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Billet de blog 23 octobre 2012

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La gauche perd toujours les élections, surtout quand elle les gagne par Didier Eribon

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La gauche perd toujours les élections, surtout quand elle les gagne

Je publie ici le texte (resté inédit) que j'avais prononcé à la Sorbonne le 19 mars 2008, lors du débat  "Refaire la gauche : La politique en théories et en pratiques" qui réunissait Judith Butler, Achille Mbembe et moi-même. Je le reproduis sans y apporter de modifications, et en lui conservant son caractère d'intervention orale (et donc sans notes ni références bibliographiques!), dans la mesure où j'ai l’impression que je pourrais le prononcer à nouveau aujourd'hui, dans un débat qui aurait le même intitulé et appellerait - évidemment, les mêmes analyses.

 LA GAUCHE PERD TOUJOURS LES ELECTIONS, SURTOUT QUAND ELLE LES GAGNE...

(Eléments pour une critique démocratique de la démocratie). 

Puisque nous sommes visiblement un certain nombre à nous intéresser au problème qui est posé par le bel intitulé de notre débat ce soir, qui sonne à la fois comme une interpellation et comme un rêve,  « Refaire la gauche », je voudrais souligner ceci : il me semble que l’on ne peut pas s’interroger aujourd’hui sur ce qu’est la gauche, c’est-à-dire sur ce qu’elle est devenue et sur ce qu’elle pourrait devenir, sans se poser la question du système politique dans lequel nous vivons. Ce système non seulement organise le fonctionnement de ce qu’on appelle, dans les pays européens,  « la vie politique » et donc détermine et prescrit une définition quasi institutionnelle de ce qu’est la gauche. Mais, surtout, et plus fondamentalement, il détermine et impose, ou tente d’imposer et de réimposer en permanence, contre tout ce qui dérange ce dispositif historique,un type de rapport à la politique, à la temporalité politique. Et, même plus profondément encore, il produit  un type de subjectivité politique.

  On pourrait donc décrire ce système politique – la « démocratie représentative », dont nous devons évidemment nous demander à chaque instant  en quoi et de qui elle est « représentative » – comme un mécanisme de production des subjectivités, comme un ensemble de processus de subjectivation par lesquels les individus sont produits comme sujets politiques, et ici comme sujets politiques dépolitisés et dépossédés de la politique par le vote qui consiste à délèguer le pouvoir à des représentants qui sont investis de la capacité non seulement à prendre les décisions, à trouver les solutions, mais même à délimiter ce que sont les problèmes légitimes. Et, par conséquent, refaire la gauche, implique de soumettre à la critique radicale ce système afin de transformer, non pas le système lui-même - et j’insiste sur ce point car je ne crois pas qu’il soit possible, ni souhaitable, de défaire le système de la démocratie représentative et de le remplacer par un autre, qui risquerait d’être bien pire - mais de transformer le rapport à la politique que ce système induit comme une de ses nécessités internes. C’est-à-dire essayer, dans le cadre de ce système, et en ayant bien conscience que la tâche est loin d’être facile, et, d’une certaine manière, aussi impossible que nécessaire, d’inventer, de développer, de soutenir des modes de subjectivation qui permettraient de contrecarrer, au moins en partie, les effets du mode dominant de la production de la subjectivité politique c’est-à-dire l’indivuation électorale, la construction de l’individu comme électeur et de l’électeur comme individu, et donc du sujet politique comme individu dont l’assujettissement individualisant à un certain nombre de normes politiques s’opère par le moyen de la délégation par chacun et par tous du pouvoir à des partis politiques, censés représenter les électeurs qui ont voté pour eux.

On peut difficilement imaginer aujourd’hui, en tout cas dans les démocraties occidentales, qu’un gouvernement puisse être autre chose que l’émanation de l’arrivée au pouvoir d’un parti politique ou d’une coalition de partis (et quand les partis se posent la question des alliances, il s’agit toujours d’alliances entre partis, et jamais d’alliances avec d’autres forces, ou formes de regroupements collectifs et d’associations). Les processus électoraux opposent des candidats qui, dans l’immense majorité des cas, se présentent sous l’étiquette d’une formation qui met en avant un programme élaboré à l’intérieur de ses instances internes, au terme de bien des compromis – et de bien des compromissions – et souvent avec un retard considérable sur ce qui se passe dans la société. La vie démocratique est assimilée à cette élaboration interne aux partis et à la désignation au suffrage universel d’un certain nombre de personnes déléguées pour représenter le « peuple » dans ses différentes composantes à l’intérieur de la Nation et dans le cadre de l’Etat-Nation.

