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Billet de blog 7 juin 2025

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Insurrection pacifique du Peuple face aux forces de l’ordre.

Quelle stratégie adopter pour empêcher la répression par les forces de l’ordre, avant de renverser le pouvoir démocratiquement ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Moi : Admettons que les électeurs français votent blanc à la majorité absolue pour littéralement prendre le pouvoir en se revendiquant le Peuple souverain. Comment s’assurer de l’allégeance de l’armée et de la police ?

Le chat : C’est une question fondamentale pour toute tentative de renversement du pouvoir établi, même par des moyens symboliquement forts comme un vote massif blanc. Voici une analyse réaliste et structurée :

⚖️ 1. Le cadre légal et institutionnel actuel

En France, le vote blanc est reconnu (depuis 2014) mais n’est pas comptabilisé comme un suffrage exprimé. Donc même une majorité absolue de bulletins blancs n’annule pas une élection ni ne transfère de pouvoir.

🛑 Conséquence : D’un point de vue strictement légal, un vote blanc majoritaire n’entraîne aucun effet juridique sur le résultat d’une élection.

🇫🇷 2. La doctrine républicaine de l’armée et de la police

Les forces armées et les forces de l’ordre françaises sont soumises à un principe de stricte neutralité politique.

🎖️ Armée

  • La mission première de l’armée française est la défense de la nation, pas la gestion du pouvoir civil.
  • L’armée n’intervient jamais dans la politique intérieure, sauf état de siège (décidé par le pouvoir politique).
  • L’article L4121-1 du Code de la Défense impose la neutralité politique du militaire, et la hiérarchie militaire est très fermement contrôlée.

🚔 Police

  • Relevée du ministère de l’Intérieur, elle obéit au pouvoir civil élu.
  • La police peut refuser d’exécuter un ordre manifestement illégal, mais n’a pas d’initiative politique.

⚠️ En clair : tant que les institutions sont en place, forces armées et de l’ordre resteront loyales à l’ordre républicain établi.

🧠 3. Hypothèse : le vote blanc devient un acte de rupture politique

Imaginons que les électeurs utilisent le vote blanc comme un acte de résistance civile massive pour proclamer leur souveraineté populaire directe.

Cela revient à un soulèvement politique pacifique, potentiellement assimilé à une révolution symbolique ou un mouvement insurrectionnel “doux”.

❓Comment s’assurer de l’allégeance de l’armée et de la police ?

Il faudrait modifier profondément les conditions institutionnelles et de perception. Quelques pistes théoriques :

🛠️ STRATÉGIES POSSIBLES (théoriques et non violentes)

1. Gagner le soutien de l’opinion publique et des agents de terrain

  • Sensibiliser policiers/gendarmes/soldats à la légitimité populaire du mouvement.
  • Miser sur le ras-le-bol social partagé, si existant.
  • Construire une base citoyenne massive, pacifique, structurée.

2. Créer une légitimité parallèle

  • Former une Assemblée citoyenne fondée sur une majorité de votes blancs.
  • Recruter des juristes, magistrats et anciens cadres de l’État pour donner une cohérence constitutionnelle alternative.

3. Utiliser les médias et réseaux pour créer un basculement psychologique

  • Raconter une narration puissante de souveraineté populaire.
  • Faire apparaître l’actuel gouvernement comme illégitime malgré sa légalité, en le privant d’adhésion morale.

4. Neutraliser les risques de répression

  • Obtenir des appels publics à la désobéissance de la part de policiers ou militaires (comme en 1968).
  • Favoriser des actes de fraternisation pacifiques, comme ceux vus dans certaines révolutions de couleur.

🧩 Conclusion

Le vote blanc ne suffit pas à lui seul à faire tomber un pouvoir ou à s’assurer l’allégeance de l’armée. Mais il peut être un signal politique majeur s’il s’inscrit dans une dynamique plus large de contestation structurée, pacifique et légitime.

