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Billet de blog 31 mai 2013

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SYRIE: Une situation bien embarassante... Vive la Russie et... Poutine!

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Syrie  les Occidentaux ne sont pas pressés d'armer les insurgés

Par Arielle ThedrelMis à jour le 31/05/2013

Bien que la rébellion soit en difficulté sur le terrain, l'Europe et les États-Unis hésitent à lui livrer des armes par crainte de renforcer son aile la plus radicale.La Russie sème la confusion. C'est un art dans lequel elle excelle. À en croire divers médias russes qui citent des sources au sein du complexe militaro-industriel, Moscou n'aurait pas encore livré de missiles sol-air S-300 à la Syrie, contrairement à ce qu'avait laissé entendre la veille le président Bachar el-Assad. Kommersant croit savoir que la livraison des six S-300 prévus dans un contrat signé en 2010 n'aura lieu qu'au deuxième trimestre 2014. L'agence Interfax parle de cet automne. Une source citée par Vedomosti va plus loin: même si les autorités russes ont insisté officiellement sur leur volonté d'honorer ce contrat sous le motif que ces missiles constitueraient un facteur de dissuasion contre une intervention extérieure en Syrie, cela ne signifie pas que les livraisons auront forcément lieu.

Tout dépendra en fait du résultat des efforts menés par la Russie (avec les États-Unis) pour organiser une conférence de paix à ses conditions, à savoir: la participation de l'Iran aux discussions et l'exclusion de conditions préalables sur l'avenir du régime de Bachar el-Assad qu'elle soutient jusqu'ici indéfectiblement.

Pas dupes, les Occidentaux ont mollement déploré l'annonce de l'arrivée de S-300 à Damas. À l'instar de la Maison-Blanche, ils estiment que ces missiles ne feront «que prolonger la violence» et qu'ils «déstabiliseront la région». En réalité, même si l'Union européenne a levé cette semaine l'embargo sur la fourniture d'armes à la rébellion, l'Europe, tout comme les États-Unis, n'est pas pressée de passer à l'acte. Bien que la rébellion syrienne soit en difficulté sur le terrain, tous rechignent à s'engager plus avant. Non seulement parce qu'ils déclencheraient ainsi une guerre par procuration contre l'Iran et la Russie, mais parce qu'ils redoutent que leurs armes ne tombent entre de mauvaises mains, à savoir celles de groupes islamistes radicaux. En premier lieu, les djihadistes du Front al-Nosra, proche d'al-Qaida, qui sont en train de prendre l'ascendant sur l'Armée syrienne libre, qui a la faveur des Occidentaux, ou bien le Front islamique syrien et bien d'autres factions pas toujours très recommandables. Jeudi, des médias turcs ont ainsi révélé l'arrestation, à Adana, une ville du sud de la Turquie située à une centaine de kilomètres de la frontière syrienne, de douze membres du Front al-Nosra en possession de deux kilos de gaz sarin.

Les États-Unis ont tiré la leçon de l'Afghanistan

Le président Obama, remarque Salman Shaikh, directeur du Brookings Center à Doha, a tiré la leçon de l'Afghanistan, où l'Amérique «a dû se battre contre les islamistes qu'elle avait armés des années auparavant pour lutter contre l'occupation soviétique». Sommée de présenter un front uni lors d'une éventuelle conférence de paix, l'opposition syrienne, dominée par des islamistes proches des Frères musulmans, peine toujours à surmonter ses divisions. Et, comme le remarquait Aram Nerguizian, chercheur au Center for Strategic and International Studies de Washington, «si on donne des armes au général Sélim Idriss (chef de l'Armée syrienne libre), comment empêcher qu'elles ne passent au Front al-Nosra?»

Les États-Unis, avertissait cette semaine Ryan Crocker, ancien ambassadeur américain en Irak, «n'en savent pas assez sur une opposition syrienne fractionnée pour intervenir ou l'armer». Tout le monde n'est pas de cet avis. Le sénateur John McCain par exemple qui plaide avec ardeur pour un soutien militaire aux insurgés syriens. Bien involontairement, McCain a donné cependant raison à l'ambassadeur Crocker. Lors d'une récente visite en Syrie, il s'est laissé photographier aux côtés de plusieurs chefs de l'insurrection, parmi lesquels Mohammed Nour, porte-parole de la brigade Étoile du Nord. Ce groupe islamiste radical est impliqué dans l'enlèvement de onze pèlerins chiites libanais l'an passé.

