Depuis 2007, conscient de devoir son élection aux seniors, Nicolas Sarkozy a choisi d'alourdir chaque jour les charges pesant sur les jeunes générations.
En 2007, au premier tour, derrière le score national (25,5% pour Ségolène Royal et 31% pour Nicolas Sarkozy) se cachait un vote très influencé par la pyramide des âges : les Français de 18 à 24 ans ont voté massivement pour la candidate socialiste (31% contre 22% pour Nicolas Sarkozy) tandis que les Français de plus de 65 ans ont préféré largement le candidat de l'UMP (45% contre 23% pour Ségolène Royal).
Nicolas Sarkozy sait à qui il doit son élection et pense sans doute qu'il ne pourra être élu de nouveau en 2012 qu'en captant massivement le vote des seniors. Dés lors, sa politique est largement influencée par cette préoccupation. Cette influence est particulièrement visible en 2010.
Les exemples sont nombreux :
1. Le débat sur l'identité nationale qui, compte tenu de la façon dont il est formulé, concerne prioritairement les anciennes générations et est quasiment incompréhensible pour les jeunes qui ont à peine connu le Franc, pense qu'Erasmus est une agence de voyage européenne et ont compris depuis longtemps qu'être Français ce n'est pas être blanc et catholique.
2. La réforme du financement des retraites qui ne pourrait se faire qu'au prix d'un allongement de la durée de cotisation et d'un changement de l'âge légal de départ à la retraite qui passerait de 60 à 65 ans...
3. Le renforcement de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées qui fera l'objet d'une grande réforme en 2010.
4. Le refus du Président de la République d'augmenter la fiscalité du patrimoine alors que le déficit et la dette publics atteignent des niveaux records. En effet, les principales victimes d'une augmentation des prélèvement obligatoire sur le patrimoine seraient les personnes âgées. A l'inverse, les jeunes seront les principales victimes d'une augmentation de la dette car, un jour ou l'autre, il sera nécessaire d'augmenter les impôts pour la résorber, conformément à nos engagements européens.
Les préoccupations de la jeunesse - emploi, émancipation personnelle, formation intellectuelle, découverte du monde, sport, loisirs etc... - semblent avoir disparu de l'agenda politique, comme par enchantement.
Le cynisme électoral de Nicolas semble aller chaque jour un peu plus loin, notamment au détriment de la jeunesse et de l'avenir de la France. Espérons que tout cela cessera en 2012!