   Cette équivalence toujours tracée entre la définition même de la vie politique – démocratique - et le jeu de l’affrontement entre les partis a fini par faire oublier tout ce qu’un système fondé sur l’existence et le fonctionnement des partis en tant qu’institutions permanentes contient de profondément anti-démocratique. La logique des appareils les conduit en effet à se préoccuper d’abord de la reproduction de l’appareil, et des places et des postes auquel il donne accès. La confrontation électorale est un jeu concurrentiel entre des appareils pour l’accès à ces ressources rares que sont les postes et les places : comment les obtenir, comment les conserver. Nous sommes loin de la démocratie et des idéaux dont elle est porteuse.

   L’équivalence également toujours tracée entre la démocratie et le vote selon le principe du suffrage universel tend à occulter le fait que le suffrage n’est jamais universel. Le simple fait qu’il n’ait été pendant si longtemps qu’un suffrage universel masculin devrait pourtant suffire à montrer que « l’universel démocratique » auquel il prétendait s’adosser incluait dans sa définition même une exclusion fondatrice. Et nous voyons aujourd’hui que d’autres exclusions tout aussi fondatrices se sont substituées à celle-ci puisque les notions de démocratie et d’universel pensées dans le cadre de l’Etat-Nation sont solidaires de définitions restrictives de la citoyenneté et donc de l’accès au droit de vote. Dans tous les pays démocratiques, des millions d’habitants sont privés de ce droit, que ce soit les « sans-papiers », qui se trouvent dans une situation de ségrégation politique et juridique complète, ou ceux qui ont des papiers – immigrants légaux – mais qui sont privés de ce document-là, la carte d’électeur. Tous sont dépossédés du droit d’exprimer leurs opinions et de choisir ceux qui pourraient les représenter dans le cadre de la démocratie élective et parlementaire. Il convient de souligner également que le taux d’abstention qui ne cesse d’augmenter dans les classes populaires en général –même quand ceux qui y appartiennent sont dotés du droit de vote -  et la désaffection de ces dernières à l’égard de la politique institutionnelle contribuent à faire du système « représentatif » un système censitaire. La démocratie est ici foncièrement anti-démocratique, fondée sur ce rejet d’un certain nombre de gens au-delà des frontières de la citoyenneté politique et de la qualité de sujet politique.

     Par conséquent,  il me semble que ce système de la démocratie représentative est, dans une large mesure, antinomique avec l’idée d’une politique de gauche, et avec l’idée même de la gauche. C’est pourquoi on pourrait se risquer à avancer ce constat : la gauche perd toujours les élections. Surtout quand elle les gagne. D’abord parce qu’on peut se demander si  la notion de gauche au gouvernement, de gauche au pouvoir n’est pas une contradiction dans les termes. L’histoire nous en a donné de nombreux exemples, jusqu’à très récemment, où les nécessités toujours invoquées du « réalisme » servent à masquer les reniements et les trahisons. Par définition, la gauche au pouvoir n’est plus tout à fait la gauche, ce qui signifie que la gauche qui arrive au gouvernement n’était - déjà - pas tout à fait la gauche, puisqu’elle aspirait, en quelque sorte, à être changée par l’exercice du pouvoir pour ne plus être la gauche. La gauche au pouvoir, et ses penseurs officiels, ses experts, adoptent toujours un point de vue de gouvernants, et considère dès lors, que toute expression du point de vue des gouvernés devient une entrave à son action, l’expression de passions irrationnelles face à la sagesse et à la raison des gouvernants et de leur savoir bien informé, des intérêts particuliers qui viennent s’opposer à l’intérêt général, etc. Mais je crois aussi qu’il faut considérer que, avant même l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement de gauche, c’est toute la logique électorale dans le système de la démocratie représentative et le système des partis qui lui est lié, qui produisent inévitablement ces processus, qui se répètent à intervalles réguliers. Les périodes électorales sont les moments les moins démocratiques qui soient. Dans une élection, il faut choisir entre des partis et entre les programmes qu’ils ont élaborés. Et il faut voter pour l’un ou pour l’autre. Ou bien s’abstenir, en refusant de choisir. Mais l’action possible se réduit à l’acte de glisser - ou non - un bulletin de vote dans l’urne. L’on est donc dépossédé de sa parole, de sa pensée, au moment où il faut donner sa voix. Et cette voix, contrairement à ce que peut être la parole, la pensée, est nécessairement individuelle et individualisante. Le système des partis est donc fondé sur l’individualisation de l’opinion politique et de son expression, qui va avec l’institution d’une temporalité politique qui définit le temps de la politique en fonction de qu’on appelle un calendrier électoral. C’est pourquoi les partis sont hostiles aux mouvement sociaux, aux prises de parole qu’ils ne contrôlent pas, et qu’ils essaient au mieux de récupérer avant les élections, pour gagner des voix, et ensuite d’essayer de faire taire, une fois qu’ils ont été élus.

