L'enfer libyen - annexe

                                                                                                            12 mars 2020
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Annexe au document « L'enfer libyen  »
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Sources de quelques chiffres et autres compléments
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Les chiffres
https://www.infomigrants.net/fr/post/15332/prisonniers-en-libye-les-erythreens-affaiblis-et-affames-attendent-que-l-europe-leur-offre-une-place [extraits]
21/02/2019 – L’OIM estime à près de 700 000 le nombre de migrants présents dans le pays.
https://www.infomigrants.net/fr/post/14461/plus-de-669-000-migrants-presents-en-libye-d-apres-l-onu [extraits]
11/01/2019 –En Libye, "plus de 669 000" migrants ont été recensés par les Nations unies depuis le mois d’août 2018. Le chiffre émane d’un rapport cité par l'AFP et remis jeudi 10 janvier par le secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres au Conseil de sécurité de l’ONU.
En 2017 le même OIM donnait des estimations très inférieures :
https://www.amnesty.org/download/Documents/MDE1975612017FRENCH.PDF [extraits]
Fin 2017 – L'OIM recensait 416 556 migrants en Libye à la fin du mois de septembre 2017, mais ce chiffre est certainement en deçà de la réalité. Selon cette organisation, plus de 60 % d'entre eux étaient originaires d'Afrique subsaharienne, 32 % venaient d'autres pays d'Afrique du Nord, et environ 7 % arrivaient d'Asie et du Moyen-Orient.
Il est difficile d'estimer combien ont besoin d'une protection internationale, mais le HCR a indiqué que 44 306 personnes étaient enregistrées comme réfugiées ou demandeuses d'asile en Libye en novembre 2017. Les personnes en quête d'une protection internationale sont en réalité probablement beaucoup plus nombreuses, mais compte tenu de la présence limitée du HCR en Libye, il est impossible d'obtenir un décompte exact.
S'il y a plus de 60% de subsahariens, disons 64%
et que le nombre total de migrants est de plus de 669 000 (disons 700 000 ) comme le dit l'ONU, on aboutit à environ 450 000 migrants subsahariens.
On peut penser que les autres migrants sont traités à peu près normalement puisqu'ils ne sont pas noirs.
Le problème ne se pose donc pour les 400 000 migrants environ qui sont subsahariens.
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Le nombre de migrants détenus dans les centres de rétention officiels, fluctue suivant les sources, tablons sur 3 000 :
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/03/libye-pres-de-40-morts-apres-la-frappe-contre-un-centre-de-migrants_5484560_3210.html [extraits ]
03 juillet 2019 – Les centres de détention officiels, rattachés au département de lutte contre la migration illégale (le DCIM, son acronyme anglais), comptent environ 3 400 migrants dans la région de Tripoli.
https://www.liberation.fr/planete/2019/04/24/libye-les-exiles-coinces-entre-la-mediterranee-et-les-prisons-de-l-horreur_1723191 [extraits ]
24 avril 2019 – Environ 6 000 migrants sont recensés dans ces centres «officiels»
https://www.msf-crash.org/index.php/fr/blog/camps-refugies-deplaces/en-libye-les-oublies
[ extraits ] 2 mars 2020 – Mais nous savons surtout que les centres de détention officiels n’abritent que 2000, 3000 des migrants en danger présents en Libye.
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Nombre de « retours volontaires »
plus de 16 000 en 2018, probablement 11 000 en 2019
et probablement 10 000 en 2020 – > tablons sur 10 000 à l'avenir tout au plus.
https://www.msf-crash.org/index.php/fr/blog/camps-refugies-deplaces/en-libye-les-oublies
[ extraits ] 2 mars 2020 – En 2020, ils seront probablement environ 10 000 à saisir l’occasion d’un « départ volontaire », dont on mesure à chaque instant l’absurdité de la qualification.
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/plus-de-5000-migrants-ont-ete-rapatries-de-libye-en-6-mois-annonce-l-oim-20190627 [extraits]
27 juin 2019 –
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé ce jeudi avoir rapatrié
de Libye vers des pays d'Asie et d'Afrique plus de 5000 migrants lors de la première moitié de 2019 dans le cadre de son programme «Retour volontaire»
[…]
«Jusqu'à présent cette année, plus de 5.000 migrants ont pu rentrer chez eux en toute sécurité dans 30 pays d'Afrique et d'Asie depuis la Libye grâce au programme d'assistance au retour humanitaire volontaire», a indiqué le bureau de l'OIM en Libye sur Facebook. L'année dernière, plus de 16.000 migrants avaient été rapatriés de Libye grâce à ce programme de l'OIM.
https://www.infomigrants.net/fr/post/15071/quels-pays-accueillent-les-migrants-victimes-de-l-esclavage-en-libye [extraits]
08/02/2019 – Sur les 663 445 migrants présents en Libye en décembre 2018, seuls 57 276
étaient enregistrés dans un processus de demande d’asile ou considérés comme réfugiés
par le HCR.
