique de l'Alsace et de la Lorraine,dans le reste de la France,les religions judéo-chrétiennes, tout particulièrement la religion catholique, disposent d'un certain nombre de facilités pour assurer l'enseignement religieux des enfants des écoles publiques, et l'existence des "écoles libres" (écoles subventionnées par l'Etat)leur confèrent un lieu d'endoctrinement non négligeable .Il faut aussi souligner que la voix de l'Eglise catholique se fait toujours entendre,et dans tous les secteurs de l'information elle bénéficie de commentaires bienveillants, au moins toujours respectueux. Par ailleurs, à travers la mise en place d'un temps et de lieux sacrés, la religion chrétienne s'insère dans la vie quotidienne des Français. De fait la séparation entre l'Eglise et l'Etat n'est, en réalité, qu'une clause juridique formelle.Si en Alsace la religion jouit d'un certain nombre de privilèges dus au "statut local" qui régit les rapports entre la religion et 1'Etat, dans les autres régions de France elle est loin d'être, comme le stipule notre Constitution une affaire privée. La "liberté religieuse" revendiquée tout particulièrement par 1'Eglise catholique, a pour corollaire la mise à 1'écart, la condamnation même, de toute attitude "irrespectueuse" à 1'égard des religions judéo-chrétiennes, ce qui n' est pas toujours le cas de la religion musulmane présentée souvent d'une façon simpliste, et parfois méprisante. L'Eglise garde donc les possibilités de se manifester avec un certain éclat, de faire connaître publiquement ses valeurs morales, de mener sa propagande. A propos de l’influence actuelle de l’Église catholiqueOn peut aisément s’en rendre compte, aujourd’hui, par les temps qui courent et les discours qui on voix de cité, la laïcité aux allures anticléricales du début du 20ième siècle apparaît de plus en plus comme une « vieille lune », et surtout l’athéisme militant fait figure de doctrine « dangereuse » au même titre que son cousin germain, le communisme. Si les déclarations faites par Georges Pompidou en 1971, lors de sa « visite pastorale » en Alsace où l’Ecole jouit d’un statut particulier n’avaient eu guère d’écho, puisque exception faite de cette déclaration, le président de la République avait, la plupart du temps, le souci de garder une certaine distance dans ses relations officielle avec l’Église. Par sa déclaration, faite lors d’une visite officielle faite en Alsace, il ne voulait que rassurer les autorités ecclésiastiques, en l’occurrence Monseigneur Arthur Elchinger, évêque de Strasbourg, qui sentait peser des menaces sur le « statut scolaire » et les « privilèges » accordés aux prêtres, pasteurs et rabbins qui bénéficient du statut de fonctionnaires d’Etat.Aujourd’hui, en 2007/2008, le président Sarkozy ne fait que reprendre, officiellement et très solennellement, ces déclarations circonstancielles en y rajoutant une « couche ». Ses propos sur une « laïcité positive » nous choquent dans la mesure où ils ont un côté spectaculaire, ils ont été exprimés d’abord à Latran, où Sarkozy s’est fait nommer chanoine par le pape Benoît XVI, et repris lors de la visite du pape reçu en grande pompe. On ne remet non seulement officiellement en cause la séparation entre l’Eglise et l’État mais on nous fait le coup qui nous épatait quand nous étions lycéen, de ce « supplément d’âme » qu’apporterait la religion chrétienne à toute entreprise humaineNicolas Sarkozy a affirmé vendredi 12 septembre 2008 que se priver des religions "serait une folie", "une faute contre la culture et contre la pensée", lors d'un discours prononcé à l'Elysée devant le pape Benoît XVI au premier jour de sa visite en France."Ce serait une folie de nous en priver (des religions, ndlr), tout simplement une faute contre la culture et contre la pensée. C'est pourquoi j'en appelle à une laïcité positive. Il est "légitime pour la démocratie et respectueux de la laïcité de dialoguer avec les religions. Les religions, et notamment la religion chrétienne avec laquelle nous partageons une longue histoire, sont des patrimoines vivants de réflexion et de pensée, pas seulement sur Dieu, mais aussi sur l'Homme, sur la société, et même sur cette préoccupation aujourd'hui centrale qu'est la nature et la défense de l'environnement. La laïcité positive, la laïcité ouverte, c'est une invitation au dialogue, à la tolérance et au respect. C'est une chance, un souffle, une dimension supplémentaire donnée au débat public .Nous ne mettons personne devant l'autre, mais nous assumons nos racines chrétiennes. Nous travaillons pour la paix, nous ne voulons pas d'une reprise des guerres de religion", a-t-il ajouté. "J'ai souvent eu l'occasion de parler des racines chrétiennes de la France. Ca ne nous empêche pas de tout faire pour que nos compatriotes musulmans puissent vivre leur religion à égalité avec toutes les autres", a souligné Nicolas Sarkozy."Dans la République laïque qu'est la France, tous, très Saint-Père, vous accueillent avec respect en tant que chef d'une famille spirituelle dont la contribution à l'histoire du monde, à la civilisation et à l'histoire de France n'est ni contestable ni contestée. Je veux en votre présence adresser aux catholiques de France tous les voeux pour la réussite de votre visite", a-t-il dit.Au passage, en reprenant certaines notes prises, il nous paraît aussi important de rappeler, en jetant un coup d’œil iconoclaste sur notre « belle histoire de France » que Jules Ferry, « grand prêtre » de la laïcité a contribué grandement à l’édification de notre Empire colonial en invoquant,», en particulier, la « grandeur de nos valeurs chrétiennes » ,fine fleur de l’humanisme occidental, face à celles frelatées et douteuses de l’Islam qui contrairement aux « valeurs chrétiennes » prônerait la mort et la violencePar les temps qui courent, la religion, par le biais de nombreuses lois qui s’imposent de plus en plus dans notre société, tout particulièrement, son éthique au nom de l’idée qu’elle se fait de l’homme, je me sens en tant que athée, autorisé de dénoncer ce que je considère comme une atteinte aux Droits de l’Homme dans ses prérogatives essentielles dont la liberté de dénoncer l’emprise de la religion avec ses principes moraux dont la libre disposition de son corps et de sa vie, puisque la vie et le moment de la mort appartiennent à Dieu, qui est à tout moment, d’une façon bien grotesque, contesté par l’Eglise catholique, apostolique et romaine, tout particulièrement avec Benoît XVI.Si nous sommes disposés à respecter les croyants, nous revendiquons aussi le droit de faire de la Bible une exégèse iconoclaste, de douter de l’esprit de tolérance que recèlent les textes sacrés. Nous sommes donc profondément scandalisés par tous les procès qui sont faits pour toutes les « injures » faites à Israël produit exotique et archaïque des réminiscences bibliques d’un groupe d’hommes qui se réfèrent pour justifier leurs droits sur la terre de Palestine au Livre Saint.Nous aussi tenons donc à souligner d’emblée que pour nous, si la Bible est considéré comme « l’Évangile des droits de l’homme » alors que « le Coran serait le Bréviaire du fanatisme religieux »,comme cela a été dit et écrit bien souvent et réitéré tout récemment encore, nous pensons que l’un et l’autre de ces deux Livres sont peut-être source de bonheur et de réconforts pour les croyants, zélotes ou simples adeptes, même pour certains agnostiques, pour ce qui nous concerne, nous sommes bien obligés de constater que aujourd’hui comme hier que ces Livres Saints sont à l’origine, non pas circonstancielle ment comme certains peuvent le penser, mais bien fondamentalement, de bien des conflits.
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