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Billet de blog 23 août 2024

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™Gazarnica, d’une barbarie à une autre.

Gaza-Guernica, 1937-2023, lieu symbolique de la barbarie fasciste, sous le regard complice d'un monde qui savait, qui sait, mais ne fait rien.

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™Gazarnica, d’une barbarie à une autre. 

Gaza-Guernica, 1937-2023, lieu symbolique de la barbarie fasciste, sous le regard complice d'un monde qui savait, qui sait, mais ne fait rien. 

Si je choisis de faire le lien entre ces deux territoires martyrs, l’un en Espagne républicaine, l’autre en Palestine occupée, ce n'est pas seulement parce que leur nom commence tous les deux par “G” comme guerre, mais c'est surtout par le fait de la multiplication des crimes de guerre, motivés par le péril imaginaire dans un cas : le communisme et dans l'autre : l'islamisme !  

Les motivations de vengeance de l’attaque du 7 octobre, qui ont autorisé le criminel de guerre, Benjamin Netanyahu, fils d'un adorateur de Benito Mussolini, à bombarder de manière indistincte, criminelle et terroriste, des populations civiles sans défense à partir du ciel de la terre et de la mer. 

Tous comme à Guernica, le 26 avril 1937, lorsque la Légion Condor d'Adolf Hitler soutenue par le régime fasciste italien de Benito Mussolini, bombardait les républicains espagnols sous des prétextes fallacieux, la fureur dévastatrice qui s'abattra sur les populations civiles de Guernica, rappelle par bien des égards les bombardements massifs des populations palestiniennes qui, on ne le rappelle jamais assez, n'ont pas d'aviation, de blindés, de DCA et encore moins d'abris anti-aérien. 

Un mois plus tard, le 31 mai 1937, l'attaque du navire de guerre nazi, Admiral Scheer ainsi que quatre autres destroyers par les républicains, au large des côtes espagnoles, donnera une nouvelle occasion aux nazis de bombarder la ville côtière d'Almería. Là encore la volonté de vengeance est similaire.  

Ce fut la première fois qu’une ville sans objectif militaire, fut bombardée par une armée surpuissante. Crime de guerre à l’évidence, mais surtout, crime imprescriptible.  

On estime à ce jour que plus de 3 000 victimes sur une population totale de 7 000 habitants ont trouvé la mort. 

En ce nouveau siècle, on retrouve à nouveaux un crime de guerre sur des objectifs civils, qui là encore, inaugure un nouveau type de guerre technologique contre une population sans défense. L’usage de drones et de l’intelligence artificielle en témoigne.  

La Cour internationale de justice a mis en garde les dirigeants racistes au pouvoir en Israël, contre les risques d'un génocide annoncé par certains de ses ministres.  

Au regard des méthodes de bombardement lâches, d’une aviation qui ne risque absolument pas le moindre tir de DCA, on constate dans cette guerre barbare moyenâgeuse, qui exerce le siège de toute la population Gazaoui, de deux millions quatre cent mille personnes, que l'issue de la bataille est évidente.  

Un massacre de masse, dont les objectifs à peine voilés, sont la déportation massive des populations palestiniennes. 

Lorsque les nazis et les fascistes italiens, bombardaient Guernica, leur motivation était de combattre le péril rouge communiste, soutenu par l’URSS et de garantir une victoire au futur dictateur fasciste Francisco Franco.  

Lorsque le néo-fasciste, Netanyahou, bombarde la population palestinienne, sa motivation c'est le supposé péril vert islamiste (le Hamas), dont il voudrait faire croire qu’il serait un risque pour le reste du monde. 

Dans les faits, l'objectif final, c'est le nettoyage ethnique que certains de ses ministres clament haut et fort. C’est une démarche évidente de traumatiser, terroriser par des crimes de guerre, qui n'ont rien à envier aux actions terroristes conduites par le Hamas le 7 octobre, au démarrage du conflit. 

Les racialistes d’extrême droite, ne cachent même plus leurs intentions. Aux actions militaires et terroristes du Hamas, ils ont répondu par une guerre totale et du terrorisme d’état avec une approche fascisante.  

Officiellement, on déplore plus de 40 000 morts à ce jour, plus de 10 000 disparus sous les décombres, chiffre largement sous-évalué par les autorités de l'enclave.  

En effet, qui peut imaginer que des dirigeants du Hamas, se vanteraient de pertes colossales à la suite d'une attaque perpétrée de leur propre initiative ? 

La revue Lancet estimait, le 11 juillet, à 186 000 le nombre potentiel de victimes du conflit, par mort directe ou indirecte (morts par bombardements et par maladie ou des suites de leurs blessures).  

Lorsque l’armée fasciste, de Franco bombarda sa propre population, avec le soutien d’un régime fasciste étranger, la question des dommages collatéraux, formule euphémisant les meurtres de civils, destinée à cacher la réalité de crimes de guerre, ne se pose pas non plus à lui.  

Le soutien de forces étrangères Allemandes Nazies et Italiennes Fascistes, pour lui permettre de remporter une victoire totale face aux républicains espagnols, jugés trop à gauche ne lui pose pas non plus de problème. 

Cet ignoble scénario, 87 ans après, semble se répéter avec le soutien actif des États-Unis, de l’Angleterre plus ou moins active et du reste de l'Occident. 

Le caractère moyenâgeux du siège de Gaza, combiné à la barbarie des crimes de l'aviation israélienne sur une population sans défense, peuvent aussi évoquer les bombardements barbares des nazis à Varsovie, au début de la Seconde Guerre mondiale, à une différence près, c'est que la durée des bombardement n'excédera pas 4 semaines en Pologne, alors que du côté des Palestiniens, cela fait plus de 10 mois que ces massacres incessants se poursuivent, sans objectifs réellement définis. Bien au-delà des gros mensonges, du racisme qui permet de qualifier les Arabes et les Palestiniens d'animaux humains, prétendant vouloir en finir avec le Hamas et toutes les organisations palestiniennes. Dans les faits, ces criminels de guerre, naviguent à vue et se rendent bien compte que leur guerre de six jours n'a pas eu lieu. 

Les bombardements massifs des civils, des hôpitaux, des écoles et universités, des centres administratifs et des camps de réfugiés confirment les crimes de guerre et le génocide. 

Quelle ironie lorsque l’on sait que le ministre de la Défense d’Israël, Yoav Gallant, porte le même nom qu’un des héros nazis de la seconde guerre mondiale, Adolf Galland, as de la Luftwaffe, qui participera aux bombardements de Guernica. 

Les instances judiciaires internationales se sont saisies du dossier ; la CPI (Cour Pénale Internationale) et CIJ (Cour Internationale de Justice), en dépit du chantage permanent à l'antisémitisme de l’état sioniste et des accusations ridicules de complicité de terrorisme à leur égard. 

Illustration 1
Gazarnica We stand wigh Gaza © Abou Abina

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