Bonsoir,
Le changement de durée et la limitation à 2 mandats présidentiels successifs de 5 ans, soit 10 ans de mandat au total, aura des effets sur cette campagne de 2012, c'est la première fois qu'un président sortant est (on le croit) en lice avec ce nouveau règlement, et je suis très surpris que personne n'ait encore posé ce point crucial sur la table.
Je m'y lance.
Du fait que Mr Sarkozy soit un bonapartiste, ayant tenu sa majorité totalement sous contrôle pendant 5 ans, ce qui pose d'ailleurs un problème démocratique non encore résolu en France où Droite (UMP) et Gauche (PS) votent au Parlement toujours comme un seul homme camp contre camp, ce qui n'est en rien respectueux du principe de l'indépendance de vote des parlementaires qui devraient se prononcer en conscience sujet par sujet pour bien faire la Loi, soit sans consigne de vote par leurs partis d'appartenance. Il convient de bien mesurer la signification qu'une réélection de Nicolas Sarkozy impliquerait dans le comportement post-électoral de sa majorité.
Vu le caractère du personnage Nicolas Sarkozy, celui de son entourage et le mode de gouvernance choisi pendant 5 ans, celui de la terreur, il est extrêmement probable qu'une fois réélu, comme le soufflet raté sorti triomphalement du four par la cuisinière, il ne s'applatisse aussi lamentablement en à peine quelques semaines face à la course à sa succession pour l'investiture à suivre de 2017, par exemple je pense à une guerre multipartite Copé - Fillon - Bertrand - autres... , entre personnalités fortes qui bien que dans le même parti politique se détestent foncièrement et dont l'accession à la magistrature suprême serait pour elles l'accès à un pouvoir si convoité.
Je pense donc qu'une telle réélection ne serait-ce que pour cette simple raison ne serait pas un bien pour le pays, que son second mandat serait proprement bloqué de toute avancées possibles sur quelque sujet que ce soit face au désordre succédant à sa mainmise absolutiste sur les parlementaires de son camp lors de son premier mandat aujourd'hui finissant.
Au pouvoir autocratique d'un seul peut succéder son antidote, l'anarchisme le plus abouti, même avec le même chef, le même camp et tous les même acteurs dans un Acte II, souvent en politique les contraires se rejoignent.
Je prétends donc au fil de cette réflexion qu'au lendemain de sa réélection, un Président ayant gouverné par la terreur, réélu mais sans possibilité d'effectuer un autre mandat par la suite serait rendu impuissant comme le roi nu.
Ravi de pouvoir échanger sur ce sujet avec vous tous, et avant qu'il ne se déclare, donc à vos commentaires.