Pour le reste, un nombre important de migrants ont été rapatriés dans leur pays par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Plus de 16 000 ont bénéficié du programme "Retour volontaire" de l’OIM a précisé l’agence onusienne.
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/06/97001-20190206FILWWW00177-libye-plus-de-16000-migrants-rapatries-en-2018-oim.php [extraits]
le 6 février 2019 – "16.753 migrants en situation irrégulière ont pu rentrer dans leur pays d'origine l'année dernière", a indiqué à l'AFP le coordinateur du programme à l'OIM, Jouma Ben Hassan. Il s'agit notamment de migrants ayant tenté sans succès et au risque de leur vie de traverser la Méditerranée pour atteindre l'Europe.
Ces chiffres n'incluent pas les migrants pris en charge par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le HCR a précisé de son côté que 4.080 réfugiés ont pu quitter la Libye de janvier 2018 à janvier 2019, en vue de leur installation dans d'autres pays.
Dans un bref communiqué en début de semaine, le HCR a précisé que 56.600 autres réfugiés attendent encore leur tour de pouvoir quitter la Libye.
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En France environ 1/3 des personnes qui ont demandé l'asile l'ont obtenu
https://www.forumrefugies.org/s-informer/publications/articles-d-actualites/en-france/253-en-2018-pres-de-47-000-personnes-protegees-au-titre-de-l-asile-en-2018-pres-de-47-000-personnes-protegees-au-titre-de-l-asile [extraits]
Au total, les 33 380 décisions de l’OFPRA ou de la CNDA attribuant l’asile ont permis de protéger plus de 46 700 personnes (mineurs inclus) en 2018, soit 9% de plus qu’en 2017. Le taux d’accord global (OFPRA + CNDA) est stable : 35,7% contre 35,8% l’année précédente.
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Moins de 2% de réinstallation
Les réinstallation se font au compte goutte, car les États tiers (Italie, France... Canada...) ne sont pas généreux : chaque année moins de 2% des réfugiés ayant besoin d’être réinstallés le sont vraiment (voir ci-dessous) !
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/14/a-tripoli-la-vulnerabilite-des-demandeurs-d-asile-est-immense_6029581_3212.html [extraits]
14 février 2020 – porte-parole du HCR en Libye : « Nous avons besoin que la communauté internationale offre plus de places de réinstallation. Seuls 2 400 réfugiés ont pu être évacués de Libye en 2019. »  
Alors que le nombre de migrants subsahariens relevant du droit d'asile est de l'ordre
de 130 000, donc chaque année 1,85% seulement des migrants subsahariens.
https://www.infomigrants.net/fr/post/15332/prisonniers-en-libye-les-erythreens-affaiblis-et-affames-attendent-que-l-europe-leur-offre-une-place [extraits]
21/02/2019 – Les personnes « enregistrées » par l'ONU sont reconnues comme demandeur d'asile. Elles peuvent donc demander, en théorie, à bénéficier d’un programme de relocalisation
vers un pays tiers (Europe ou Canada ou USA). Mais le chemin est compliqué voire impossible.
Les départs vers les pays d’accueil européens ou américains sont rares et se font au compte-goutte. D’après le HCR, 3 933 personnes ont pu bénéficier du programme de relocalisation vers 12 pays depuis le 1er septembre 2017 : une goutte d’eau lorsqu’on sait que 57 000 demandeurs d’asile (ceux comptabilisés par l’ONU) sont actuellement bloqués en Libye.
À titre d’exemple, entre le 5 février et le 11 février 2019, seules 13 personnes ont été "relocalisées" : 1 au Canada, 1 en France, 5 aux États-Unis, et 6 Royaume-Uni, selon les chiffres de l’ONU.
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Nombre de migrants : arrivés en Italie, interceptés, morts noyés
https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/migrants-nasse-guerre-Libye-2019-08-12-1201040701 [extraits]
12/08/2019 – L’Organisation internationale des migrations évalue à plus de 4 000 le nombre
de personnes interceptées par les gardes-côtes libyens en 2019 (jusqu’au 15 juillet), et plus
de 800 morts et disparus en mer, tandis qu’au moins 3 300 personnes sont arrivées en
Italie à cette date
plus de 4000 interceptés jusqu'au 15 juillet donc pour 6,5 mois
– > plus de 7385 pour l'année, disons 8000
3 300 arrivés – > 6092 pour l'année, disons 6000
plus de 800 morts – > plus de 1477 pour l'année, disons 1500
https://www.lacimade.org/mediterranee-centrale-une-personne-migrante-sur-sept-meurt-ou-disparait/ [extraits]
29 août 2019 – Depuis le début de l’année 2019, une personne sur sept [soit 14,28%] meurt ou disparaît en Méditerranée centrale en tentant de rejoindre les côtes européennes. Pour la même période en 2018, c’était une personne sur 17, et une personne sur 46 en 2017. Des chiffres effrayants et probablement plus élevés, le nombre de bateaux quittant les côtes africaines demeurant inconnu.
