Comme un 11 novembre

Hier soir comme pendant

Les trois derniers jours,

Le brouillard encore et encore

Et ce matin enfin

Du soleil,

Des couleurs

Et de la lumière

A part ça, hier après-midi je suis allée au cinéma. Parce que le mien, celui en face de chez moi, va bientôt ouvrir et que c’est dans l’autre que sont vendus les premiers billets.

Ozon a osé et c’est bien. Vous n’avez jamais pu lire plus de dix lignes de L’Etranger de Camus ? Allez voir le film, il y a tout dedans et en deux heures c’est plié. Quoi ? On parle pas comme ça d’un livre du grand Albert, ou alors ça veut dire qu’on n’y connaît rien… A quoi ? A la vie ? J’en connais en rayon comme tous ceux à qui on a dit un jour qu’ils vont peut-être mourir demain.

Ou comme ceux que des cinglés décident de tuer, parce qu’ils aiment ça, tuer, exterminer, et même génocider en prétendant le faire au nom de leurs religions… Ici ou ailleurs.  

Non la vie n’est pas absurde.

Ils sont si nombreux à se battre pour rester en vie, à travailler pour la gagner. La vie est précieuse, la vie de chaque être humain l’est. La vie humaine n’a pas de prix. A la fin du livre film, justement, dieu et la religion du prêtre catholique en prennent un coup. Et c’est bien la seule fois où tout ça prend un peu de sens. Un peu. Tout le monde sait ici ce que je pense des religions. Ma religion c’est l’amour, ma politique c’est la LIberté. Et chacun est libre de choisir les siennes, même moi.

Le film est beau. Tout en noir et blanc, c’est tendance. Même le soleil brille à fond les ballons sur une lame de couteau… Chiant à mourir, comme l’est sans aucun doute le livre, mais beau. Les acteurs jouent magnifiquement, une mention particulière pour Denis Lavant qui joue la merveilleuse et effroyable laideur de la tendresse humaine -même le lendemain, j’entends encore hurler son chien-.