Au lendemain de l’élection de Madame Murielle Lepvraud comme députée de la 4eme circonscription des Côtes d’Armor, j’ai réagi, soulevant l’évidence qu’une majorité à l’Assemblée Nationale du Nouveau Front Populaire, était une opportunité pour la députée de s’emparer du sujet et de répondre aux attentes des maires des 24 communes qui avaient pris un arrêté de mise en demeure de l’Etat face au manque d’accès à la santé et la remise en cause de la dignité humaine.
Le silence de la députée, Madame Lepvraud, continu de se faire remarquer.
Je prends note de la nomination de Madame Lepvraud, à la commission de la défense nationale et des forces armées, et je m’ interroge sur l’intérêt de cette commission pour porter les intérêts du territoire. Avoir l’ambition d’intégrer la commission des affaires sociales n’auraient-elle pas été plus pertinente ?
Aujourd’hui, ce sont 39 maires du territoire des Côtes d’Armor qui se sont saisie de l’arrêté qui oblige l’Etat à agir pour garantir l’accès aux soins dans les Côtes d’Armor.
Plouëc-du-Trieux, Guingamp, Callac, Louargat, Lanleff, Senven-Lehart, Magoar, Coadout, Le Faouet, Pedernec, Loc-Envel, Saint-Adrien, Saint Laurent, Belle Isle en Terre, Kerpert, Pleguien, Treffrin, Lanloup, Saint Quay Perros, Ploulec’h, La Roche Jaudy, Loguivy-Plougras, Troguery, Trezeny, Kermoroc’h, Mael-pestivien, Squiffiec, Grâces, Plouguiel, Pontrieux, Plédéliac, Bourbriac, Caouënnec-lanvézéac, Kerien, Bréhand, Coatreven, Ploumagoar, Prat, les Champs-Géraux. D’autres vont suivre.
Et pourtant, aucun des parlementaires de ces territoire ne se sont saisie de cette question en portant à Paris, l’action des élu.e.s locaux.
Député.e.s, sénatrices et sénateurs, vos élu.e.s locaux tirent la sonnette d’alarme depuis des mois, engagez-vous à leurs côtés !
Le 23 juillet 2024, les parlementaires Annie Le Houerou, Gérard Lahelec et Murielle Lepvraud se sont manifestés en soutien à l’hôpital de Carhaix et à ses élus convoqués au commissariat . Je m’en réjouis.mais les quelques 40 maires des Côtes d’Armor qui ont pris un arrêté pour mettre l’état face à ses responsabilités ont besoin eux aussi de leurs soutien. J’attends de leurs part une interpellation rapide et forte au plus haut sommet de l’état.
L’idée de ces arrêtés que j’ai insufflé le 13 mai 2024, et que j’ai proposé au Conseil Municipal à Guingamp, mais aussi à Vincent Le Meaux, Président de Guingamp-Paimpol Agglomération, qui a porté cet appel le 3 juin 2024 à Belle Isle en Terre, seulement quelques jours avant la dissolution surprise de l’Assemblée Nationale, a pris une ampleur significative. Les électeurs et les électrices se sont exprimé.e.s dans les urnes ; sur notre territoire, le vote d’extrême-droite a bien souvent été justifié par la disparition des services publics et le sentiment d’abandon des habitants les plus éloignés des centres urbains, et pourtant, aucune réponse et aucun soutien significatif n’est apporté par les Parlementaires mandaté.e.s dans les Côtes d’Armor.
Dans cet arrêté, les maires signataires somment à l’Etat d'initier dans les plus brefs délais un plan d'urgence pour l’accès à la santé dans les Côtes-d’Armor garantissant des hôpitaux publics de plein exercice accessibles H24, de créer pour les hôpitaux des Côtes-d’Armor, les véritables conditions au déploiement des personnels nécessaires, y compris en négociant des accords internationaux avec des Etats partenaires de la France, comme la République de Cuba, et enfin de favoriser ce déploiement par tout moyen y compris la régularisation des Praticiens à Diplôme Hors Union Européenne, de doter les hôpitaux du Groupement Hospitalier Territorial 7 « Armor » concernés, de 10 véhicules SMUR neufs, de doter le Groupement Hospitalier Territorial 7 « Armor » d’un HéliSMUR utilisable et de rembourser au kilomètre près, aux collectivités locales, les dépenses kilométriques supplémentaires des véhicules du Service Départemental d’Incendie et de Secours qui assurent le transport des patients vers des services toujours plus éloignés, en raison des restrictions d’ouverture des services d’urgences décidés par l’Agence Régionale de Santé ;
Avoir fait barrage à l’Extrême-Droite en allant voter le 7 juillet 2024 ne suffit pas ! Il faut maintenant des actes politiques forts et concrets !
Ici, à Guingamp, et sur tout le territoire des Côtes d’Armor !
Les demandes formulées par les maires sont pragmatiques et raisonnables, et font consensus. Pour celles concernant le matériel et les véhicules, les coûts éventuels ne sont rien au regard des dépenses pharaoniques engagées pour les Jeux Olympiques dont les retombées ne bénéficient qu’a Paris.
Nous sommes le 24 juillet 2024, et à ce jour, la vacance du pouvoir est flagrante et irresponsable, le silence du représentant de l’’état est assourdissant, malgré les nombreux signaux mettant en évidence les souffrances des personnels hospitaliers, l’engorgement des services, et les attentes de la population et des élus locaux.
Gael Roblin
Conseiller Municipal Guingamp
le modèle d'arrêté