Il est aujourd'hui question de faillite de la zone Euro, c'est un signe fort qu'il nous faut enfin, dans l'urgence penser l'avenir de l'UE pour répondre aux défis de ce temps. Car contrairement aux idées simplistes d'irresponsables, seule la dimension Européenne peut apporter les réponses à nos défis qui se situent à l'échelle du monde. La tentation de repli nationaliste ne tient pas une seule seconde à l'analyse, bien au contraire il faut donner de l'ampleur au projet Européen.
Des esprits trop timides n'ont pas voulu pousser le raisonnement d'une nécessaire plus grande intégration Européenne en lieu et place d'un élargissement trop rapide et pas assez contrôlé pour lequel il n'a bien évidemment pas été question de demander leur avis aux citoyens Européens. Le manque de vision du projet Européen, la panne d'inspiration de ce projet unique inspiré à Robert Schuman et Jean Monnet est criante, mais necessité fait loi.
J'étais présent Dimanche dernier aux universités de rentrée du Modem à Giens, et une magifique table ronde y réunissait Pat Cox (ancien président du parlement européen), Guy Verhofstadt (ancien premier ministre Belge) et Francesco Rutelli (ancien maire de Rome) et adressait le point du besoin de davantage de fédéralisme Européen pour régler nos problèmes et éviter les dérives comme les déficits.
Guy Verhofstadt alla le plus loin dans ce débat, poussant le besoin d'intégration Européen à son paroxysme, fustigeant l'unique intégration en matière monétaire avec la BCE, ce qui est bancal tant au niveau budgétaire que de la politique économique. Les propositions actuelles de coordination des politiques économiques Européennes ce seraient en tout et pour tout que deux réunions par an, bref un abandon en rase campagne.
Le constat est là, or nous sommes représentés par Herman Van Rompuy que personne dans la population ne connaît, il nous faut rapidement établir une véritable gouvernance Européenne avec l'élection au suffrage universel d'un Président de l'Union Européenne, un vrai, pour pallier aux replis nationaux illustrés par la congélation durable de l'Allemagne et de la France sur le dossier Grec et lancer de vraies actions coordonnées sur tous les sujets Fédéraux Européens qui manquent à cette union pour l'instant.
Ce que mentionnait Guy Verhofstadt dans son raisonnement c'est qu'il nous fallait aller vite quitte à changer les traités, même si les traités sont bien rédigés, et permettent de traiter beaucoup de crises souvent bien mieux que ce que les politiques ne l'avouent.
Je suis parfaitement en ligne avec l'option Fédéraliste défendue depuis longtemps par Gilles Artigues.