Remarquons que ces chiffres de la Cimade sont plus fiables que ceux de l'article précédent, car ils portent sur les 8 premiers mois de l'année 2019, alors que ceux de l'article
précédent portent sur les 6,5 premiers mois seulement. Et sont a fortiori plus fiables que ceux
de l'article suivant qui portent sur les 4 premiers mois seulement.
https://www.liberation.fr/planete/2019/04/24/libye-les-exiles-coinces-entre-la-mediterranee-et-les-prisons-de-l-horreur_1723191 [extraits]
24 avril 2019 – En embarquant depuis une plage de Libye en 2019, les migrants ont une chance sur huit de perdre la vie.
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Le Chaos
En Libye, il n'y a presque plus d’État, plus de justice (juges et avocats ont été menacés
de mort), ce sont les mafias, les bandes armées, les trafiquants esclavagistes qui ont pris
le pouvoir.
https://www.amnesty.org/download/Documents/MDE1975612017FRENCH.PDF [extraits]
Fin 2017 – A partir du soulèvement qui a mis fin au régime de Kadhafi, les institutions gouvernementales libyennes se sont progressivement affaiblies puis effondrées.
[Cet effondrement] a laissé un vide désormais occupé par des milices et des groupes armés.
Ces trois dernières années, ces milices ont de plus en plus souvent pris pour cibles les avocats et les juges, qu’elles ont menacés et intimidés jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus exercer leurs fonctions.
[De plus, beaucoup de] ces milices ont été intégrées ou rattachées aux ministères de l’Intérieur.
Dans ce contexte, les groupes armés, les bandes criminelles et les milices peuvent commettre leurs exactions en toute impunité.
En l’absence d’autorité capable de s’opposer aux bandes criminelles, le trafic illicite d’êtres humains [qui est très lucratif] s’est converti en un secteur à part entière, par l’intermédiaire de réseaux bien organisés et étroitement liés.
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Tortures, viols, horreurs... dans les centres de rétention
Centres de détention clandestins
https://www.infomigrants.net/fr/post/15432/migrants-tortures-en-libye-les-images-insoutenables-du-reportage-de-channel4 [extraits]
27/02/2019 – Les images de Channel4 [chaîne de TV britannique] sont insoutenables. Elles montrent des migrants - dont des femmes- suppliciés. On y voit des personnes enchaînées, suspendues au plafond, battues, brûlées au plastique liquide, menacées avec des armes à feu.
«  Les tortures se déroulent alors que les trafiquants sont au téléphone avec les familles des migrants, afin que leurs proches entendent les cris ».
Les vidéos de leurs supplices sont publiées sur les réseaux sociaux pour obliger leurs proches à envoyer de l’argent.
https://www.theguardian.com/world/2019/mar/25/refugees-face-routine-sexual-violence-in-libyan-detention-centres-report [extraits]
25 mars 2019 – Commission pour les femmes réfugiées – Les personnes arrivant dans les centres sont « souvent [ brutalisées ] immédiatement par des gardiens qui effectuent de violentes fouilles de la cavité anale, ce qui sert le double objectif de récupérer de l'argent, ainsi que d'humilier et de soumettre», selon le rapport de la Commission pour les femmes réfugiées. « Des violences sexuelles et des tortures profondément cruelles et brutales sont perpétrées dans les centres de détention officiels et les prisons clandestines, lors d'arrêts et de points de contrôle aléatoires, et dans le contexte du travail forcé et de l'esclavage. »
Un officier de l'ONU a estimé que 90% des hommes réfugiés et migrants hébergés dans le système d'accueil italien avaient subi des violences sexuelles pendant leur voyage.
Dans de nombreux cas, les violences sexuelles et la torture sont filmées sur Skype et utilisées pour tenter d'extraire de l'argent de la rançon des proches des victimes.
Les violences contre les détenus sont fréquemment perpétrées devant d'autres personnes
ou enregistrées sur des téléphones portables, aggravant l'humiliation et renforçant
l'expérience de l'assujettissement.
Une technique de torture fréquemment rapportée consistait à forcer les hommes à se tenir en
cercle pour regarder le viol et parfois le meurtre de femmes; les hommes qui ont déménagé
ou qui ont pris la parole ont été battus ou tués.
Les prestataires de soins de santé ont fréquemment signalé des brûlures aux électrochocs aux organes génitaux. Les autres violences génitales comprenaient des coups, des attaches et des
« tirages du pénis et du scrotum [enveloppe des testicules] ».
https://www.liberation.fr/planete/2019/04/24/libye-les-exiles-coinces-entre-la-mediterranee-et-les-prisons-de-l-horreur_1723191 [extraits]
24 avril 2019 – En parallèle des centres gouvernementaux, des sites de détention secrets se sont multipliés tout au long des routes de migration. On y pratique le travail forcé et la torture à grande échelle pour extorquer de l’argent aux familles restées au pays.
