« Ceux que mon aspect a choqué, ne sont que des mâles machistes. Je vis au futur pas au Moyen Âge. Je voulais démontrer la mort du théâtre » La mort ? Ce qu’il faut d’arrogance pour croire que de la teinture rouge sur un vieux corps la symboliserait pour tous les Molière, Shakespeare et Racine de la terre. Ce qu’il faut d’absence de spiritualité pour croire à priori, que laide est la mort.
Il aurait fallu de l’authentique, du sang et de vraies entailles sur un corps réellement blessé, à l’instar de certains artistes qui s’auto mutilent pour imposer leurs visions d’un monde qu’ils sont seuls à voir, pour forcer notre respect faute de la comprendre. Cela aurait eu du panache et de la beauté, une sacré gueule c’est sûr, alors qu’avec ses Tampax aux oreilles et son corps rougis de peinture, elle n’a donné à voir qu’une farce pathétiquement triste.
D’autant que l’on peut mourir avec élégance et panache même dans la misère et la douleur. Ce que l’histoire de l’humanité a largement démontré. Ce qui a échappé à Masiero et aux artistes de la nuit des Césars, qui, au lieu de magnifier la culture et dans une émotion collective nous entraîner à l’aimer, l’ont salie et dégradée, rendue crasseuse et infecte, repoussante. Stupide.
Peut être pour Masiero une revanche personnelle pour son vieux corps sans grâce, proposé comme une provocation dans un monde où habituellement la beauté est à l’honneur et parfois même le talent ? Sinon quoi d’autre ?
On dit souvent que nous avons toujours deux portes à ouvrir : la première ouvrant sur le ciel, la seconde sur la fange. Masiero et ses amis ont choisi la seconde et sont tombés dans les latrines de l'Histoire en revendiquant béates, le renouveau de la culture.
Depuis ça gronde dans les cimetières où les artistes furieux, Shakespeare et Molière en tête, demandent réparation ! Et nous aussi !