Comment peut-on concevoir que la crise économique mondiale, crise de surproduction et de baisse des taux de profit moyens, puisse se résoudre en appliquant au corps malade les médications libérales?
La recherche permanente de rentabilité des capitaux privés investis non en fonction des besoins des populations mais en fonction du profit attendu, conduit inexorablement au pillage sans discernement des ressources "naturelles" liées, entre autres, aux technologies récentes (les "terres rares" qui nécessitent une gabegie éhontée de ressources rares, l'eau par exemple) et, pire encore, entraîne une maltraitance des hommes et des femmes qui, pour la plupart privés des droits humains élémentaires, sont soumis aux exigences des sociétés internationales qui exploitent à leur guise individus et environnement. L'impérialisme économique chinois vient maintenant prélever sa dime sur le continent africain comme le font depuis plus longtemps les autres impérialismes, occidentaux notamment.
Les quelques mouvements de résistance des populations maltraitées sont violemment réprimées, souvent dans le sang. Est-ce lié aux "cultures et traditions" politiques des pays concernés? Ou plus prosaïquement n'est-ce pas une réaction d'étouffement de toute révolte par les pouvoirs qui ont en charge de préserver les intérêts de la bourgeoisie dominante? On a vu le vent de panique qui a secoué le gotha français lors des émeutes des gilets jaunes et qui a entraîné tout à la fois un "lâcher" d'argent conséquent et un "lâcher" de violences policières dont on avait perdu la mémoire!
La guerre sociale est permanente avec ses variantes et ses constantes. Seul le rapport des forces construit au fil des décennies permet de moduler la violence des Etats capitalistes. S'il faut tirer sur la foule pour préserver la sacro-sainte propriété privée des moyens de production, ils tireront!
Mais même cette logique d'accapareur a ses limites au sein d'une sphère de prédation donnée. On le voit aujourd'hui: les USA ont un programme militaire en croissance, eux qui représentent déjà plus que les budgets militaires de la Chine et de la Russie réunies! Les Russes et les Chinois se regroupent pour contrebalancer l'influence US en s'alliant avec d'autres puissances régionales (l'Iran par exemple). Les USA font pression sur les pays de l'UE pour que ces derniers prennent leur part dans la militarisation du monde tout en essayant de tailler des croupières commerciales à leurs "alliés". Le chantage aux matières premières d'un côté (terre rares chinoises) et produits manufacturés de pointe de l'autre (semi-conducteurs US), l'abandon des pays non solvables financièrement (mais pillés par ailleurs) par la "communauté" internationale, la recherche de débouchés pour les multinationales à base nationale, la centration égoïste des gouvernants sur leur base électorale (en Allemagne les retraités et leurs fonds de pension!)... Le panorama des tensions entre pays, entre blocs, entre prédateurs financiers, ressemble à une fuite en avant vers une conflictualité qui, ayant épuisé les ressources à exploiter, humaines comme environnementales, aboutira, si rien ne bouleverse la donne, à la guerre militaire.
Le système capitaliste est de toute évidence obsolète pour répondre aux attentes des populations: sécurité, paix, dignité, développement humain, accès au patrimoine universel.
Toutes les initiatives politiques allant dans le sens d'un dépassement de ce système mortifère doivent être soutenues.
Pour la France, a minima, sortir de l'OTAN, machine de guerre sous commandement US créée pour combattre l'ex URSS, s'impose. A la fois pour ne plus être soumis à la politique des USA et d'autre part pouvoir être crédible vis à vis des autres nations pour développer des idées alternatives à la conflictualité généralisée qui s'instaure dans la période de crise du système capitaliste.