« J’ai vu un enfant de 9 ans qui avait été torturé à l’électricité pendant plusieurs semaines. Certains adultes en sortent comme des zombies, des squelettes de 40 kilos. On a soigné un homme à qui il manquait un centimètre de chair sur tout le dos.»

Centres de détention officiels
https://www.infomigrants.net/fr/post/15432/migrants-tortures-en-libye-les-images-insoutenables-du-reportage-de-channel4 [extraits]
27/02/2019 – Il n’est pas rare que des gardiens des centres de détention revendent eux-mêmes des migrants à des trafiquants.
Les enlèvements sont également fréquents. Comme cela est arrivé dans le centre de détention de Khoms [centre officiel], à l’est de Tripoli. Plusieurs personnes qui y étaient détenues ont disparu après que des trafiquants ont tenté d’enlever des migrants avec la complicité des gardiens.
https://www.liberation.fr/planete/2019/04/24/libye-les-exiles-coinces-entre-la-mediterranee-et-les-prisons-de-l-horreur_1723191 [extraits]
24 avril 2019 – [Dans les centres de rétentions officiels ] les femmes et les enfants représentent 20 % des détenus. On les entasse dans des salles communes où ils sont nourris avec 125 à 150 grammes de pâtes par jour, et c’est tout.»
«Les enfants, y compris ceux séparés de leur famille, sont détenus avec les adultes dans les mêmes conditions sinistres, indiquait un rapport du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme publié en décembre. Nous avons documenté des cas de tortures, de travaux forcés, de viols et de violences sexuelles perpétrés par les gardes du DCIM [ dépendant du ministère de l'Intérieur] en toute impunité.»

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/libye/union-europeenne-libye-cachez-ces-migrants-que-je-ne-saurais-voir_3723995.html [extraits]
30/11/2019 – [Le] journal britannique the Guardian a eu accès à un rapport de l’Union européenne alarmant quant à la situation des migrants retenus en Libye.
Le rapport détaille le sort des réfugiés, capturés par les garde-côtes alors qu’ils tentaient
de traverser vers l’Europe, puis placés dans des camps de détention. Selon le Guardian,
"des violations généralisées des droits de l'homme, des morts, des disparitions
inexpliquées, des pots-de-vin et la corruption sont cités dans le document de 13 pages".
Le rapport évoque même "la traite d’êtres humains". On parle aussi de disparition
de migrants après avoir été arrêtés par les garde-côtes.
Famine, morts...
https://www.infomigrants.net/fr/post/15773/en-libye-dans-le-centre-de-zintan-des-migrants-sont-morts-de-faim [extraits]
18/03/2019 – Les morts s’accumulent dans les centres de détention libyens où s'entassent actuellement des milliers de migrants détenus de force.
Selon un migrant, enfermé dans le centre de Zintan [ qui est un centre de rétention officiel ] « Des migrants sont récemment morts de faim. Depuis le mois de septembre, il y a eu 14 morts. Certains sont morts de tuberculose, d’autres sont morts parce qu’ils ne mangeaient plus assez ».
Les photos reçues par InfoMigrants sont particulièrement éprouvantes : on y voit des corps décharnés et des visages émaciés. Ces famines sont « délibérées. Elles servent de punition aux migrants. Il existe plusieurs centres de détention dans le pays où les privations de nourriture ont cours », pas seulement à Zintan. En effet, dans le camp de Furahji Sebha, à Tripoli, des migrants ont affirmé avoir tenu presqu’une semaine sans nourriture.
À Zintan, comme dans les autres centres de détention, il est presque impossible de recenser tous les décès. L’ONU a expliqué ne pas avoir accès aux registres des victimes - tenus par les autorités du pays.
A cela s'ajoute la Guerre entre factions libyennes dont les conséquences sont d'ors et déjà :
- au moins 44 morts parmi les migrants victimes de bombardements,
- le HCR a fermé son centres de transit GDF de Tripoli et a arrêté les distributions
de nourriture.
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/03/libye-pres-de-40-morts-apres-la-frappe-contre-un-centre-de-migrants_5484560_3210.html [extraits]
03 juillet 2019 – Au moins 44 personnes ont été tuées et une centaine blessées, dans la soirée du mardi 2 juillet à Tadjourah, banlieue située à l’est de Tripoli, lors d’un raid aérien lancé contre un centre de détention de migrants.
https://www.infomigrants.net/fr/post/22495/libye-l-onu-suspend-ses-operations-au-gdf-des-centaines-de-personnes-dans-une-situation-chaotique?ref=fb_i [extraits]
31/01/2020 – En raison d'un enveniment du conflit dans la zone, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a annoncé jeudi la suspension de ses opérations dans le centre de transit GDF (Gathering and Departure Facility, ''Centre de rassemblement et de départ'' en français) de Tripoli, en Libye, où demandeurs d'asile et réfugiés vulnérables étaient jusqu'à présent accueillis.
