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Billet de blog 14 janvier 2024

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Le Mignon de la République.

La nomination du jeune Gabriel Attal comme premier ministre de Monsieur Emmanuel Macron, rappelle, en toute drôlerie, les "mignons" qui avaient le droit de dormir dans la chambre des rois de France.

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Vers la fin des années 90, Mme Christine Deviers-Joncour, autoproclamée "Putain de la République " dans un livre où elle dénonçait le machisme à la française dont elle avait été victime dans une affaire de commissions occultes,  déclenchait une vague de protestations féministes qui allaient lui venir en aide afin de la faire sortir de prison, où elle avait été enfermée pour "corruption d’État". 

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Photomontage à partir du portrait de Jean-Louis de Nogaret de La Valette, mignon de Henry III. © Ch.Waszilewska

Aujourd’hui, après la nomination du très jeune Gabriel Attal comme Premier Ministre, les citoyens de France et  ceux de Navarre, peuvent sourire et même rire en dépit du froid hivernal, des virus et des tueries à Gaza et en Ukraine. Monsieur Emmanuel Macron, sosie autoproclamé de Napoléon Bonaparte, sait comment amuser le peuple pour lui faire oublier ses déboires tristounets et sans importance :  inflation, retraites, immigration, menaces de guerre, etc. Son « Mignon » (appelons-le ainsi par souci de transparence historique et par respect envers le cardinal de Richelieu, mignon attitré qui avait le droit de dormir dans la chambre de Louis XIII) se prépare à prouver ses capacités de prestidigitateur pour conduire le gouvernement de la République. Sa tâche n’est pas simple et elle le sera de moins en moins au vu de la jalousie mal maquillée des ministres subalternes, plus âgés que lui, et de leur médiocrité intellectuelle et culturelle. Citons, pour être précis,  la médiocrité culturelle de la nouvelle Ministre de la Culture, Mme Rachida Dati qui, en revanche,  est  toujours bien maquillée,  prête à satisfaire tous les désirs de son mentor, M. Sarkozy, grand amateur de films de cowboy.

             "Où est le problème ?" , se demanderont les historiens. "La France, c'est la France". Le général De Gaulle pourrait le confirmer, mais également Honoré de Balzac : "La France a le plus grand respect pour tout ce qui est corrompu", affirmait l'auteur des pamphlets incendiaires contre la presse de son époque. Le problème, le voici  : le déclin de la culture française, en particulier celui de sa littérature, asphyxiée par le nombre abracadabrant de "romans parisiens" (tous pareils, d'après le tableau de Van Gogh) jetés chaque année sur le marché par les éditeurs du milieu germanopratin. Or, que l'on veuille ou pas, la culture française est un patrimoine non seulement de la France, mais aussi de l'Humanité. Dans mon analyse du discours de Mario Vargas Llosa à l'Académie Française, écrivain "nobélisé" qui n'a jamais écrit une seule page en français, je disais que son admission sous la Coupole, organisée et manipulée commercialement par M. Gallimard, scelle ce déclin lamentable. De même, les ébats obscènes du nouveau romancier Bruno Le Maire (candidat raté au poste de Premier Ministre) et de son mignon personnel, Michel Houellebecq, admis dans sa chambre en dépit de son odeur (sans doute pire que celle, devenue légendaire, de Henri IV),  préludent une fin mouvementée et pas du tout cultivée du malodorant règne de M. Macron.  

Le lecteur peut trouver l'analyse du discours de Vargas Llosa à l'Académie Française sur mon site, roberto-gac.com

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