Ce deuxième billet a pour but d'aider , modestement, à comprendre le cheminement politique d'un citoyen qui à voté Bayrou en 2007, mais pas seulement.
Je prends donc mon histoire , que je croyais singulière voire unique, comme exemple. C'est un peu narcissique, pardonnez moi!
Tout à commencé à l'école, et oui, les cours d'éducation civique m'ont marqué à jamais...
Né dans une famille, de culture Judéo-chrétienne, qui vote "à gauche!", j'ai donc suivi cet élan dans ma façon de penser jusqu'à l'adolescence.
Le droit de vote approchant, et l'entendement, m'ont amené à penser par moi-même et à chercher, quoi? je n'en savais rien exactement cela tenait, et tiens toujours, du sentiment ou du ressentiment.
L'idée que je me faisais de la politique en gros au début ça ressemblait à : La gauche "les Bons" et la droite les "Méchants!! un système binaire, 1-0, ou il n'y a pas de place "politiquement" pour le gris, ou l'orange devrais-je dire ;) .
Ma croyance en l'humain, le besoin de justice et mon éducation, me portaient "automatiquement" vers la "gauche".
Mais, tous les jours, la vie faisait que la place du gris, du moyen, du milieu, du "pas mal", et créait chez moi un déséquilibre, surprenant, presque contre nature. Aussi le besoin d'agir "pour les autres", d'être utile, grossissait autant que mes certitudes politiques se troublaient.
Ainsi à l'age de 22 ans me voilà lancé, pris, engagé dans un combat local, une aventure formidable qu'est une campagne électorale municipale.
Une équipe dite divers gauche avait été constituée par Françoise Bize notamment, actuelle Maire. C'est dans cette équipe, que j'ai continué mon apprentissage de la politique, de la politique politicienne...
Je tiens aussi à remercier sincèrement le noyau de ce conseil, tous à gauche engagés, encartés. Il m'ont pris sous leurs "ailes".
A l'époque je me définissait "plutôt à gauche" et il m'ont ouvert des portes sur la vie interne du parti socialiste. C'est là que le plus troublant m'apparut. Plus je côtoyais ce milieu, ces meetings, plus je m'éloignais de la base...
Ce qui me gênait le plus c'était l'aveuglement de la masse... Ça me faisait flipper !! Ce qui me gênait aussi c'était le statut donné aux responsables même locaux, donné par les militants et bien-sûr gardé par quelques-uns.
Enfin, les discours des élites passaient, pour moi, à côté de l'essentiel.
C'est grâce à l'esprit critique, que j'ai pris connaissance des discours de M. Bayrou, du fond bien-entendu. L'oreille tendue, curieuse, plus la campagne de 2002 approchait plus je me posais la question: est-ce une posture ou bien est-ce sincère?
Le Mandat de 2002-2007 fut sans grand intérêt, ni pour le pouvoir ni pour l'opposition, ni pour les propositions...Sauf qu'à L'UDF les rangs bougeaient, jusqu'au discours de déclaration d'indépendance du parti votée par les militants, avec le chef devant.
Depuis ce jour, les ambitieux, opportunistes, calculateurs, "énarques" de l'UDF lâchèrent Bayou, et la base! pour aller se blottir sous l'aile confortable de l'ump, trop confortable pour pouvoir s'opposer, pour être libre.
Cette Liberté aura un coût, un tribu lourd sera payé, mais assumé par presque tous, du moins par la base. Jamais dans un mouvement politique les militants ne seront aussi proches de la "tête".
C'est dans un contexte "d'idéaux bordéliques" que la campagne de 2007 se préparait.
Heureusement internet était là !
Cet outil, ce média, changera tout, au point de voir le PS menacé, ébranlé. La société évolue, les idées aussi, le chemin de l'Humanisme est encore long mais il prend forme, s'enracine dans cette France qui sent venir cette crise. Vous me direz qu'en 2007 personne ne la voyait venir !!
Et bien si! La "crise" dont je parle n'est pas celle qui est présentée aujourd'hui par les médias traditionnels inféodés au pouvoir économique, non c'est une crise de société!ou plutôt sociétale.
C'est avec la même envie d'être utile que je me suis donc rapproché de l'UDF, en fait plutôt des soutiens à François.
C'est déçu du résultat de l'élection que je m'engage au comité de soutien local. Ce comité m'a fait prendre conscience à quel point je n'était pas seul, a quel point des gens de valeurs pouvaient se trouver autour d'une table, et sans regarder d'où chacun vient, et décidés à construire un avenir commun, idéal peut être.
Dans notre "groupe", un bouillonnant chaudron d'idées se formait au fil des rencontres. La mutation de L'UDF vers le MoDem prenait forme.
L'UDF se divisait en deux, les affranchis d'un coté, les esclaves de l'autre. Mais L'UDF ne pouvait accueillir toutes cette frange de gens dits de droite ou de gauche...
En fait vous aurez compris que nous ne sommes ni de droite ni de gauche, mais que l'ancien système ne nous laissait pas de place.
J'ai compris que jusqu'en 2007, j'étais un sympathisant de gauche par défaut, je sais qu'il y avait des sympathisants de droite par défaut, et que la voie du centre n'était pas idéale. Et oui je ne me sens pas centriste, je me sens Démocrate-Républicain avec toute la laïcité que cette condition incarne.
Me voilà donc parti dans un mouvement nommé MoDem pour défendre nos valeurs Républicaine, Démocrate, dans un monde où l'Homme est devenu secondaire, accessoire parfois, et où nous voulons lui rendre sa place d'honneur.
Merci d'avoir pris le temps de lire, je vous donne rendez-vous pour mon prochain billet:
"Construction d'un mouvement départemental"