Les distributions de nourriture ont été interrompues depuis mercredi. Toutes les personnes présentes ont par ailleurs été encouragées à quitter ce site, qui avait jusqu'alors pour vocation d’héberger les réfugiés et demandeurs d’asile vulnérables en vue de leur évacuation hors de Libye.
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La Méditerranée centrale est un trou noir – Le droit international est bafoué
Les gardes-côtes libyens payés par l'U.E. pour refouler (dans les centres de détention libyens) les malheureux migrants qui essayent de se sauver par la mer, réalisent un refoulement efficace (comme le leur demande l'Italie et l'U.E.), mais laissent périr en mer beaucoup de migrants :
SOS Méditerranée NEWSLETTER #43 • 23 janvier 2020 : Nos observations en mer
sont sans appel : la coordination des opérations de recherche et de sauvetage par les
garde-côtes libyens est totalement inefficiente et les refoulements vers la Libye se succèdent.
Les alertes des embarcations en détresse ne sont pas transmises aux rares navires à
proximité, et la Méditerranée centrale redevient un « trou noir », où d’innombrables bateaux
peuvent disparaître sans laisser de trace. A bord de l’Ocean Viking, nos équipes savent que
la réussite de notre mission repose sur les yeux des seuls acteurs humanitaires et sur leur
aptitude à repérer la moindre embarcation. Une situation dramatique et inacceptable, quand
on sait que la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants est en jeu.
Le droit international est on ne peut plus clair : « Tout rescapé doit être débarqué dans un
"lieu sûr" dans les meilleurs délais, où ses droits fondamentaux seront respectés. »
Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), tout comme
l'Organisation Internationale des Migrations (OIM) ont d’ailleurs déclaré à plusieurs reprises
que ce pays ne peut pas être considéré comme un lieu sûr.
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La majeure partie des migrants subsahariens en Libye sont « libres »
la majeure partie des 450 000 migrants subsahariens présents en Libye ne sont ni dans les centres de détentions officiels, ni détenus par les milices, ils sont libres, ils se
tiennent le long des routes, attendant du travail, mais ils risquent – entre autres – d'être
kidnappés un jour par des milices et d'être réduits en esclavage...
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=Y7FJRmQa--I&feature=emb_logo
9 décembre 2019 – Libye: piège infernal
position 7:55 du curseur – > tout au long de notre parcours dans l'est libyen nous verrons ces hommes aux bords des routes attendre du travail, pour beaucoup, de quoi gagner le prix de la traversée vers l'Europe.
https://www.infomigrants.net/fr/post/22082/a-tripoli-des-migrants-disent-subir-des-pressions-pour-quitter-le-centre-de-l-onu [extraits]
14/01/2020 – Au delà de leur impossibilité à se loger et manger à leur faim, les migrants craignent avant tout pour leur sécurité, plusieurs cas de kidnapping devant les portes du centre [ GDF de transit du HCR] ayant été rapportés ces derniers mois.
En Libye, le danger guette les migrants de toute part. Un autre drame, en mer cette fois-ci, a également été rapporté par la plate-forme pour migrants en détresse Alarm Phone selon laquelle un candidat à l’exil a été abattu par un garde-côte libyen. La victime, qui faisait partie d’un groupe de 65 demandeurs d’asile interceptés sur une embarcation de fortune à destination de l’Europe, aurait refusé d’être ramené et débarqué à Tripoli. Son corps a ensuite été jeté à l’eau.
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Les deux extraits d'article suivants confirment que l'OMI propose et organise des rapatriements volontaires dans certains centres de détention :
https://www.infomigrants.net/fr/post/15913/carnet-de-reportage-le-difficile-retour-des-migrants-nigerians-passes-par-la-libye [extraits]
26/03/2019 – En juillet 2018, la rédaction des Observateurs de France 24 ont reçu une vidéo sur WhatsApp. Transmise par des internautes, elle avait été filmée par un groupe de 32 Nigérians qui voulaient à tout prix s’échapper d’un centre de détention en Libye. L’Organisation mondiale pour les migrations de l’ONU a alors envoyé une équipe sur place et organisé un vol de rapatriement volontaire des migrants vers Lagos.
https://www.nouvelobs.com/monde/20190704.AFP9850/libye-des-centaines-de-migrants-retenus-dans-un-centre-vise-par-un-raid-sanglant.html [extraits]
04 juillet 2019 – Après la mort de 44 migrants dans un raid aérien mardi soir contre leur centre à Tajoura, une banlieue est de Tripoli, quelque 300 migrants y sont toujours détenus, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Selon l'OIM, 187 des migrants détenus à Tajoura étaient inscrits à son programme de "retour volontaire".
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L'extrait d'article suivant permet de supposer que certains migrants subsahariens libres (qui ne sont pas dans des centres de détention) demandent et obtiennent leur rapatriement volontaire via un centre de transit GDF du HCR (bien que beaucoup viennent là peut-être seulement pour la nourriture ?):
https://www.infomigrants.net/fr/post/22495/libye-l-onu-suspend-ses-operations-au-gdf-des-centaines-de-personnes-dans-une-situation-chaotique?ref=fb_i [extraits]
31/01/2020 – En raison d'un enveniment du conflit dans la zone, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a annoncé jeudi la suspension de ses opérations dans le centre de transit GDF (Gathering and Departure Facility, ''Centre de rassemblement et de départ'' en français) de Tripoli, en Libye, où demandeurs d'asile et réfugiés vulnérables étaient jusqu'à présent accueillis.
