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Lien 23 octobre 2012

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gauche critique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

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HONTE A LA GAUCHE FRANCAISE (comme d'habitude)

Tout le monde aura remarqué que ni le Parti socialiste ni Europe Ecologie-Les Verts (ni d'ailleurs le Parti de gauche) n'avaient signé l'appel à manifester hier avant le verdict qui allait être rendu à Moscou contre les Pussy Riot - et qui est tombé depuis, atroce, comme on pouvait s'y attendre. Ils avaient délégué cette tâche au MJS (Mouvement des jeunes socialistes) et aux Jeunes écologistes. Manière de se prémunir contre l'accusation d'avoir été absents de cette mobilisation, tout en étant effectivement absents. Pas un-e responsable d'un de ces partis n'a participé au rassemblement. Ils sont sans doute trop occupés à préparer leurs journées d'été, à rédiger leurs motions et à négocier leurs arrangements entre courants.


Et voici ce qu'on peut lire ce matin dans Libération, devenu La Pravda du gouvernement socialisto-verts français :

"Il y a une semaine, déjà, quelques intellectuels se demandaient pourquoi Najat Vallaud-Belkacem, les Ni putes ni soumises et d’autres femmes politiques ou féministes putatives restaient muettes sur le sort des Pussy Riot. La question politique est désormais réglée, avec un tweet vendredi matin de la ministre des Droits des femmes : «Une pensée en ce jour de mobilisation pour les #pussyriot. L’impertinence ne devrait jamais amener en prison.» Après l’annonce de la condamnation, ce fut la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui exprima sa «consternation» et sa «solidarité» avec «ces trois jeunes femmes courageuses, à leur famille et à leurs soutiens»."

Un tweet? Un tweet?? Oui, un tweet! et quel tweet!!
La ministre des droits des femmes faisait preuve de plus de fermeté et d'énergie quand il s'agissait de se montrer partout pour annoncer qu'elle voulait pénaliser les clients de prostitué-e-s. Il est bien évident que ce féminisme d'Etat n'a en effet rien à voir avec la radicalité politique des Pussy Riot.... ni avec ce qu'elle appelle avec condescendance l'"impertinence" de celles-ci.

Il est temps pour nous de travailler à réinventer la gauche! En France comme ailleurs. Et en organisant d'abord la solidarité internationale avec ceux et celles qui sont victimes de la répression et de la censure. Mais il nous faut alors faire savoir à ceux que nous avons contribué à installer au pouvoir - les socialistes, les verts...- que nous ne nous reconnaissons pas dans ce qu'ils disent, ni dans ce qu'ils font, ni dans ce qu'ils sont.... Et que, actuellement, nous avons plutôt honte d'eux.

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