 Car les mouvements sont des espaces d’une élaboration collective de l’opinion politique qui ne s’autorise que d’elle-même, de revendications qui ne se préoccupent pas de savoir si elles sont acceptables par une majorité d’électeurs. Les mouvements sont des espaces où non seulement des propositions peuvent être avancées, mais aussi où des problèmes sont constitués comme des problèmes politiques. Il me semble que c’est peut-être l’un des aspects les plus importants de ce que nous avait appris ou rappelé ce qui s’est passé en mai 68 : des questions ont été constituées comme politiques, qui ne l’étaient pas auparavant et ont été constituées contre les définitions traditionnelles de la politique, telles que les partis les incarnaient et avaient intérêt à les perpétuer.  L’innovation politique, l’invention créatrice, les perturbations des certitudes, les demandes parfois -ou même souvent- contradictoires entre elles que de multiples mouvements introduisent dans le champ social produisent d’autres formes de politiques et donc d’autres modes de subjectivation. C’est presque inévitablement tout ce à quoi essaient de s’opposer toujours les partis politiques… Dans un très beau texte qui s’appelle « Note sur la suppression de tous les partis politiques », Simone Weil écrit que les partis représentent des passions particulières qui se heurtent les unes aux autres et non la rationalité de la volonté collective qui pourrait se déterminer en fonction de l’intérêt général. Or il me paraît, au contraire, que les partis ont toujours une définition de l’intérêt général et que c’est au nom de cette définition qu’ils essaient de faire taire les mouvements, accusés toujours de ne représenter que des intérêts particuliers, c’est-à-dire toutes les paroles qui surgissent sans leur autorisation et en dehors de leur contrôle, et souvent même contre leur contrôle et contre ce qu’ils essaient de faire prévaloir, pour tenter de résister à de multiples formes de domination et d’oppression. C’est-à-dire d’élargir la démocratie. Il est étrange d’ailleurs que toutes ces formes d’élaboration collective de la parole politique soient dénoncées aujourd’hui sous l’étiquette qui se veut stigmatisante de l’individualisme ou des dérives ou des pathologies de la démocratie, quand il s’agit d’élargir la démocratie en échappant aux modalités assujettissantes de l’individuation produite par la démocratie représentative.

    Contre la subjectivation individualisante, et contre la temporalité qui renvoie les citoyens à n’être reconnus comme des sujets politiques que pendant des périodes fixées par des mécanismes institutionnels et le jeu électoral, et à être assignés au statut d’objets de la politique le reste du temps, contre les mécanismes de la dépossession politique que contient comme un de ses rouages essentiels l’idée de démocratie représentative, il convient de porter notre regard, notre attention sur tout ce qui se passe en dehors de cette « vie politique » dépolitisante, et donc à toutes les prises de parole, à toutes les associations, à toutes les revendication qui, selon une temporalité qui leur est propre et qu’elles inventent elles-mêmes, tendent à redéfinir la politique par de nouvelles questions, de nouveaux problèmes, de nouvelles formes d’action et de mobilisation, mais aussi par la promotion et l’imposition dans l’espace public de modalités différentes d’élaboration des opinions politiques, et donc d’autres modes de subjectivation politique. Ne serait-ce qu’en refusant le cadre national comme espace obligé de la politique (le mouvement gay et lesbien n’est pas national, la luttes autour des politiques migratoires non plus).

     Pour élaborer une critique démocratique de la démocratie représentative, il est également nécessaire et urgent d’arracher la critique de la démocratie à la gauche anti-démocratique, aux tenants d’un discours néo-stalinien, pour lesquels tous les mouvements qui ne s’ordonnent pas à ce qu’ils appellent l’ « hypothèse communiste », qu’ils considèrent comme l’idéal régulateur qui seul peut donner un sens politique à une lutte, tous ces mouvements donc qui échappent à cette logique d’ordre et qui entendent se donner leur propre signification, ne peuvent être que non-politiques et même voués à rester pris la reproduction de la société bourgeoise. Or ce sont tous ces mouvements au contraire, qui n’ont pas besoin d’invoquer telle ou telle hypothèse, ou telle forme de société future, qui transforment la société et la politique, grâce à la mise en place, fût-elle provisoire, de lieux de discussion, d’expression, de critique - comme le montre la pratiques de Etats-Généraux si souvent mis en place par les mobilisations - et qui échappent à l’individualisation et la dépolitisation produites par des définitions rigides de la politique. C’est cela la démocratie radicale, la radicalité démocratique, et l’éthique politique et intellectuelle qu’elle peut proposer et promouvoir. Et c’est en s’appuyant sur cette éthique de la radicalité qu’il faut opposer aux tenants des discours néo-réactionnaires ou néo-conservateurs qui fournissent sa pensée à la gauche officielle d’aujourd’hui et pour qui les mouvements sociaux seraient contraires à la démocratie en ce sens qu’ils feraient prévaloir les intérêts particuliers contre l’intérêt général que ces idéologues s’estiment être seuls habilités à définir. Les néo-réactionnaires (une droite dure qui sert souvent de référence et d’inspiration à la gauche officielle) ne peuvent voir dans les mouvements qu’une une menace de délitement du lien social et de mise en péril de l’instance supérieure du Politique. Les néo-conservateurs qui prétendent moderniser la pensée de « gauche » ne voient, pour leur part, dans les mouvements sociaux que des expressions de pulsions impolitiques ou même anti-démocratiques, ou contre-démocratiques, qui viennent gêner les gouvernants dans leur tâche de gouverner pour le bien du peuple qui s’est exprimé lors des élections. Tout au plus reconnaissent-ils une place à ces mouvements quand ils sont eux-mêmes institutionnalisés (les syndicats représentatifs) et participent d’une logique de la « négociation » dont les termes sont toujours étroitement délimités, balisés d'en haut).

