Les indécis, les tièdes, les précautionneux, les mi-chèvres mi-choux, tous les gens bien intentionnés de Brassens, les "qui ne veulent pas savoir", les "je ne fais pas de politique", les collabos de tout poil, les "oui notre bon maître", les "je suis Charlie" mais se moquent bien des noyés en méditerranée, les "ils n'ont qu'à rester chez eux", les "je me suis fait tout seul", et tous les autres de la même farine.
Ils nous plombent, nous entravent, nous trahissent.
Les fachos sont-ils tièdes? Non, ils nous fracassent au quotidien. 75% des policiers en activité votent pour le Rassemblement National Socialiste.
La bourgeoisie est-elle tiède? Pas vraiment, elle détruit systématiquement les conquêtes sociales acquises souvent par le sang des militants. Elle fout en l'air des millions de vie par la précarité et la misère. Elle maintient par la force des inégalités obscènes au niveau mondial. Elle maintient ses privilèges en enrôlant des personnels policiers, militaires, journaleux, politiques, payés sur notre dos. Elle fait ce qu'il convient pour dominer dans son propre intérêt. Elle est une classe sociale pour soi, consciente de sa prédation sur le monde et obstinée à maintenir ses positions. Au prix du sang des "gens qui ne sont rien". L'histoire et l'actualité nous le démontrent.
Et nous? Sommes-nous tièdes?
Entre froid glacé et chaud bouillant, petit essai de positionnement. Prolégomènes nécessaires: les traitres et collabos ne sont ni chaud, ni froids, ni tièdes. Ils se vendent au plus offrant pécuniairement, symboliquement ou les deux. La révolution de 1848 a été écrasée par un massacre. Les armes avaient été mises entre les mains du lumpenprolétariat enrôlé dans les gendarmes mobiles. En 1968, ceux qui se déclaraient à gauche du parti communiste se sont révélés à droite de De Gaulle. Les survivants ont appelé à voter Macron en 2017...Un certain qui voulait mettre la finance à genoux en 2012, a porté des coups au droit du travail et empli les caisses d'actionnaires déjà opulents...Passons, la liste est longue.
Il est clair que le discours de tout ces gens est basé sur le renoncement, le nôtre. Sinon c'est la répression. D'où la mièvrerie de celles et ceux qui croient bien faire en appelant...à l'inaction. Le syndicalisme de révérence, les socio-libéraux, les écolos-mystiques ou naturalistes ou capitalo-compatibles. On ne négocie pas chez ces gens là, on renonce par avance.
La crise structurelle du mode de production capitaliste n'en finit pas d'accumuler les malheurs sur des milliards d'êtres humains. Dans le même temps, les connaissances accumulées, les sciences et les techniques, peuvent nous permettre de régler les problèmes qui se posent à nous. Est-ce le moment de tergiverser? Peut-on se permettre de ne pas être à la hauteur des exigences de notre humanité? Va-t-on encore longtemps se faire bouffer la laine sur le dos?
Peut-on encore vivre avec un cerveau baignant dans un liquide idéologique tiède?