Lui d'abord... Un éléphant… Plus très jeune, quoique. J’en ai croisé quelques-uns dans ma vie, et lui je ne suis pas arrivée à savoir s’il est heureux. Il fait le singe pour faire plaisir aux enfants.

Je n’ai pas lu les panneaux qui présentaient les animaux. C’est dans les musées qu’on lit, pas pour les vivants. Les animaux je préfère les regarder dans les yeux. Et lui ne m’a pas dit qu’il était malheureux…

Le singe aussi, mais lui ne fait pas l’éléphant.


Ils sont bien traités, on les aime ici, comme on peut aimer des animaux quand on est un humain. Les chiens peuvent en parler mieux que moi, eux qui nous aiment tant sans rien nous demander.
L'éléphant vaquait à ses occupations, prendre un gros morceau de bois, le mettre sur le support et le faire tomber. Pour s’occuper sans doute et pour se faire applaudir j’ai pensé. C’est moi qui ai donné le tempo, et il avait l’air content d’être encouragé puisqu'il a recommencé...
Juste au-dessus de lui il y avait un nid de cigognes, pas gênés les oiseaux, normal, c’est la saison…

Des oiseaux il y en avait des magnifiques que je n’avais jamais vus auparavant.

Des jolis poissons aussi que j’avais croisés en vrai il y a longtemps…

Et puis ceux dont on dit qu’ils sont sauvages…


Le méprisant de la République s’est promené à Rungis tôt ce matin pour dire aux travailleurs qu’ils doivent travailler plus.
Ce matin tôt j’ai vu la vidéo du papa syrien, un homme, un vrai, qui faisait rire sa petite fille chaque fois qu’une bombe explosait en Syrie. Ils s’étaient réfugiés en Turquie et leur immeuble s’est effondré. Ils n’ont plus rien, mais ils sont vivants ; et ce sont des gens comme eux que nous laissons mourir en mer, comme la petite fille retrouvée sur une plage en Tunisie.
Les sauvages ne sont pas les animaux que j’ai vu dimanche non, les sauvages, c’est nous.