C'est dans un silence assourdissant que le chiffre de notre déficit du commerce extérieur a été publié, Bigre ! 51 Mds d'€.
On voit tous les mauvais "50 Mds d'€" possibles nous péter à la figure les uns après les autres ces derniers temps, avec d'abord par ordre d'importance symbolique le premier 50 Mds d'€, celui du montant annuel de l'intérêt de la dette colossale de 1800 Mds d'€ qui va gentiment être transmise aux générations futures et qui va dépasser la valeur seuil cette année de rapport de la totalité de l'IR.
Il y a aussi les 50 Mds d'€ du déficit de nos comptes sociaux, il y en a en effet pour 20 Mds de déficit de la Sécurité Sociale auquels on rajoute 30 Mds des caisses de Retraites qui font un tout de .... devinez .... 50 Mds d'€. Même la toute fraîche réforme des retraites n'a en rien résolu dans la durée ce déficit chronique puisque les français ont choisi un pouvoir mou qui ne fait que gérer le court-terme en faisant l'autruche et communiquer à tout va sur des sujets décorrélés de la réalité tangible de la vie quotidienne des français, bref dès 2020 nos caisses de Retraites redeviendront déficitaires et cette réforme pour rien à peine promulguée, même pas encore appliquée est déjà en retard sur la course effreinée de l'Histoire. Le tout récent pseudo-débat lancé sur la Dépendance des ainés est déjà tranché, non seulement nos comptes sociaux sont plombés mais on va engraisser à nos dépends individuels les compagnies d'Assurances privées qui prévoient depuis au moins quinze ou vingt ans de mettre le grapin sur ce marché myrifique.
Et pour conclure, 3 fois 50 Mds d'€ en font 150 Mds d'€, pour mémoire ce sera cette année le déficit de notre train de vie qui va s'additionner aux 1800 précédents Mds d'€ entretenus avec une constante rigueur depuis plus de trente ans Droite et Gauche confondues, un seul budget équilibré à en effet été présenté pendant cette longue période.
Alors que Maastricht nous autorise 3% de déficit annuel par rapport à notre richesse produite, comme c'était d'ailleurs déjà le cas lorsque nous gérions notre propre monnaie, nous allons atteindre les 8% annuels dont 5% structurels non liés à la crise économique, nous allons atteindre les 80% de taux d'endettement par rapport à la richesse produite, nous ne sommes plus loin de l'état de sujetion à nos créanciers étrangers que l'on évalue à un taux de 100%, valeur que nous devrions atteindre avant 5 ans.
Pendant ce temps on se goberge sur les voyages de nos ministres chez tel ou tel chef d'Etat plus ou moins légitimes et recommandables qui font la Une de tous les Médias.
Sur ce sujet d'importance vitale, trop peu est dit, et rien n'est fait, or c'est la bataille de notre survie en tant que pays indépendant qui se joue dans notre capacité à payer nos factures !