Les distributions de nourriture ont été interrompues depuis mercredi. Toutes les personnes présentes ont par ailleurs été encouragées à quitter ce site, qui avait jusqu'alors pour vocation d’héberger les réfugiés et demandeurs d’asile vulnérables en vue de leur évacuation hors de Libye.
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Pour tous ceux qui n'ont plus d'argent et qui n'ont pas pu envoyer de l'argent chez
eux le retour au pays est difficilement envisageable :
https://www.infomigrants.net/fr/post/8034/en-cote-d-ivoire-l-echec-de-la-migration-vers-l-europe-est-vecu-comme-une-honte [extraits]
13/03/2018 – En Côte d’Ivoire, échouer à mener son projet européen, c’est montrer aux yeux de monde son incapacité à subvenir aux besoins de sa famille.
Les individus qui rentrent au pays le vivent très mal. Certains sont marginalisés, d’autres se marginalisent eux-mêmes parce qu’ils se considèrent comme des hommes incapables.
Certains "retournés" nous ont même dit : ‘Mieux vaut mourir en mer que dans les bras de sa mère sans rien’.
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Le document suivant d'Amnesty induit plutôt à penser que le nombre de migrants subsaharien retournant chez eux par leurs propres moyen ne serait pas très élevé :
https://www.amnesty.org/download/Documents/MDE1975612017FRENCH.PDF [extraits]
Amnesty, fin 2017 – « En Libye, c’est soit la mort, soit la prison, ou l’Italie. Tu ne peux pas faire marche arrière, tu ne peux pas faire demi-tour. » « Edward », originaire du Cameroun, interrogé en Sicile en juillet 2017. [...]
Dans un contexte de non-droit et d’insécurité, même les réfugiés et les migrants résidant en Libye depuis des années ont ressenti l’urgence de quitter le pays. Par conséquent, des centaines de milliers de réfugiés et de migrants ont traversé la Méditerranée depuis la Libye pour se rendre en Italie, en quête de protection ou d’une vie meilleure en Europe.
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Les millions d'euros versés à la Libye pour faire le sale boulot
https://www.politis.fr/articles/2018/06/tribune-quand-laide-publique-au-developpement-finance-les-garde-cotes-libyens-38992/ [extraits]
15 juin 2018 – Un programme européen de 46 millions d’euros a été lancé pour renforcer les capacités des garde-côtes et gardes-frontières en Libye, pourtant responsables de violations des droits humains, alerte Jérôme Duval, du CADTM.
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L'Italie, soutenue par l'U.E., vient de renouveler cet accord odieux avec la Libye :
https://www.infomigrants.net/fr/post/22527/l-accord-choquant-entre-l-italie-et-les-garde-cotes-libyens-renouvele-pour-trois-ans [extraits]
03/02/2020 – L’accord "choquant" entre l’Italie et les garde-côtes libyens renouvelé pour trois ans [à partir du 2 février 2020]. Soutenu par l’Union européenne, il prévoit de nouveau une aide financière pour la Libye et la formation des garde-côtes libyens aux opérations de sauvetage. Il ne devrait présenter aucun changement par rapport à sa version antérieure.
Ce renouvellement "dépasse l’entendement" pour Amnesty International. Selon l’ONG, cet accord "odieux" fait en effet fi des "souffrances infligées" aux migrants en Libye. "L’Italie décide de remettre à jour ce mémorandum alors même que la situation est toujours catastrophique en Libye, voire même pire qu’il y a trois ans.
Un rapport interne [à l'U.E.] faisant état de violations systématiques des droits de l’Homme dans les centres de détention en Libye, de décès, de disparitions inexpliquées ou encore de corruption a par ailleurs été divulgué en novembre.
Le point de vue du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1460762904099615&id=118705514972034&tra=1&refid=52&__tn__=%2As%2As-R [traduit de l'anglais]
31 janvier 2020 – Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe
Le mémorandum d'entente entre l'Italie et la Libye sera renouvelé automatiquement le 2 février prochain. Je regrette que les autorités italiennes n'aient pas abandonné cet accord ou - au minimum - changé ses termes.
Comme je l'ai déjà souligné à plusieurs occasions, et notamment dans ma Recommandation de juin 2019 et dans mes observations dans une affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme en novembre 2019, certains types d'assistance fournis à la Garde côtière libyenne ont entraîné une augmentation du retour des migrants, y compris les demandeurs d'asile, en Libye, où ils ont souffert de graves violations des droits de l'homme.
