« Le journalisme actuel n'est “journalisme” que par le nom. […] Lecteurs, prenez garde ! L'annonce de huitième page du grand quotidien relative au fabricant de lits-cages influence le “papier” du chroniqueur de première page autant que les fameux fonds secrets et les subventions d'ambassade dont certains partis politiques ont tiré un argument facile pour discréditer leurs adversaires. Un journal, au surplus, s'écrit-il avec de l'encre ? Peut-être, mais il s'écrit surtout avec du pétrole, de la margarine, du ripolin, du charbon, du caoutchouc, voire ce que vous pensez… quand il ne s'écrit pas avec du sang ! »
« Les Mercenaires de l'opinion », Robert Desnos, 1929 éditions Jean-Michel Laplace, 1976.
Vision prémonitoire ! Aujourd’hui, rien n’a changé, c’est bien pire même ; voyez le traitement médiatique du conflit d’Air France à la une des quotidiens et magazines avec des salariés traînés dans la boue et en pages intérieures les pubs rutilantes pour la même compagnie …