Constat
La politique économique du pays est assez molle depuis lafin des derniers grands programmes d'équipements des années d'après guerre quefurent pour rappel à partir de 1965 Le plan Calcul, le spatial avec Ariane, l'aéronautiqueavec Airbus issu du programme Mercure et du Concorde, le programme nucléairefrançais, le TGV, et le plan d'équipement Autoroutier, autant de choix ciblésd'investissements lancés à cette époque pour des décennies.
Le PIB de l'industrie n'est plus que de 19,2 % du PIBtotal occupant pourtant 24,3% de la population active, notre taux de chômage à9,5% est plus élevé que celui de la moyenne des pays « riches », et nousobservons un déclin de nos exportations avec un solde des exportations pour 26%du PIB d'une valeur négative depuis 2004 ayant atteint le niveau outrancier de 51,4Mds d'€ en 2010 lorsque l'Allemagne présente un excédent de 150 Mds des mêmes €.
L'ancien ministre de l'industrie Christian Estrosi a montrépar les dernières assises de l'Industrie organisées en 2009 qu'il n'y avait quefort peu d'engagements pris par l'Etat sur l'industrie (6,5 mds d'€ du grandemprunt), domaine qui a tellement décliné en France avec une perte de plus de 2millions d'emplois en trente ans qu'elle arrive même 5% derrière celle du Royaume-Unioù elle représente 25,6 % du PIB et occupe 18,2% de la population active,pays qui passe pourtant pour un pays désindustrialisé au profit d'une autrecroissance, dans le domaine des services et ciblant les activités financières. Notrecroissance économique française est inférieure de 0,2% à 1,5% par an par rapportà la croissance moyenne de la zone € (et de l'UE) qui est à 1,7% l'an surl'exercice 2010.
C'est un réel échec, d'autant plus cuisant qu'il survientdans une séquence politique où l'on nous avait promis monts et merveilles surun calque malheureusement bien endommagé fondé sur l'exemple de la croissanceanglo-saxonne qui s'est disloquée dans la crise de 2008, mais dont il fautadmettre que personne n'a non plus immédiatement de solution miracle à yapporter.
Questionnements
Forts de ce constat, quelles options doit-on prendre maintenantpour relancer la machine économique chez nous ? C'est un travail depropositions vraies et de débats « entre sages » désidéologisés etlaissant les choix de personnes présidentiables de côté pour se concentrer exclusivementsur le fonds des idées à mener pour trouver en une catharsis nationale lemeilleur équilibre possible pour pouvoir accompagner un élan nouveau déniant à l'atmosphèrede déclin étouffant actuel tout droit de cité.
Dans cet esprit, il nous faut commencer par passer au peignefin toutes les options offertes et sélectionner parmi celles-ci les « optionséconomiques gagnantes » au vu d'une analyse argumentée, c'est l'exerciceque je vais engager dans le droit fil de ce billet par des réflexionsthématiques à suivre dont j'espère qu'elles vous inspireront.
Quels sont les outils à notre disposition qui nous offriraientdes marges de manœuvre ?
Leur liste est au final assez courte quoique amendable; il ya la fiscalité qui est à repenser defond en comble et très rapidement, l'investissementessentiellement privé, car nous n'avons malheureusement plus les marges budgétairespour pouvoir continuer à injecter des masses d'argent public dans l'économie,moyens à drainer vers des cibles d'efforts identifiées, les filières de formations à adapter aux réels besoins des filièreséconomiques cibles, l'initiativeentrepreneuriale à susciter fortement pour nous assurer de conserver nos meilleurstalents tout en ne les laissant pas partir à la concurrence étrangère (doublebénéfice), mais au contraire tenter d'attirer nous aussi des talents venusd'ailleurs (triple bénéfice). Il reste à fairedécroître la prédation de l'économie parasitaire de la spéculation,fortement nuisible à l'économie réelle et à faire rentrer les banques dans lerang pour qu'elles jouent enfin leur rôle de « risque investissement »dans l'économie réelle, ce qui est ou devrait devenir l'essentiel de leurmandat. Je vois aussi comme outil lesrèglementations entre autre idée permettant de canaliser les acteurs desmarchés pour assurer un péage certain de toutes les possibles sortes detransactions aujourd'hui majoritairement effectuées dans l'opacité de transactionsde gré à gré pour déjà les rendre toutes publiques et véhiculées via un organede marché pris comme point de contrôle possible.