Un conflit armé aggrave maintenant la situation de sécurité en Libye et une grande quantité de preuves continuent de signaler de graves violations des droits de l'homme auxquelles sont confrontées par les migrants et les demandeurs d'asile.
J 'appelle donc le gouvernement italien à suspendre d'urgence les activités de coopération en place avec la Garde côtière libyenne qui ont un impact, directement ou indirectement, sur le retour des personnes interceptées en mer en Libye jusqu'à ce que des garanties claires du respect des droits de l'homme soient en place. Ils devraient également reporter tout soutien supplémentaire à la Garde côtière libyenne jusqu'à ce que ce dernier puisse assurer le respect des droits de l'homme. En attendant, l'Italie, ainsi que d'autres États membres, devraient soutenir les efforts des organisations internationales pour assurer la libération des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants depuis des lieux de détention en Libye, et faciliter la création de corridors humanitaires sécuritaires.
Pour prévenir les décès en mer, ils doivent également s'assurer que suffisamment de navires dédiés à la recherche et sauvetage sont déployés en Méditerranée.
Des milliers d'êtres humains ont risqué leur vie pour chercher la protection. Il est honteux que nous fermions délibérément les yeux sur eux. Cette tragédie continue depuis trop longtemps, et les pays européens y ont contribué. Il est urgent que l'Italie, l'UE et tous ses États membres prennent des mesures pour y mettre fin.
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Une forte proportion de jeunes Africains ont un smartphone, ils ont vu le reportage
de CNN, ils en ont parlé aux copains...
https://www.infomigrants.net/fr/about [extraits ]
Les migrants d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier et s’ils manquent parfois de tout, ils sont
très connectés. Dans leur grande majorité, ce sont des utilisateurs expérimentés des
smartphones et réseaux sociaux, qui maintiennent leur lien avec le reste du monde.
Ils restent ainsi en lien avec leurs proches, mais aussi avec l’information dont ils ont besoin.
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Depuis quelques mois une légère amélioration ou un pas de plus vers l'horreur ?
Selon un article du Monde du 14 février 2020, rapportant ( semble-t-il ) les dires
d'une porte-parole du HCR, « On observe un changement depuis peu : les gens interceptés
en mer ne sont plus systématiquement ramenés dans des centres de détention.
Nous comprenons qu’il y a actuellement onze centres de détentions officiels, placés sous
la responsabilité du ministère de l’intérieur, contre seize il y a encore quelques semaines.
Il y a d’autres centres de détention non officiels, mais le HCR n’y a pas accès. 
Nous ne pouvons que spéculer sur les raisons des fermetures de certains centres officiels. Peut-être que les ressources du gouvernement sont employées sur d’autres fronts, peut-être que notre plaidoyer a eu un effet même si je pense qu’il est limité. La situation continue d’évoluer au jour le jour. »
Mais il est à craindre que loin d'être une amélioration les choses empirent encore,
car il est fort possible que les personnes « libérées » des centres de rétention soient vendues aux esclavagistes :
https://www.infomigrants.net/fr/post/22909/pres-de-600-migrants-portes-disparus-en-libye-alerte-l-oim [extraits]
20/02/2020 – près de 600 migrants [libérés d'un centre de rétention officiel] portés disparus en Libye – Les autorités libyennes disent avoir libéré 600 personnes, dont des femmes et des enfants, détenus dans un établissement sous le contrôle du ministère de l’Intérieur.
L’OIM s’inquiète du sort de ces migrants volatilisés [...et] a indiqué avoir perdu [leur] trace. "Des femmes et des enfants de tous âges font partie des disparus, ce sont des personnes vulnérables".
L’OIM indique ne jamais avoir eu l’autorisation d’accéder à ce centre [de rétention]. "Ce que nous savons c’est que le gouvernement libyen dit avoir libéré les 600 migrants, mais nous n’avons aucun signe de vie d’eux. Nous sommes très inquiets. Nous avons demandé des éclaircissements aux autorités libyennes".
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La moitié environ des Français pensent qu'« il y a trop d'immigrés »
mais cette proportion à tendance à baisser un peu ces dernières années :
http://www.observationsociete.fr/population/trop-dimmigres-les-francais-beaucoup-plus-partages-quon-ne-le-dit.html
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Les réinstallations effectuées par le France
sur les deux dernières années la France a « réinstallé » 10 000 réfugiés (des Syriens surtout)
http://www.leparisien.fr/politique/reinstallation-de-refugies-l-interieur-se-targue-d-avoir-honore-ses-engagements-de-2017-17-12-2019-8219664.php
Cela est un nombre bien faible (comparé au 3,7 millions de réfugiés syrien en Turquie) !
Cependant il ne fait pas de doute que si l’extrême droite arrive au pouvoir, ce chiffre se rapprocherait beaucoup de zéro.
