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Billet de blog 2 octobre 2025

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Que peut la littérature quand tout s’écroule ?

« La lecture dans cette époque d’effondrement, devient un acte de résistance. » Rachid Benzine

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Elles se sont écrit pendant plus d’un an. Elles habitent à 11 km l’une de l’autre, de chaque côté d’un mur, Michelle en Israël et Tala en Palestine. Leurs lettres sont publiées dans un livre.

"Nos cœurs invincibles"

Correspondance entre une étudiante à Gaza et une étudiante en Israël

Par Tala Almana et Michelle Amzalak - Traduction et préface du livre : Dimitri Krier, journaliste au Nouvel Obs

Le 27 septembre dernier, elles se sont rencontrées pour la première fois à Paris. Hier soir elles étaient sur le plateau de l’émission « Quotidien »… J’imagine qu’elles seront invitées dans d’autres émissions.

Hier soir c’était leur première télévision. C'était émouvant. Elles ont appris à se connaître en s'écrivant des lettres. Elles ont dit que depuis toutes petites on leur avait appris à l'école que l'autre était méchante. Et elles ont compris que c'est faux. Maintenant elles sont amies. Merci au journaliste de l’Obs, Dimitri Krier qui a permis cette belle histoire et ce livre.

Si c’est pas la preuve ça, que la guerre, toutes les guerres, sont de la merde. Elles sont décidées par ceux qui jamais ne risqueront leur vie et obligent des gens qui ne se connaissent pas et qui pourraient être amis, à s’entretuer ?

oOo

« L’homme qui lisait des livres » de Rachid Benzine

Rachid Benzine - L'homme qui lisait des livres © librairie mollat

« La lecture, dans ces temps de crise, la lecture dans cette époque d’effondrement, devient un acte de résistance. 

La littérature permet que l’essentiel de ce qu’il y a dans chaque être humain à chaque être humain, c’est-à-dire son humanité, ne s’effondre pas. Parce que nous avons vu beaucoup de gens qui face à cette guerre, face à ce qui se passe là-bas, nous voyons en France et ailleurs une déshumanisation. Il y a des luttes qui sont une forme de tribalisation où nous perdons ce qui ne devrait jamais se perdre, même face à la question du malheur, c’est la question de l’humanisation, c’est la question de l’humanité. C’est aussi la question de l’attention. L’attention à l’autre ça suppose d’avoir cette capacité d’être dans le retrait, de pouvoir se vider pour écouter une autre parole que la nôtre.

Parce qu’on a l’impression qu’il y a trop de bruit, il y a trop d’analyses, et qu’on n’est plus du tout dans cette question de l’humanité. Et pour moi, la lecture, dans ces temps de crise, la lecture dans cette époque d’effondrement, devient un acte de résistance. » Rachid Benzine

oOo

Ce matin depuis l’aube, déjà 67 - SOIXANTE SEPT -personnes ont été tuées par des tirs et des bombardements israéliens. Et Israël a arrêté 39 navires sur les 45 bateaux de la Flotille. Les passagers seront expulsés vers l’Europe.

Lire sur le Direct du Monde…

Illustration 2

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