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Billet de blog 3 septembre 2025

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Vive la Palestine

Je suis mort comme des milliers d’autres, sous des bombes tombées du ciel ennemi ou visé par un tireur parce que j’ai faim. Et maintenant toi qui avait si bien écrit, tu dis que tout est de ma faute ? Excuse-moi, mais je n’ai pas compris.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au moment où ils sont de plus en plus nombreux à défendre la Palestine en affirmant qu’« Israël commet un Génocide à Gaza » comme nous le rapporte Mediapart, celui qui avait écrit les paroles de cette chanson en 2012, pour Zebda, 

Zebda - Une vie de moins © MrFatsom

« Je suis né dans un pays qui n’existe pas,

Je suis né sur une terre qui n’est plus à moi,

Une terre occupée, une terre piétinée,

Une terre autonome sur le papier,

Je suis né sous les You-Yous et les cris de joie,

Je suis né après bien d’autres dans le camp trop étroit,

La mer était ma frontière, mon sanctuaire,

Pour oublier les colons et le blocus et la misère,

J’ai grandi, bercé au son des récits de l’exil,

J’ai grandi au creux des vies suspendues à un fil,

Le fil d’un espoir tenace dans l’impasse,

Un jour oui la tête haute nous aurons notre place,

Nous aurons notre place, nous aurons notre place.

J’ai grandi trop, trop, vite entre deuil et oubli,

J’ai grandi en tutoyant l’horizon infini,

Le sable chaud sous mes pas me portait vers l’au-delà,

Je serai si grand si fort, on ne verra que moi,

J’ai vécu à Gaza sans jamais en sortir,

J’ai vécu de jours en jours sans remords ni soupir,

Malgré les barbelés le couvre-feu les blindés,

J’ai chéri au fond de moi le rêve d’en échapper,

Le rêve d’en échapper, le rêve d’en échapper.

J’ai vécu les vagues humaines de l’intifada,

J’ai vécu cortèges et grèves drapeaux à bout de bras,

Nous chantions à pleins poumons notre passion,

Tandis qu’au-dessus de nous paradaient leurs avions,

Je suis mort, a-t-on menti, d’une balle perdue,

Je suis mort assassiné par un homme inconnu,

Qui croyait faire son devoir en tirant dans le brouillard,

Sur des ombres ennemies aux armes dérisoires,

Je suis mort comme milles autres, mille après mille avant,

Je suis mort un soir d’automne, un soir de ramadan,

Mais je ne voulais que vivre, vivre libre,

Je ne voulais qu’être libre, je ne voulais qu’être libre,

Je ne voulais qu’être libre !! »

Jean-Pierre Filiu pour Zebda en 2012

Le même JP a écrit une chronique dans Le Monde intitulée « L’écrasante responsabilité du Hamas dans la catastrophe palestinienne. » le 31 août 2025 dans Le Monde

Qu’est-ce qui s’est passé Monsieur Filiu ?

Sur les blogs Mediapart, Muzna Schihabi, Ex-conseillère de l’OLP, responsable de développement au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris remet les pendules de l’histoire à l’heure

« La mémoire volée : réponse à Jean-Pierre Filiu »

« Accuser Husseini de la Nakba et le Hamas de la destruction de Gaza, comme le fait Jean-Pierre Filiu, c’est effacer l’essentiel : la Nakba comme Gaza ne sont pas l’œuvre des Palestiniens, mais l’aboutissement d’un projet colonial européen. Depuis un siècle, l’Europe trace les cartes, arme Israël, fabrique l’exil palestinien et exige des victimes qu’elles se déclarent coupables. »

Moi aussi, quand j'ai lu sur Le Monde, je n'ai pas compris... Et en plus je ne savais pas que c'est vous qui aviez écrit les paroles de la chanson de Zebda... Merci pour ça.

Illustration 2

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