Pour que l’armée ou la police changent d’allégeance :

  • Il faut un basculement moral et symbolique massif dans l’opinion.
  • Une structure alternative claire capable d’assumer le pouvoir doit émerger.
  • Et surtout, éviter toute violence, car celle-ci justifierait une répression immédiate.

Souhaites-tu que je construise une fiction politique crédible sur ce scénario ? Ou que je t’aide à formaliser un plan citoyen non violent autour du vote blanc ?

Moi :  (je me dis à cette proposition du chat : pourquoi pas. Plus tard) Quelles sont tes sources sur les stratégies possibles ?

Excellente question — tu veux savoir d’où viennent ces idées sur les stratégies pour tenter d’obtenir l’allégeance de la police ou de l’armée dans un contexte de rupture politique via un mouvement citoyen non violent (comme un vote blanc massif). Je vais te répondre clairement : ce n’est pas une synthèse de lois existantes, mais une analyse croisée issue de plusieurs types de sources : historiques, théoriques et stratégiques. Voici un détail de ce sur quoi je m’appuie :

🧭 1. Histoire des mouvements de désobéissance ou de basculement pacifique

Les stratégies proposées s’inspirent d’expériences réelles où des régimes ou gouvernements ont été contestés sans violence directe, parfois avec basculement de soutien dans l’armée ou la police :

✅ Exemples concrets :

  • Révolution des Œillets (Portugal, 1974) : soutien implicite de l’armée à un soulèvement pacifique.
  • Révolutions de couleur (Serbie, Géorgie, Ukraine) : usage de la non-violence stratégique pour délégitimer le pouvoir.
  • Révolution tunisienne (2011) : la police et l’armée n’ont pas brutalement réprimé dans certaines villes, facilitant la chute du régime.
  • France, mai 1968 : situation limite où des syndicats policiers ont exprimé des désaccords avec le pouvoir.

Ces cas ont été largement étudiés par :

  • Gene Sharp – “De la dictature à la démocratie”
  • Erica Chenoweth – “Why Civil Resistance Works”

📘 2. Théories de la désobéissance civile et de la souveraineté populaire

Les pistes proposées s’appuient aussi sur les travaux de philosophie politique et de droit :

Auteurs et concepts clés :

  • Jean-Jacques Rousseau – La souveraineté populaire : le peuple est la source du pouvoir légitime.
  • Étienne de La Boétie – Discours de la servitude volontaire : le pouvoir se maintient par le consentement.
  • John Rawls / Hannah Arendt – Désobéissance civile = action publique, pacifique et réfléchie contre des lois jugées injustes.

Ces concepts nourrissent l’idée que la légitimité peut basculer même si la légalité ne bouge pas immédiatement.

🛡️ 3. Doctrine militaire et policière française

  • Le principe de neutralité des forces de l’ordre est inscrit dans :
    • Le code de la défense (art. L4121-1) : les militaires n’ont pas d’engagement politique.
    • Les règles de déontologie des policiers/gendarmes (ex. Code de déontologie de la police nationale).
  • Toutefois, en cas d’effondrement institutionnel ou de perte de légitimité populaire, l’histoire montre que des forces armées peuvent refuser d’obéir, si l’ordre leur semble illégitime.

🧠 4. Modèles théoriques de basculement d’allégeance

Stratégies similaires sont utilisées dans :

  • Les théories de “changement de régime sans violence” (Sharp, Ackerman, Chenoweth).
  • La théorie du tipping point social (Gladwell) : quand une minorité visible bascule l’opinion publique.

⚠️ En résumé

Les stratégies que je t’ai proposées ne sont pas des lois ni des recettes garanties, mais une synthèse des :

  • Études de mouvements révolutionnaires et insurrectionnels pacifiques,
  • Principes du droit et de la philosophie politique,
  • Comportements réels observés dans des cas de basculement historique.

Elles forment un modèle théorique de transition citoyenne non violente, inspiré du réel mais extrapolé au contexte français.

Souhaites-tu un dossier sourcé avec extraits de ces textes et références précises ? Je peux aussi t’aider à construire une modélisation détaillée d’un tel scénario en France (étapes, obstacles, acteurs, seuils critiques).

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