« Soyons sérieux » tic verbal d'un scientifique aux cheveux longs que certains d'entre nous reconnaîtrons, Aurélien Barrau, et bien obliger d'admettre que les nouvelles ne sont pas brillantes. Elles sont catastrophiques.
Les yeux rivés sur ce fameux Covid, nous pouvons en effet nous inquiéter de la dimension spectaculaire de cette pandémie, mais nous indignons nous suffisamment devant les affres odieux de nos politiques nationaux et étrangers ?
Avons nous vraiment besoins de preuves, d'éclaircissements, autour des polémiques qui animent l'actualité ? Enfin quelles actualités avons nous vraiment les uns les autres pour juger objectivement de ce qui se passe vraiment derrière nos persiennes ? Les décors de nos vies sont peut-être en effet devenus fantomatiques, et pourtant les « autres là », sont très actifs, contrairement à ce qu'ils donnent à voir, d'une pseudo inertie sur ces commandes de masques, d'embrouilles matérielles, etc...
Pendant ce temps, mesurons nous vraiment des actes portés par le gouvernement : au droit du travail, des profils et géolocalisations échangés par nos opérateurs téléphoniques, la généralisation du télétravail pour les uns et les enfants, les autres on s'en fout ; par une autorisation sans phare de la 5G en France (nouveau jouet interplanétaire imposés à tous et qui est à coups sûrs un véritable perturbateur énergétique des lois physique quantique, et qui auraient déjà rendus plus vulnérables de nombreux chinois morts du virus) ; je viens d'apprendre qu'ils sont prêts à envoyer des migrants à ramasser des légumes pour pas trop cher ; enfin une somme de moyens sournois et mortifères que nous découvrirons ensuite à la sortie de ce confinement ? Serons nous vraiment libérables ?
« Soyons sérieux » une minute, stoppons temporairement l’envoie de nos photos d'enfance, et regardons crûment ce que nous avons devant nous...du fascisme ! Il faut appeler un chat, un chat, et user d'un vocabulaire si insidieusement vidé de sens.
Je rappelle une définition notée par là afin que nous soyons tous d'accord.
Fascisme : doctrine, système politique (Italie 1922, Mussolini) totalitarisme, corporatisme, nationalisme et respect des structures capitalistes...Ajoutons ici le terme de multi-nationales afin de réactualiser la définition, ou nommons cela autoritarisme mondialisé carboné si vous préférez. Le fascisme n'est seulement réservé à quelques nationalistes réactionnaires.
Dans cette « trêve » démocratique, au devant de nos stupéfactions et nos peurs bien légitimes, préservons nos esprits critiques à quelques largesses,et préparons nous à une « sortie » compliquée, très compliquée, où nos choix individuels vont être contraints à des positionnements peu enviables. Continuez dans l'acceptation toujours plus inacceptable de ce monde dans sa résignation habituelle, ou de porter un refus clair, net et précis sur de nouvelles déterminations et d'un changement radical dans nos habitudes de vivre et de penser. Là il n'est plus question de pinailler sur nos orientations politiques et existentielles, le capitalisme n'a jamais été lui modéré et il ne le sera jamais. Il est modéré que pour les hypocrites éduqués subrepticement à la colonisation et d'un esclavage naturel et nécessaire à son mode de vie.
Mais soyez en sûr, ils le sont, eux, déterminés à ne rien lâcher de leurs prérogatives financières. Et ils « profitent », là encore d'écraser la masse devant leurs intérêts. Engendrer le pire n'a rien d'extraordinaire. Oublions nous seulement les quelques milliards de morts que nous avons déjà subis dans notre histoire sociale depuis que le capitalisme existe ?
Ce système n'est pas une fatalité, sa mise à pied dépend de chacun de nous, à moins que vous le trouviez encore assez clément à votre confort. Dans ce cas, tout va bien pour vous, les coups de bâtons seront pour les autres, ces affamés vulgaires qui déraisonnent avec le droit à vivre. Le prix à payer pour sa petite liberté, que nous nous soyons à gauche, que nous soyons à droite.
Alors une planète verte, une planète grise ? Question que nous pose Hubert Reeves. Pouvons nous encore faire foi de nos aspirations, et commencer un immense travail d' humanité ?