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Autres témoignages sur l'horreur
Les migrants relevant du droit d'asile sont enfermés indéfiniment dans des centres de rétention car les réinstallations se font au compte goutte. Certains d'entre eux se suicident.
https://www.infomigrants.net/fr/post/20043/deux-migrants-tentent-de-mettre-fin-a-leurs-jours-dans-le-centre-du-hcr-a-tripoli [extraits]
10/10/2019 – Deux migrants tentent de mettre fin à leurs jours dans le centre du HCR à Tripoli. Le premier, Mohamed*, a avalé des médicaments. La seconde, Fadumo*, a tenté de se pendre dans sa chambre. Les deux victimes ont été secourues par leurs camarades avant l'arrivée d'un médecin.
« Quand Mohamed a tenté de se suicider, nous avons appelé la police, ils ne sont pas venus. Nous avons dit au personnel de l’ONU de faire quelque chose, mais il ne s’est rien passé », confie un de ses amis. "Alors, nous l’avons fait vomir. Le lendemain, quelqu’un est venu s’assurer qu’il allait bien. Et puis c’est tout." * Tous les prénoms ont été changés.
https://www.infomigrants.net/fr/post/19107/meme-quand-j-etais-enceinte-il-me-violait-des-nigerianes-temoignent-de-l-enfer-libyen [extraits]
28/08/2019 – "Même quand j'étais enceinte, il me violait" Ces dernières années, des milliers de Nigérians ont choisi de rentrer dans leur pays après avoir atterri en Libye. Près d'un tiers d'entre eux sont des femmes, dont certaines sont revenues au Nigeria avec un enfant né des suites d'un viol. Elles se retrouvent alors mises au ban de la société.
https://www.infomigrants.net/fr/post/22098/mohamed-soudanais-en-libye-sans-aide-ni-soutien-je-vis-dans-une-decharge-avec-9-autres-migrants [extraits]
15/01/2020 – “Je m’appelle Mohamed* et je vis avec d’autres migrants dans la décharge du centre de détention d’Abu Salim au sud de Tripoli depuis 2017. Je suis originaire du Soudan.
J’ai essayé de me rendre en Europe à plusieurs reprises mais je n’ai jamais réussi. Les garde-côtes m’ont ramené une fois à Sabratha et une autre fois à Tripoli.
Je suis allé frapper à la porte des bureaux du HCR [le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, NDLR] à Tripoli pour demander de l’aide mais je n’en ai eu aucune.
À plusieurs reprises, nous avons été attaqués par des hommes libyens armés. Ils nous insultaient, nous battaient et nous forçaient à travailler gratuitement pour eux.
Nous avons bien essayé d’en parler au HCR mais visiblement ils n’en avaient rien à faire de nos histoires. Un jour de décembre 2017, j’ai même été harcelé au bureau du HCR à Tripoli, un des employés m’a lancé : ''Sors de mon bureau, esclave !''. Il avait un accent libyen.
*Prénom modifié par souci d’anonymat
Témoignages vidéos
https://www.youtube.com/watch?v=jtpD3Gt4ALo
4 déc. 2017 – témoignages sur les horreurs subies en Libye
positionner le curseur à 7:30 et regardez et écoutez jusqu'à la fin ( total 6minutes et demi )
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=Y7FJRmQa--I&feature=emb_logo
9 décembre 2019 – Libye: piège infernal
6:48 raid aérien 60 morts des migrants fermés dans le centre de détention de Tadjoua
4:40 près de 1 million d'hommes et de femmes pris au piège en Libyen, la majorité
provenant d'Afrique subsaharienne.
7:55 tout au long de notre parcours dans l'est libyen nous verrons ces hommes aux bords des routes attendre du travail, pour beaucoup, de quoi gagner le prix de la traversée vers l'Europe
10...
13 la jeune femme pleure « je vous en supplie, je ne veux pas retourner en Libye »
« je veux mourir, je ne veux pas y retourner »
23....
28 ça fait un an et 4 mois que je suis ici
31 une multitude de centres officieux tenus par des groupes armés
31:20 c'est finalement à Zliten à l'est de tripoli que nous aurons droit de filmer, les conditions ici sont loin d'être les pires …. ils sont détenus illégalement, privés de contact avec l'extérieur, enfermés près de 24h sur 24
32:55 certains cela fait plus d'un an qu'ils sont ici
33:50 ceux-là ont été transférés d'un centre de Misrata connu pour la torture et les violences sexuelles « j'ai vu une fille enter, le garde a abusé de la fille devant moi, tu vois les gens mourir devant toi et tu ne peux rien faire et tu attends ton tour, tous les jours » « ils sont venus nous chercher ils nous ont emmené dans une base militaire  »
39:30 depuis leur arrestation sur le port de Tripoli, certains de ces hommes ont pu réunir les 400 dollars exigés par la milice pour sortir du centre de rétention. D’autres y sont toujours emprisonnés et subissent des violences
39:44 Mona et sa famille ont été relâchés. Son père a été kidnappé contre rançon. Ils sont à nouveau réunis et cherchent à être pris en charge par une ONG
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Contact : Gabriel CHEL – gabriel.chel@wanadoo.fr – 05.56.17.91.57 – 06.85.56.25.92
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