   Dans tous ces cas ils s‘agit de décréter et d’imposer aux autres ce qui peut être considéré comme politique et ce qui ne l’est pas, c’est-à-dire, au fond, ce qui est dicible et ce qui ne l’est pas, ce qui est pensable et ce qui ne l’est pas, ce qui est intelligible et ce qui ne l’est pas. Or la caractéristique des mouvements sociaux (au sens de mouvements qui naissent dans la société), c’est précisément d’élargir sans cesse, contre ceux qui essaient de le fermer et de le figer, l’espace de ce qui est pensable, de ce qui dicible, et même de ce qui est visible (en faisant voir des formes d’oppression que l’on ne voit plus à force de les voir tous les jours).

   Les paroles hérétiques et les groupes qui se constituent pour les porter et contester l’ordre établi, pour lutter contre l’oppression, sont multiples. Et leurs discours peuvent transformer le monde social, en imposant de nouvelles manières de voir, de nouveaux découpages sociaux et politiques. D’une certaine manière, le discours politique est toujours performatif. Il produit des réalités nouvelles. Je pense à Fanon, qui souligne dans Peaux Noires, masques blancs, que, avant 1940, les habitants de la Martininique ne se pensaient pas comme noirs, jusqu’à ce que Césaire ne vienne parler de « négritude ». Je ne sais pas jusqu’à quel point c’est vrai. Ce qui l’est évidemment, c’est que le monde social et la politique ne sont pas des réalités figées, fixées une fois pour toutes. Mais se transforment sans cesse. Et à moins d’avoir une conception essentialiste, substantialiste de la politique, il est impossible de dire que telle perception politique est vraie ou plus vraie qu’une autre. La difficulté vient bien sûr du fait que les découpages et les perceptions que produisent les discours et les mobilisations politiques, les théorisations et les pratiques tendent à se combattre les uns les autres (certains font valoir que les politiques fondées sur le genre, la sexualité ou sur la race ont remplacé ou font écran aux politiques fondées sur la classe… ce qui n’est peut-être pas faux, mais ne doit pas nous faire oublier que les politiques fondées sur la classe sont elles aussi produites par une perception particulière et par une théorie spécifique du monde social – Marx ayant construit l’idée de classe – internationale – contre l’idée de Nation, et en définissant le prolétaire avant tout comme un homme.). C’est pourquoi il me semble que la pensée critique aujourd’hui pourrait se donner comme tâche de penser les articulations possibles et les tensions inévitables entre les différents mouvements, et les différentes perceptions du monde, non pas pour les unifier à nouveau derrière la bannière d’un parti qui serait plus accueillant, ni sous l'égide d'une théorie globalisante ou sous la férule d'un discours unifiant et synthétique (et qui serait nécessairement dogmatique et autoritaire, et donc excluant) mais au contraire en essayant de prendre en considération ce que leur multiplicité même peut apporter au renouvellement de l’espace démocratique et à la pensée de gauche. Il ne faut pas se plaindre de la multiplicité des paroles, de la tension qui peut exister entre elles. La seule préoccupation que l’on devrait avoir, devant une telle multiplicité, c’est que sans doute, elle cache des voix absentes, qui ne se sont pas encore fait entendre, ou que nous n’avons pas su entendre. Refaire la gauche, ça serait donc savoir accueillir l’ensemble mobile et dynamique des voix présentes, mais aussi être attentif au moment où une parole pour le moment absente, et dont on ne peut pas nécessairement anticiper ce qu’elle sera, ni qui la portera dans l’espace public, se manifestera et nous obligera à refaire encore ce que pensions avoir refait. On n’a jamais fini de refaire la gauche.

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