Syrie Violents combats à Qousseir

1 juin 2013 à 14:55

Par AFP

Les rebelles luttaient avec acharnement samedi pour défendre leurs positions à Qousseir, soumises à un déluge de feu de l’armée appuyée par le Hezbollah libanais, la guerre en Syrie ne donnant aucun signe de répit malgré les efforts diplomatiques. L’opposition syrienne, saluant la «résistance» de la rébellion à Qousseir, a de nouveau exigé le départ du président Bachar al-Assad et «l’arrêt immédiat des opérations militaires des forces du régime, du Hezbollah et de l’Iran» pour participer à la conférence internationale de paix que Washington et Moscou cherchent à organise Et dans un nouveau débordement du conflit au Liban voisin, six roquettes tirées de Syrie se sont abattues dans la région de la Békaa (est), dans un secteur proche d’un fief du Hezbollah, a annoncé une source de sécurité sans faire état de victime.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales, les combats font rage à Qousseir (centre), longtemps place forte de la rébellion près de la frontière libanaise mais cible d’une offensive lancée le 19 mai par l’armée et le Hezbollah. Les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de la ville, et ont reçu ces derniers jours des renforts ayant réussi à passer à travers les lignes de l’armée, a précisé l’OSDH «Les rebelles sont en train de combattre avec tous les moyens qu’ils ont», a déclaré à l’AFP le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Leurs positions sont soumises à de violents bombardements à l’artillerie lourde de l’armée, qui cherche à ouvrir un passage sûr entre la capitale et le littoral, et qui renforcé ses positions avec l’arrivée de renforts dont 15 chars. Des milliers de civils se trouvent encore à l’intérieur de la ville, selon M. Abdel Rahmane, qui a confirmé qu’un millier de blessés restaient bloqués et qualifié la situation sanitaire et médicale de «très mauvaise».

Dans un communiqué, la Coalition nationale de l’opposition a salué «le courage et la résistance» de la rébellion dans la bataille de Qousseir, où elle cherche «à repousser les envahisseurs» «Le peuple poursuivra sa lutte pour libérer sa terre à n’importe quel prix et contraindra le Hezbollah à retirer ses forces, qu’il le veuille ou non», a assuré la coalition.L’opposition a justifié les conditions posées pour sa participation à la conférence de paix: «Assad ne respectera pas les efforts en vue d’un accord et les utilisera pour gagner plus de temps en vue de détruire, tuer et terroriser». Elle a dénoncé comme «très graves» les déclarations de M. Assad jeudi à la télévision du Hezbollah, Al-Manar, où le président syrien s’était dit «très confiant» dans la victoire et n’avait pas écarté de se présenter à la présidentielle de 2014.

Le régime syrien a donné son accord de principe à la conférence internationale de paix initiée par Moscou, un allié de M. Assad, et Washington qui soutient l’opposition, pour tenter de mettre fin aux violences qui ont fait plus de 94.000 morts, selon l’OSDH, depuis mars 2011. Une réunion regroupant les Nations unies, les Etats-Unis et la Russie est prévue le 5 juin à Genève pour préparer la conférence.

Ailleurs dans le pays, des combats se déroulaient sur les fronts d’Alep (nord), Deraa (sud) et dans la province de Damas, a indiqué l’OSDH en faisant état d’environ 120 morts vendredi.

Au Liban voisin, six roquettes se sont écrasées près de la région du Hermel, un bastion du Hezbollah, selon la source de sécurité. De tels engins s’abattent régulièrement au Liban, où les forces politiques sont divisées entre pro et anti-Assad. Des heurts meurtriers ont lieu régulièrement à Tripoli (nord) entre partisans des deux camps. De plus, des sunnites libanais se portent volontaires pour renforcer les rangs de la rébellion syrienne. Dans ce contexte, l’influent prédicateur islamique Youssef al-Qaradaoui a appelé les musulmans sunnites à rejoindre les rangs des rebelles en Syrie en fustigeant le Hezbollah chiite, qualifié de «parti de Satan». Alors que la communauté internationale s’inquiète du rôle croissant des groupes jihadistes au sein de la rébellion, le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé avoir ajouté le front Al-Nosra dans sa liste d’organisations «terroristes», en raison de liens avec Al-Qaïda

Remarques

Les informations fournies par "Libération" sont de bonne augure

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